les cornards
Dans une rue du Puy en Velay, rue Chamarlenc dans la vieille ville, on voit encore la Maison des Cornards, une bâtisse du 17ème siècle - 1689 exactement - curieusement ornée de deux mascarons (1) grotesques affublés chacun des cornes des cocus.
Cette maison , située au n° 16 accueillait la confrérie des Cornards, une confrérie bachique entièrement vouée à la fête et à la bonne chère . La confrérie devint florissante et fit ériger cette maison avec la représentation de ces grotesques que l'érudit Boudon-Lashermes affiliait au dieu celtique Cernunos, dieu de la chasse et de la bonne chère, "cornard" pouvant être une forme dérivé de son nom . Chaque année, la confrérie élisait son grand maître (les critères m'échappent, laissez aller votre imagination...) et défilait joyeusement dans la ville .Les mascarons qui encadrent la porte sont ornés au dessus, d'une inscription moqueuse qui reflète bien , finalement, le sens de l'autodérision de ces maris trompés tout autant qu'une forme d'humour ma foi fort sympathique . Est ce de l'humour ou une bête faute d'orthographe qui a fait écrire sur le panonceau qui orne la rue "chair" au lieu de "chère"; dans la situation de ces aimables cornards, on peut imaginer que leur dévotion allait plutôt à la (bonne) chère qu'à la (tendre) chair des ponotes (= habitantes du Puy ) du voisinage :
(1) : En architecture, un mascaron est un ornement représentant généralement une figure humaine parfois effrayante dont la fonction était, à l'origine, d'éloigner les mauvais esprits afin qu'ils ne pénètrent pas dans la demeure..
A ne pas confondre, gourmandes que vous êtes, avec le macaron : le macaron est un petit gâteau granuleux et moelleux à la forme arrondie, d'environ 3 ou 5 cm de diamètre, spécialité deLorraine ( Nancy et Boulay ) qui ne doit pas être confondu avec les patisseries de Saint Léonard de Noblat en limousin ( le pays de Raymond Poulidor), appelées massepain .Dérivé de la meringue il est fabriqué à partir de poudre d'amande, de sucre glace, de sucre et de blancs d'œufs. La pâte ainsi préparée est déposée sur une plaque de four et cuite. Ceci lui donne sa forme particulière d'une pâte figée et dorée à la cuisson. Les recettes exactes des macarons lorrains et miauletous (de Saint-Léonard-de-Noblat) sont tenues secrètes.
Pour être franc, j'ai "piqué" cette définition directement dans wikipédia, mon immense culture n'englobant pas la patisserie .