Rien de bien singulier, mes rencontres en moyenne altitude avec la faune, moins farouche que dans la plaine lyonnaise que j'arpente habituellement .
Dans les éboulis rocheux, au dessus de Tignes, on rencontre le Traquet motteux (Oenanthe oenanthe) pas farouche du tout et qui va de rocher en rocher, attendant que l'on s'éloigne un peu pour porter ses captures à sa nichée. Oiseau migrateur, le traquet motteux effectue l'un des plus longs voyages de tous les petits oiseaux, traversant l'océan, la glace et le désert. Il migre vers l'Afrique subsaharienne en automne depuis l'Asie du Nord et centrale, l'Europe, le Groenland, l'Alaska et certaines parties du Canada; pour certains c'est un voyage de 30 000km !
Plutôt montagneux, jusqu'à 3000 m en europe, on le rencontre aussi sur les côtes et dans le milieux ouverts et les friches ; il se nourrit surtout d'invertébrés, chenilles, mouches, sauterelles mais aussi de baies.
Traquet motteux mâle
la femelle du traquet motteux
J'ai passé de longs moments à les observer, adossé à l'ombre d'un énorme rocher ; il se sont assez vite habitués à ma présence et m'ont permis de faire quelques images ; comme d 'autres passereaux, le rythme de leur retour au nid, le bec chargé de proies, est impressionnant : comment se résigner à la réduction régulière de la population d'oiseaux !
Heureusement, le Traquet motteux n'est pas considéré comme une espèce menacée.