8 mai
Un billet le 8 mai sans évoquer la fin de la seconde guerre mondiale pourrait laisser entendre que mon patriotisme est en berne ou que Nicéphore s'en f....comme de l'an 40 ; mais non, mais non .
Pas besoin de vous rappeler ce qui s'est passé le 8 mai 1945 à Berlin , les Allemands, Keitel et Jodl signent la capitualtion de l'Allemagne nazie ; c'est la fin de la seconde guerre mondiale en Europe .
Peut être n'est il pas inutile, par contre, de rappeler que la capitulation a été précédée le 7 mai par l'acte de reddition de l'armée allemande à Reims dans une salle du collège technique et moderne; petite revanche de l'Histoire dans cette ville tellement bombardée par l'artillerie allemande pendant la 1ère guerre mondiale qu'on a pas encore fini de restaurer toutes les parties endommagées de la cathédrale .
Voici la dernière page de l'acte de reddition:
La France est représentée par le général Sevez
Bon, je l'avoue ,je ne suis pas allé au cérémonies commémoratives ce matin; mais je pense à cette période un peu plus que d'habitude car je relis un ouvrage fort ancien déjà , publié en 1945, Stalingrad , par Théodor Plievier , un écrivain allemand , ancien combattant de 14-18, opposé au régime nazi , réfugié en Urss avant la guerre.
Stalingrad est le tournant de la guerre , en quelque sorte le commencement de la fin pour les nazis ; la 6ème armée allemande commandée par cet indécis de Von Paulus s'est laissée enfermer dans la poche de Stalingrad, Hitler refusant qu'elle s'en dégage pendant qu'il était encore temps.
La bataille a duré de juillet 1942 au 2 février 1943; une bataille dans l'hiver glacé puis une bataille de rues dans les ruines (cf.le film de J.J. Annaud "Stalingrad" , par ex.).
L'armée allemande a perdu 380 000 hommes , les Russes environ 487 000 ; 91 000 allemands dont 24 généraux sont faits prisonniers , peu reviendront des années plus tard de leur captivité .
Plus que les pertes humaines et de matériel , c'est l'impact psychologique de cette capitulation qui atteint profondément la Wehrmacht.
Donc , pour le 8 mai , je lis le récit mi-documentaire , mi-romancé de la bataille par Theodor Plievier, un livre que nous avait recommandé notre professeur d'histoire en 1ère ...; j'ai eu la chance de trouver l'édition française de chez Flammarion, parue en 1949, dans son état d'origine , c'est à dire presque en lambeaux chez un bouquiniste de la place Arnaud Bernard ainsi que les récits suivants, presque aussi saisissants : Moscou et Berlin .
Je ne vous renvoie à aucun site en particulier , sur le web, ils sont pléthore sauf un , quand même, où des vidéos illustrent le synopsis , ici chez Théatrum Belli.