de St Vincent à (St) Pierre...
L'actualité, triste d'aujourd'hui impose un ton plus grave qu'à l'habitude; la disparition de l'abbé Pierre attriste tous les Français qui ont pour lui, depuis des années, un respect teinté de beaucoup d'affection.
La presse en fera la une de tous les journaux demain , aussi je m'en tiendrai là, préférant, pour saluer sa mémoire, faire un parallèle avec une figure bien connue encore , celle du père Vincent, Saint Vincent de Paul, grand défenseur en son temps des pauvres et des miséreux comme l'abbé Pierre trois siècles et demi plus tard.
St Vincent de Paul est né à Pouy dans les Landes en 1581 dans une famille modeste; ordonné prêtre en 1660, il exerce son ministère puis devint aumônier à la cour de la reine Margot , précepteur des enfants du prince de Gondi.
Curé de Chatillon les Dombes, dans l'Ain (aujourd'hui Chatillon sur Chalaronne) en 1617, avec Louise de Marillac et les dames aisées de la ville, il fonda la compagnie de Dames de la Charité pour secourir les malades sans ressources, et instruire gratuitement les jeunes filles.
Aumônier général des galères en 1619, il poursuivit son oeuvre de charité et de secours aux miséreux jusqu'à sa mort en 1660; on lui doit , entre autres la fondation à Paris d'un hospice pour vieillards qui devint plus tard l'hôpital de la Salpétrière.
Son oeuvre est perpétuée par la société de Saint Vincent de Paul, fondée en 1833 par Frédéric Ozanam et présente dans de nombreux pays .
Comme pour l'abbé Pierre, le cinéma s'est emparé de cette haute figure avec le film de Maurice Cloche , tourné en 1947 : monsieur Vincent, magistralement interprété par Pierre Fresnay:
L'abbé Pierre a fait l'objet d'un film en 1989 de Denis Amar où Lambert Wilson jouait son rôle avec talent aux côtés de Claudia Cardinale et de Robert Hirsch :