Pauvre Montesquieu !
La séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire est un principe fondamental des démocraties représentatives .
Ce principe a notamment été affirmé avec force par Montesquieu dans son ouvrage "L'Esprit des Lois" en 1748; il constitue un des fondements du régime politique de la France et a valeur constitutionnelle.
or, il vient d'être violé à deux reprises par Mme Belloubet , garde des sceaux (et parait-il...agrégée de droit public !) et par le ministre de l'Intérieur Castaner :
- Belloubet en invitant à la rencontrer la famille d'Adama Traoré , ce jeune noir décédé après un contrôle par les gendarmes ; ce faisant , elle s'immisce dans une affaire en cours d'instruction par des juges d'instruction et, ce faisant , elle viole la Constitution car un représentant du pouvoir exécutif n'a pas le droit d'intervenir dans un dossier en cours ou en voie de jugement ;
- Castaner , en déclarant à propos d'une manifestation contre le racisme "« Les manifestations ne sont pas (autorisées) dans les faits, car il y a un décret du Premier ministre dans le cadre de la deuxième phase du déconfinement qui interdit les rassemblements de plus de dix personnes. Mais je crois que l'émotion mondiale, qui est une émotion saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s'appliquent. » nous assène une monstruosité juridique en plus d'une grave violation du principe de la séparation des pouvoirs .
Ainsi, il y aurait un ordre supérieur à la loi commune , aux décrets légalement pris , l'ordre de l'émotion ?!!!
Outre le piétinement d'un principe fondateur de notre démocratie , il ouvre la porte sur un gouffre juridique ; mais comment peut on être si bête ou si cynique ou encore si machiavélique s'il a proféré cette énormité en parfaite conscience de sa signification?
L'Etat se délite et nos représentants le déshonorent ; le président Macron a eu beau essayer hier soir de redonner du baume au coeur des policiers et gendarmes , gageons qu'il n'en a convaincu aucun, le mal est fait.
Quand les policiers déposent leur menottes à terre ou renoncent à interpeller de peur d'être accusé de racisme (cf. à La Rochelle ) , quand la presse multiplie les communiqués ou éditoriaux sur les violences policières avec des statistiques mesurées au trébuchet sans jamais évoquer le nombre de policiers blessés ou tués en exerçant leur mission, on ouvre un peu plus la porte au désordre , aux agressions et au triomphe des voyous.
Une voix a dit crument mais fortement ce que beaucoup de Français pensent au fond d'eux même, Brigitte Bardot, je cite :« Vive ceux qui nous protègent avec courage et abnégation, ceux qui représentent la loi républicaine et se dévouent perpétuellement, jour et nuit, pour éviter que la racaille envahissante ne mette la population en danger ».
Et de conclure (j'aime asse la formule !) :"....alors je vous emmerde, vous les donneurs de leçons, les politiquement corrects, bande de trouillards émasculés. »
Bravo et merci Madame !