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  • Bénarès

    Érythréa

    Colonne de Saphir, d'arabesques brodée
    - Reparais ! - Les Ramiers pleurent cherchant leur nid :
    Et, de ton pied d'azur à ton front de granit
    Se déroule à longs plis la pourpre de Judée !

    Si tu vois Bénarès sur son fleuve accoudée
    Prends ton arc et revêts ton corset d'or bruni :
    Car voici le Vautour, volant sur Patani,
    Et de papillons blancs la Mer est inondée.

    Mahdéwa ! Fais flotter tes voiles sur les eaux
    Livre tes fleurs de pourpre au courant des ruisseaux :
    La neige du Cathay tombe sur l'Atlantique :

    Cependant la prêtresse au visage vermeil
    Est endormie encor sous l'Arche du Soleil :
    - Et rien n'a dérangé le sévère portique.
    Les Chimères  - Gérard de Nerval (1808-1855) 
    mais il existe plusieurs versions de ce poème dont l'une dédiée à Mme Aguado :

    A Madame Aguado

    Colonne de saphir, d'arabesques brodée,
    Reparais ! Les ramiers s'envolent de leur nid ;
    De ton bandeau d'azur à ton pied de granit
    Se déroule à longs plis la pourpre de Judée.

    Si tu vois Bénarès, sur son fleuve accoudée,
    Détache avec ton arc ton corset d'or bruni
    Car je suis le vautour volant sur Patani,
    Et de blancs papillons la mer est inondée.

    Lanassa ! fais flotter ton voile sur les eaux !
    Livre les fleurs de pourpre au courant des ruisseaux.
    La neige du Cathay tombe sur l'Atlantique.

    Cependant la prêtresse au visage vermeil
    Est endormie encor sous l'arche du soleil,
    Et rien n'a dérangé le sévère portique.




     
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  • La pédale dure


    Cette fois, pas question de l'avoir douce; regardez là haut, enfin, en dessous et là haut :

     

     

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    (photo L.Maraval) 

     

    Avec mon nouvel engin, je devrais monter sans peine :

     

     

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     Cadre en carbone Orbéa, 3 plateaux , 10 vitesses , système Shimano 105 , bidon e.p.o etc...le pied quoi ! enfin...si le pied reste sur les pédales car, apparemment, l'engin ne monte pas tout seul.

     

     Et pourtant :

     

     

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    Ca y est, j'y suis ! comme en apnée mais j'y suis...oxygène, por favor !

     

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     La tour Madeloc  domine à 656 mètres la plaine du Roussillon au-dessus de Collioure et de Port-Vendres; construite au 13éme siècle, elle fut édifiée pour surveiller la mer; aujourd'hui elle sert de relais pour la télévision, de but de promenade pour les touristes...de chemin de croix pour quelques cyclistes inconscients; les pros de tous âges, eux, font le Tourmalet.

    Tous les cols montent au ciel, d'ailleurs :

     

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  • L'avoir douce

    La pédale  bien sûr ! faut pas croire que l'amnistie vous guette :

     

     

     

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  • Peire Godolin

    J'aime beaucoup le doux sourire de Peire Godolin, à Toulouse, place Wilson; par tous les temps, il reste imperturbable, serein, paisible au milieu de cette ville nerveuse et vive:

     

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    sous la neige aussi :

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    bien vu...des photographes :

     

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     et aussi des pigeons :

     

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    de tous les pigeons de la ville :

     

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     son sourire résiste à tous les temps :

     

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    Pierre Goudouli, Peire Godolin en occitan, était un poète occitan né à Toulouse en 1580 et mort en 1649;
    son oeuvre la plus connue est le Ramelet Moundi - le Bouquet toulousain - recueil de stances et d'odes écrites en occitan, de sonnets et de quatrains , de genres très divers .

    Hélas, je n'ai pas réussi à en trouver ni en occitan, ni en français...à votre bon coeur, belles lectrices qui ne manquez pas d'admirer les odes de ce "troubadour".

     

    On dit même qu'il eut l'honneur de réciter ses poèmes au jeune Molière de passage à Toulouse ...

    C'est en tout cas ce que nous montre Debat -Ponsan dans cette fresque qui orne un des panneaux de la salle du conseil municipal de  Toulouse, au Capitole :

     

    medium_Goudouli_recitant_ses_poemes_2.jpg

    Edouard Debat -Ponsan a orné plusieurs panneaux et plafond au Capitole; ne manquez pas de vous attarder dans la salle des Illustres - la galerie des glaces de l'hôtel de ville de la ville rose , amis de passage et vous aussi, amis toulousains qui n'avez peut être pas reconnu, au centre de la salle des Illustres , la patte de Debat-ponsan dans cette fresque :

     

     

    medium_La_couronne_de_Toulouse_Debat_Ponsan._2.jpg

    Le couronnement de Toulouse  - 1894 -

    medium_La_couronne_de_Toulouse_Debat_Ponsan.detail_2.jpg
    détail
    A l'occasion, faites vous introduire dans la salle du conseil - hors séance -vous y verrez au plafond l'Ariège et la Garonne, délicatement représentées dans une ovale bleue que j'ai escamotée par commodité:
    medium_L_Ariege_et_la_Garonne.2.jpg
    Pas mal, pour des grâces du 19ème siècle, elles rivalisent sans peine avec nos beautés modernes ,
    mais connaissez vous Edouard Debat-Ponsan (1847-1913), peintre qui eut son heure de gloire au 19ème siècle ?
    Vous connaisez forcément son tableau le plus célèbre, le Massage-scène de hammam :
    medium_debat-ponsan_le_massage.jpg
    huile sur toile 127 x 210 cm, 1883, musée des Augustins, Toulouse
    Nul besoin, n'est ce pas, d'aller chercher en Thaîlande, ce que nous offre le musée des Augustins .
    Bon, il en a fait d'autres, celle la, par exemple :
     
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    "Nec mergitur" ou "la vérité sortant du puits"
    musée de l'hôtel de ville d'Amboise

     Républicain engagé, Edouard Debat-Ponsan prend parti pour Dreyfus en 1898; il offre alors cette toile à Emile Zola, tableau manifeste des défenseurs d'Alfred Dreyfus, position qui lui fera perdre, dit on, une grande partie de sa clientèle .

    Pour la petite histoire, ce peintre emblématique de la IIième république, bourgeois installé dans son milieu, aimait peindre les scènes de la vie rurale et provinciale; sa fille Jeanne Debat-Ponsan devait épouser le professeur Robert Debré; il fut donc le grand père de Michel Debré.

    Il faudrait que j'en reparle une autre fois, j'aime assez son oeuvre.

     

    Pour les curieux, un livre (que je n'ai pas lu mais peut être que pour la st nicéphore ...)  :

     

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    entre 35 et 39 € aux éditions Privat
    et pour les Toulousains, une visite, le nez en l'air au Capitole et les mains dans les poches au musée des Augustins s'impose.
    Tout cela nous éloigne fort de Peire Godolin, le bon Goudouli de la place Wilson ...et je n'ai toujours pas trouvé trois vers de lui.
    Si une bonne âme veut bien...