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Nul et lamentable

Lamentable cette journaliste de France Info hier soir qui relate la bonne nouvelle de l'abandon de la peine de mort prononcée contre les infirmières bulgares en disant, je cite à quelques mots près : " le conseil supérieur etc...de Lybie a commué la peine de mort prononcée contre les cinq infirmières bulgares pour avoir contaminé des enfants lybiens avec  le virus du sida....etc"

Vous avez bien lu ce que j'ai entendu comme vous aussi, peut être "pour avoir contaminé des enfants lybiens avec le virus du sida" !!!

Quelle manquement absolu à l'honnêteté de l'information, à la morale la plus élémentaire pour ne pas parler de l'éthique du journaliste si tant est que cette charmante enfant ait jamais su ce que ce terme signifie .

Il est de notoriété publique que ces infirmières ont été accusées à tort, que leur culpabilité n'a jamais été prouvée , que ce procès est purement politico religieux  et France Info ose commenter en faisant sienne  (je veux croire : par inadvertance de la chaine radio et par incompétence  de sa sémillante parleuse) les accusations du sinistre Mouammar Khadafi car dire " pour avoir contaminé..." ce n'est pas dire " accusées d'avoir contaminé"  si les mots ont un sens, de même que journaliste n'a pas le même sens que "morue".

 

Remarquez ...le Monde, ce brillant donneur de leçon, ne fait guère mieux dans son article du 18 juillet :

"Les autorités judiciaires bulgares devaient formuler, mercredi 18 juillet, une demande d'extradition pour les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien naturalisé bulgare, dont la peine de mort pour avoir inoculé le virus du sida à des enfants libyens a été commuée, mardi, en prison à vie par la plus haute instance judiciaire de Libye, le Conseil supérieur des instances judiciaires."

 

Je ne pense pas que le Monde ait douté un instant du caractère fallacieux des accusations portées contre ces infirmières, il le souligne par ailleurs dans une chronologie de l'affaire mais , justement, il y a une autre manière d'écrire permettant d'éviter l'équivoque  .

Tiens, pour vous changer de la presse française , voici comment  le Soir -journal belge-évoquait l'affaire le 16 juillet:

"...Cet organe politique, qui dépend directement du ministre de la Justice, a le pouvoir de modifier ou même d’annuler le verdict de la Cour suprême qui a confirmé mercredi dernier la condamnation à mort des six praticiens, accusés d’avoir inoculé le virus du sida à 438 enfants de Benghazi, deuxième ville de Libye, dont 56 sont décédés."

 

Ce n'est déjà plus pareil, on lit : " ... accusés d'avoir..." et non plus : "pour avoir ".

Merci, amis belges. 

Vous l'avez compris, je suis outré .

 

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