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Ce qui suit n'est pas de moi, je l'emprunte textuellement à Philippe Bilger dont le blog est référencé en marge du mien et dont je vous recommande la lecture pour des tas de raisons, la hauteur de vue et l'intellignece de ses billets n'étant pas les moindres.

 Philippe Bilger - billet du 11 mars 2008:

 

"Marion Cotillard est une formidable actrice mais elle aurait du se taire.

Si seulement son contre-exemple pouvait être contagieux ! Si tous ceux qui n'ont rien à dire en politique, en art ou en culture acceptaient de faire silence, le monde serait plus beau, plus riche, moins vain.

Si Claire Chazal était moins interviewée, je ne crois pas que l'intelligence universelle en serait amoindrie.

Alain Finkielkraut devrait prendre garde. Il risque d'être institutionnalisé comme contradicteur de service.

Si les commentateurs sportifs nous laissaient tranquillement regarder les images, il y aurait moins de bruit et de platitudes. Aimé Jacquet, par exemple, est pathétique.

Si les hommes et les femmes politiques le soir des élections changeaient leur "logiciel", selon l'expression heureuse de Laurent Fabius, on ne pourrait pas inventer leur discours et on serait ravi d'aller avec eux jusqu'au bout de la soirée. Vivement le 16 mars pour pouvoir constater le changement. Ou plonger, tristement, dans la monotonie !

Si on demandait seulement aux acteurs de jouer, aux chanteurs de chanter et aux journalistes de transmettre, l'univers serait plus cohérent et la vie plus harmonieuse.

Pourquoi les êtres n'ont-ils qu'une envie, celle de faire les importants et de devenir importuns. Quand Enrico Macias grattait sa guitare, il avait des admirateurs. Comme conscience politique, il fatigue.

Il y en a tant qu'on a trop supporté, entendu. On en a assez. Les histrions, les minables, les vulgaires, les grandes gueules, les complaisants à l'égard des puissants, les briseurs de faibles, les vaniteux, les arrogants, certains ministres, quelques intellectuels. Tous ceux qui parlent pour ne rien dire. Qui écrivent pour ne rien risquer. Qui s'abritent et qui prospèrent.

Il faudrait une immense machine à laver, à régénérer. Pour que l'existence prenne d'autres couleurs.

Et la société une autre allure. Moins d'argent, plus de talent. Moins de positions, plus de mérite. Le sentiment d'un peu de justice. Et, surtout, la croyance en un destin.

Sinon, la lassitude va nous gagner. Les mêmes têtes, les mêmes mots, les mêmes banalités. Avec les meilleurs dans l'ombre.

Pourquoi la lumière se trompe-t-elle si souvent ? "

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Eternelle question.... 

 

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