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  • Noël bientôt

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    Georges de la Tour (1593-1652) - Le Nouveau-Né - (vers 1648) musée des beaux-Arts de Rennes

     Un nouveau-né, peut-être l'enfant Jésus, Georges de la Tour n'a pas laissé de traces pour commenter son oeuvre mais comment ne pas évoquer la naissance du Christ dans une pauvre étable de Bethléem?

     Georges de la Tour est le maître de l'école dite du "ténébrisme", une forme inspirée du caravagisme son illustre prédécesseur qui, comme lui, avait été oublié pendant plusieurs siècles jusqu'à ce qu'à l'aube du 20ème, un historien d'art allemand le redécouvre en 1915.

     Une oeuvre magistrale, très peu documentée et dont la majeure partie a disparu, on ne connait certaines toiles que par les copies de son atelier ou de contemporains (la copie de l'original pour répondre aux demandes d'amateurs fortunés était courante au 17ème siècle ).

    Georges de la Tour fait vivre les ténèbres, il en exalte la spiritualité par l'emploi de la lumière, une lumière dispensée le plus souvent en en cachant la flamme, la bougie souvent derrière le parchemin, ici derrière la main de la servante , une main dont on se demande si elle cache seulement la flamme ou si elle bénit en même temps l'enfant qui vient de naitre .

     Et par ce geste, dans cette lumière diffuse si belle et si douce, comment ne pas penser au Christ venu au monde enseigner la paix et l'amour.

    Une paix qui nous manque cruellement.

     Tous les nouveaux-nés sont à cette image , comme le petit Jésus de Bethléem.

     L'exposition Georges de la Tour présentée jusqu'à fin janvier à Paris par le musée Jacquemart-André est une splendeur, une de plus belles qu'il m'a été donnée de voir , suscitant la même émotion que celle Consacrée au Caravage en 2010 et que j'avais eu le bonheur de voir également.

     Une heure de file sous la pluie pour entre à l'époque v cela les valait bien .

     Joyeux Noël à toutes celles et ceux qui me feront le plaisir de passer par ces lignes ...