l'oeil (suite )
Heureux de vous retrouver avec un oeil neuf et reposé....
Le regard encore :
Celui de Picasso par Irving Penn :
Irving Penn - Cannes - 1957
celui de Salvador Dali, tel qu'en lui même :
et ce regard étonnamment beau de la jeune afghane
photographiée en 1984 par Steve Mac Curry :
et la même, 17 ans après , toujours par Mc Curry :
Quel changement !
Pour rester dans le pas gai rien de mieux que Jérôme Bosch :
extrait de " la crucifixion "
et dans le même tableau,
le contraste du regard des soudards et de celui,
les yeux fermés mais si plein d'humanité du Christ au supplice .
le Christ, encore, dans la souffrance du portement de croix
de Lorenzo Lotto
Lorenzo Lotto - "le portement de croix " - 1526 - le Louvre
vue d'ensemble du tableau de Lorenzo Lotto
-
Jan van Eyck , un siècle avant, avait déjà su traduire
une immense humanité dans le regard de ses personnages
St Jean Baptiste - détail de "l'Agneau mystique" - 1432
Hubert et jan Van Eyck
la guerre ôte cette humanité, l'homme traduit ses souffrances par le regard:
Mac Cullin - soldat américain
ou le regard halluciné et meurtrier de ce SS pendant la campagne de Normandie:
et encore Mac Cullin mais photographié cette fois et dont on voit le regard
malgré le rebord du casque qui le cache, un photographe
revenu de toutes les horreurs de la guerre :
ou la détresse autant que la colère comme sur cette photo de Robert Capa
d'un combattant des Brigades internationales
au moment du départ des brigades en 1938
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autre détresse moins guerrière mais terriblement poignante
celle ci , captée par Sebastiao Salgado en Etiophie en 1984 :
la galerie est infinie, il faut suspendre, avant peut être d'y revenir plus tard.
Comment terminer après tous ces"oeils - regards" si divers et souvent terribles ?
Avec la "petite fille au lapin" de Jean Dieuzaide qui nous offre
un si beau regard d'innocence et de bonheur ...
et votre regard indulgent sur ces billets qui ne sont qu'un coup d'oeil
ou celui du poète :
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....Un éclair... puis la nuit ! –Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?
Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !
Charles Baudelaire, " A une passante"
Les Fleurs du mal, 1857