Deuil

Catastrophe ferroviaire en Belgique : au moins 18 morts

Pensée émue pour ces voyageurs ...

sur un mur d'une usine morte, le drame...(ruines de l'usine Job à Toulouse -2004)

Un peintre belge a consacré son art aux trains , aux trains et aux femmes aux seins nus; Paul Delvaux (1897-1994) est cet artiste aux oeuvres étranges, dans une ambiance nocturne le plus souvent, irréelle presque toujours , comme ce train du soir

et la petite fille qui le regarde : va t-il m'attendre ? où m'emmènera t-il , me verra t-il seulement?

Paul Delvaux - le train du soir

La magie des toiles de Delvaux est bien de nous impliquer : ce train, finalement...c'est moi qu'il attend, pour un autre départ ? pour de nouveaux horizons ? est ce à ma solitude qu'il me renvoie ?

Paul Delvaux - Solitude

 

Même s'il n'a jamais adhéré au mouvement, Delvaux est un peintre proche du surréalisme non par sa technique - rien d'automatique ni d'expérimental - mais par sa représentation du réel , un monde onirique , immobile, un univers profondément poétique ; on sent qu'il aime peindre :«J'ai toujours eu une grande joie à peindre et j'ai vécu tous mes tableaux pendant que je les exécutais.» avouait il sur la fin de sa vie .

Les courtisanes - 1948

nu dans un train

J'aime la peinture de Paul Delvaux , pour le mystère de ses ambiances et la tendresse dont il imprègne ses modèles, ses énigmatiques jeunes femmes figées dans leur nudité et immobiles dans la nuit. Il abolit le temps et l'espace et nous invite au voyage.

Les grandes sirènes - 1947

 

Une visite s'impose  au Musée Paul Delvaux, ouvert par la fondation du même nom à Sint-Idesbaldt,

petite ville de la côte belge où il aimait travailler.

masques

Le carnaval de Venise bat son plein; festival de couleur et de costumes rutilants dans une des plus belles villes du monde :

 

Le premier doge à autoriser le carnaval fut Vitale Falier, en 1094.

Le carnaval débutait par un bal et se poursuivait par de petites fêtes locales sur les campi: théatre, concerts ou jeux.

Les vénitiens, de toutes conditions sociales, enfilaient alors le TABARRO (une longue cape noire) et dissimulaient leur identité derrière la BAUTA (un masque blanc, prononcez la Baouta) et sous un tricorne.

Tous devenaient alors égaux et tout était permis à tous.

Interdit sous Napoléon après avoir connu son apogée au 18^ème siècle , le carnaval a été relancé dans les années 70

et est devenu ce que chacun sait aujourd'hui même sans y être allé .

 

On retrouve la tradition des masques dans les oeuvres des artistes de la fameuse école vénitienne du 18ème siècle :

Giandomenico Tiepolo ( 1727-1804)- scènes de carnaval dit le menuet

et son père, plus connu encore , remarquable fresquiste mais aussi excellent  dessinateur :

Giambattista Tiepolo (1696-1770) - scènes de carnaval

Ah! ne fuis plus Venise !

Venise désirée, quelle amoureuse tu dois être, pour te cacher ainsi sous tes voiles de soie

et de vapeur légère, pour mettre ainsi en passion l'homme qui te poursuit. Tu le fais haleter

d'impatience. Tu irrites son envie jusqu'à la peur de ne plus te trouver. Es-tu si sûre de

tes caresses ? L'es-tu de combler l'ardeur que les promesses de ta beauté enivrent ? et ne crains-tu

pas de décevoir une si longue attente ?

André Suarès - Voyage du Condottière - Entrée à Venise

 

 

Toutes voiles dehors...

 

"Le ministre de l'Immigration a transmis mardi un projet de décret à François Fillon pour rejeter la demande de naturalisation d'un homme qui oblige sa femme à se couvrir d'un voile intégral." (source Le Figaro)

Ah, quand même !

C'est beau  la défense de la dignité de la femme  ; Fillon va maintenant s'attaquer à l'égalité des salaires homme femme dans les entreprises, si, si, je tiens ça d'une source proche du chéquier .

Nez en l'air

C'est fou ce qu'on peut voir dans une grande ville quand on se promène le nez en l'air ( aïe les poteaux  ou "choses" sur le trottoir  mais , passons... ) .

En allant au marché ce matin,  est ce une mitre qui orne ce fenestron , une décoration symbolique , une forme maçonnique , je ne sais pas ?

la forme évoque lamitre d'un évêque mais celle ci n'a que deux pointes, ainsi celle de St Denis , évêque de Paris et martyr :

Henri Bellechose - (extrait d'une peinture sur bois ) le martyr de St Denis  en 272

Cet ornement de toit  montre un véritable savoir faire , peut être l'oeuvre d'un Compagnon, ce que pourraient indiquer les signes décoratifs en signe de symboles inclus dans l'élément de charpente ?

