Je n'aborde que rarement la politique dans ce blog, n'étant pas un grand amateur ni un bon connaisseur des subtilités de cet exercice et encore moins la politique internationale .
néanmoins , même l'homme ordinaire se doit d'y préter attention.
Je suis navré d'observer depuis de nombreuses années , la baisse de l'influence d ela France dan le jeu diplomatique ; sans réclamer de nos dirigeants la haute tenue que lui donnait le général de Gaulle ou l'autorité moindre mais réelle avec laquelle Mitterrand l'exerçait, on pourrait espérer de nos dirigeants plus de fermeté , plus de clairvoyance et moins d'alignement dans le sillage des USA.
Exception faite de la position de Jacques Chirac refusant d'intervenir en Irak, il me semble que depuis , on va de médiocres initiatives en erreur fondamentales .
Ainsi de la position de la France dans le conflit Russie Ukraine où systématiquement notre diplomatie a pris position contre Moscou: refus de participer au défilé de la victoire ,cette année , refus de livrer les Mistral comme si c'était amoindrir la puissance militaire russe que de les garder alors qu'on ne saura pas à qui les "refiler " et qu'en n'honorant pas une commande ferme , on ne peut que mécontenter d'autres acheteurs de notre florissante industrie d'armement .
Sans révérer Poutine ni prendre parti dans le conflit avec l'Ukraine, j'ai comme l'impression que nos gouvernants n'ont pas vraiment cherché à comprendre son mode de fonctionnement pas plus , semble t-il que la Russie est un e puissance incontournable dans la gestion des conflits qui embrase le Moyen Orient.
Ainsi de la Libye , chef d'oeuvre de la diplomatie des Occidentaux !!! où - est il besoin de détailler - le "remède " s'avère pire que le mal.
Ainsi de l'Iran où la diplomatie conduite par Fabius a été , de mon point de vue , catastrophique par son excès de rigueur et son intransigeance ; moyennant quoi, il n'est pas gêné (même s'il fallait bien le faire) de se rendre à Téhéran sitôt l'accord nucléaire signé.Hollande a fort opportunément invité Rohani à une visite officielle; souhaitons que les morceaux se recollent , l'Iran est, comme chacun le voit bien, un élément indispensable de la partie qui se joue en Syrie et en Irak.
Plus généralement , la diplomatie française qui faisait entendre sa voix du temps de De Gaulle , Pompidou et Mitterrand , est passée insensiblement à la remorque des Etats-Unis .
Cette manière de voir , assez sommaire, j'en conviens , me trottait dans la tête sans que j'ai jamais cherché à la formaliser dans une analyse plus structurée mais je me suis réjouis hier en trouvant cette analyse dans l'entretien paru dans Le Figaro avec René Girard, grand reporter de ce journal .c'est ici.
On peut ne pas être d'accord mais son analyse est pertinente , nourrie d'exemples précis et non polémique car exempte de critique contre une seule tendance gouvernementale, elle porte sur une évolution où elles sont toutes impliquées .
Pour lui, la France "doit cesser d'être le caniche des Etats-Unis "-sic !
