Modernité
Une proue de paquebot...? l'angle aigu d'un immeuble de bureaux récent pas loin de chez moi :
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Une proue de paquebot...? l'angle aigu d'un immeuble de bureaux récent pas loin de chez moi :
Le Pic noir (Dryocopus martius) est le plus grand pic de nos forêts d'Europe, de 45 à 60 cm de longueur ; c'est un oiseau typiquement forestier qui aime les vieilles forêts avec une prédilection, en France, pour les hêtraies.
Sédentaire, il niche dans la loge qu'il a creusé de son bec puissant, une loge qu'il abandonne après la nidification et pour le plus grand avantage d'autres occupants, notamment les petits rapaces nocturnes.
Son régime alimentaire est principalement insectivore composé de fourmis et des insectes xylophages qu'il prospecte le long des arbres en tambourinant avec son bec puissant.
C'est un très bel oiseau et je ne l'avais jamais photographié, juste observé en vol ou sur un arbre, de loin. Et, là, ces jours derniers, je l'ai vu et revu "au travail", enfin, la femelle seulement , facilement reconnaissable. le mâle, ce sera dans les jours qui viennent dès que le beau temps sera de retour.
La femelle se différencie du mâle par une simple bande rouge sur la nuque alors que le Pic noir a la calotte complètement rouge .
L'espèce ne semble pas menacé et se développe plutôt chez nous mais son habitat est menacé par la gestion malencontreuse des forêts : la méthode de la futaie régulière ne lui convient pas car elle consiste en la coupe simultanée de tous les arbres adultes d'une parcelle en fin de série, ce qui en écarte les pics qui doivent trouver un nouveau territoire.
Un petit air de Russie dans mon quartier, loin des soubresauts du monde :
Ce bulbe d'un bleu céleste, comme la robe de la Vierge Marie, orne le clocher de l'église russe orthodoxe Saint Nicolas.
Elle est aujourd'hui dans la juridiction de l'Eglise Orthodoxe hors frontières ; je n'en sais guère plus.
La brume se lève sur l'étang au petit matin ; ambiance un peu fantomatique ; je ne peux revoir ce paysage que j'ai photographié naguère sans évoquer en rêvant ces vers de Patrice de la Tour du Pin comme s'il les avait composés au bord de ces eaux qui s'éveillent :
Légende
Va dire à ma chère Ile, là-bas, tout là-bas,
Près de cet obscur marais de Foulc, dans la lande,
Que je viendrai vers elle ce soir, qu'elle attende,
Qu'au lever de la lune elle entendra mon pas.
Tu la trouveras baignant ses pieds sous les rouches,
Les cheveux dénoués, les yeux clos à demi,
Et naïve, tenant une main sur la bouche,
Pour ne pas réveiller les oiseaux endormis.
Car les marais sont tout embués de légende,
Comme le ciel que l'on découvre dans ses yeux,
Quand ils boivent la bonne lune sur la lande
Ou les vents tristes qui dévalent des Hauts-Lieux.
Dis-lui que j'ai passé des aubes merveilleuses
A guetter les oiseaux qui revenaient du nord,
Si près d'elle, étendue à mes pieds et frileuse
Comme une petite sauvagine qui dort.
Dis-lui que nous voici vers la fin de septembre,
Que les hivers sont durs dans ces pays perdus,
Que devant la croisée ouverte de ma chambre,
De grands fouillis de fleurs sont toujours répandus.
Annonce-moi comme un prophète, comme un prince,
Comme le fils d'un roi d'au-delà de la mer;
Dis-lui que les parfums inondent mes provinces
Et que les Hauts-Pays ne souffrent pas l'hiver.
Dis-lui que les balcons ici seront fleuris,
Qu'elle se baignera dans les étangs sans fièvre,
Mais que je voudrais voir dans ses yeux assombris
Le sauvage secret qui se meurt sur ses lèvres,
L'énigme d'un regard de pure transparence
Et qui brille parfois du fascinant éclair
Des grands initiés aux jeux de connaissance
Et des couleurs du large, sous les cieux déserts...
Patrice de La Tour du Pin
J'aime bien les voir tous les deux, tranquilles et curieux devant ces vacanciers qu'ils ne connaissent pas mais qui, peut-être, pourraient leur donner une caresse...ou surtout une friandise.