Si un de mes lecteurs en trouve le sens , je lui enverrai des caramels pour le remercier; quoiqu'il en soit , promenez vous le nez en l'air en ville mais regardez où vous mettez les pieds ...

Un peu de soleil

Un petit tour en Camargue pour se réchauffer les os par ces temps de froidure :

élégance et race, le cheval camarguais

et son alter ego...

Relooking

Brrr ! comme c'est pas beau ce néologisme !

Allons , j'ai changé la présentation en espérant qu'elle vous plaira .

Disons  alors rhabillage ...

furie

Sortir couvert

En plein débat sur l'interdiction du port du sac de la burqua , Nicéphore ne peut faire moins que vous donner son avis sur la question, sans se prendre la tête puisqu'il s'agit pour certains de cacher celle de l'autre en se référant à un autre qui, de là haut, s'en fiche éperdument .

Pour tout dire , il y en a peu dans notre douce France , moins d'un demi millier, paraît il; on voit plutôt sur nos murs et dans nos rues la burqua à la mode européenne du genre :

Mon député qui va voter la loi d'interdiction du port de la burqua dans les lieux publics

hésite à proposer cet ersatz, pourtant fort seyant:

peu adapté à nos climats , d'après lui !

Ma foi, on peut trouver des variantes :

modèle St Trop par Tom Ford :

trop long à sécher , d'après lui

modèle Urgences ou Docteur Sylvestre :

discriminant car réservé au corps médical et aux infirmières

ou encore

cette variante brèvetée par Roselyne Bachelot

ou encore...

quelque chose de plus léger quoique empreint de spiritualité :

un peu austère  tout de même ,

ma préférence irait plutôt vers un modèle plus tendance ,

comme celui, par exemple :

mais je crains une légère incompréhension :

le vrai problème de la burqua , il est là :

 

Ave Alix !

 

Jacques Martin est le créateur des aventures d'Alix; il vient de décéder à l'âge de 88 ans ; c'est en 1948 qu'il publie dans les pages de Tintin les aventures d'un jeune héros gaulois, adopté par un sénateur romain, l'intrépide Alix, et de son acolyte Enak, deux envoyés extraordinaires de Rome à qui il a prêté vie depuis plus d'un demi-siècle.

Le premier dessin d'Alix :

Après...il a grandi en force et en beauté

Avec cette série antique, la première du genre, Jacques Martin a fait de ses albums un véritable péplum en bande dessinée, emportant ses lecteurs de tous âges dans tous les coins du monde antique sur les pas de ses deux héros, avec une précision historique rarement prise en défaut et un souci du réalisme inégalé .

S'il emmène Alix aux confins du monde, jusqu'en Chine :

il  campe plutôt ses aventuresdans les limites du monde romain avec une dilection marquée pour l'Egypte des pharaons :

Comme pour Tintin , on le lit de 7 à 77 ans et si je pouvais le lire bien au delà, je ne m'en plaindrai pas .

Iorix le grand, une des premières aventures d'Alix , mon album préféré de la série.

Jacques Martin a créé plus tard le pendant moderne d'Alix, le reporter Guy Lefranc ; pas mal non plus:

Jacques Martin était un tenant  de la ligne claire, ce style de dessin typique de l'école belge et dont Hergé a été sans doute un des premiers et des plus célèbres représentants .

J. Martin entre dans son studio en 1953 et a collaboré à plusieurs aventures de Tintin; son style a évolué dans les années 70 tout en restant précis , contrasté et réaliste, une des forces de ses histoires .

Il a eu l'intelligence il y a quelques années , atteint par la maladie, de former des successeurs pour continuer l'aventure des aventures de ses héros .

Pour notre plus grand plaisir , Alix , Enak, comme le professeur Mortimer de E.P Jacobs repris par ses émules, continueront à enchanter des générations d'amateurs de BD,.

Ces grands enfants ...

 

Commencer en souriant

A Lyon, y a pas que le beaujolais qui est nouveau, chaque année, les gones ont leur Dubouillon; ils l'ont d'ailleurs toute l'année dans le journal local, le Progrès .

Vaut mieux commencer l'année avec lui qu'avec l'actualité actuelle , va !

etc....etc....etc...

J'aime bien Dubouillon, vous le reverrez souvent pour illustrer ces billets, c'est féroce gentiment , et toujours gentil férocement

Voilà l'objet ; c'est pas cher

(6,70 €, le prix d'un pot de Macon),

ça détend et c'est la meilleure thérapeutique

contre la morosité des temps.

Pourquoi s'en priver?

En vente partout et même ailleurs.

 

Brrrr....il fait froid

 

photo PH. Roux

Froide et blanche

La neige  a couvert les toits

Tout se penche

Sous le vent et sous son poids

Et sous la branche

Les oiseaux n'ont plus de voix ...

 

• le journal ce matin : " froid polaire, la France sous la neige ..."
  N'exagérons pas ! Moins 10 à moins 12° ce n'est pas un froid polaire hormis pour ceux qui sont sans abri où qui sont mal logés ; il fait froid et nous ne sommes plus habitués à vivre dans un appartement dont toutes les pièces ne sont pas chauffées et à prendre l'eau chaude dans une bouilloire, de même que rouler dans une voiture non climatisée en été est devenu quasi insupportable .

Dubouillon y était, bien sûr !

 

• Sport: l'OL gagne à Strasbourg par 3 à 1 (c'est du football), la pelouse était impeccable car on l'a chauffée avant le match ; chauffage au fioul - 8000 litres pour le coup, une paille , quoi ! vive le développement durable.
  
  Et n'oubliez pas de fermer les radiateurs en partant et de couper votre moteur quand vous attendez machintruc à la sortie du bureau.

Potins

En lisant les nouvelles :

- Immigration : "La France a expulsé plus de sans papiers que prévu "

Besson, le stakhanoviste de l'expulsion !

 

 

- police : " détournement de whisky : trois CRS du Rhône suspendus "

Vont ils trinquer ?

 

- assurances : "Frais vétérinaires : de plus en plus d'animaux ont leur mutuelle"

à quand la sécu ?

- Tapie : "Miterrand n'a rien fait pour retenir Jospin"

nous non plus !

 

 

- football : "Escalette lâche Domenech"

il retarde, pour les supporters , c'est fait depuis longtemps

 

- people : " Rachida Dati va devenir avocate à Paris"

spécialisée dans la défense des sans papiers, si, si, c'est vrai !

Seguin bis et fin

un bon dessin vaut plus qu'un long discours

Un ballet d'hypocrites

Que de qualités ne prête - t on pas à ceux qui disparaissent; les voici parés de toutes les vertus et leurs ennemis d'hier qui les daubaient et pas toujours par devant, y aller de leur couplet; le disparu se voit couvert de louanges et pas à la brosse , non, à la truelle !

C'est un peu à cela que me fait penser ce concert d'éloges venant de tout bords pour saluer Philippe Seguin qui vient de décéder; à les lire, il n'avait que des admirateurs , voire des amis (de trente ans ?) quand, de son vivant, homme politique incommode, il n'a pas manqué d'être attaqué voire vilipendé .

Depuis sa nomination de président de la Cour des Comptes, institution à laquelle il a rendu son autorité et dont il a modernisé les méthodes de travail (c'était pas du luxe), il n'a cessé de fustiger les mauvaises pratiques des administrations, de mettre en garde les gouvernements sur les dangers des déficits publics, autant d'occasions de se faire des amis et certains qui vantent aujourd'hui son sens élevé de la République et de l'intérêt général sont les mêmes qui ont laissé lettre morte les recommandations des rapports de la Cour des Comptes .

 

Les abus et les dérives, il n'a cessé de les dénoncer; ainsi, en octobre 2009, celles de la présidence française de l'UE à Paris :"Il y a eu un certain nombre de dérives et un certain nombre d'erreurs" ajoutant "épisode pas très glorieux" ce qui, dans sa bouche ,  a plus que son sens littéral.

Ce personnage incommode, tempétueux, difficile  ne m'inspirait pas d'empathie mais je lui reconnais son courage politique, sa hauteur de vue, bien supérieure à beaucoup de ses confrères, minables langues de bois quand ils ne sont pas les toutous du chef ; pas lui et je lui sais gré d'avoir réveillé cette belle endormie de la rue Cambon autant par la rigueur lucide et implacable de ses rapports que par sa volonté d'en moderniser le fonctionnement , de reprendre en mains les chambres régionales des comptes , trop souvent peuplées de Raminagrobis voulant échapper à  son autorité.

Que restera t-il de cette volonté ? tout dépendra de la stature de son successeur.

De lui, je retiendrai surtout l'homme de convictions, celui qui savait, sans détour de langage, les exprimer et les défendre et quel langage !

Qu'on en juge par cet extrait de son intervention devant l'Assemblée nationale le 17  septembre 1981 lors du débat pour l'abolition de la peine de mort à laquelle il était viscéralement opposé ; on dit hauteur de vue, respect des convictions de ceux que l'on combat, il y a tout cela dans son intervention: un grand moment d'éloquence que vous trouverez ici , et dont voici un bref  extrait :

"Ayons le courage de reconnaître que la générosité, la noblesse du sentiment ne sont pas le privilège de l'un ou l'autre camp, que le respect ce la vie et le souci de la paix sociale sont des préoccupations dont on peut bien admettre sans déchoir qu'elles sont partagées. "

Au milieu de tous ces éloges, pas toujours sincères , il est difficile de se faire une idée fidèle de cette personnalité riche et forte qui aura marqué trente ans de la vie politique en France et de l'histoire du gaullisme ; je retiendrai la formule qui revient le plus souvent ça et là : " l'Etat a perdu un grand serviteur".

...et le football, un ardent défenseur .

Bonne année

dessin de Dubouillon

avec tous mes voeux à ceux qui ont la gentillesse de me rendre visite

comme  à ceux qui viennent  ici par hasard

et pour ceux qui aiment les petits trucs animés et mignons , un petit tour ici