Cui-cui

petite gourmande sur mon balcon....

 

Pensez  à eux , des graines , de la graisse et de l'eau (pas gelée, évidemment !) .

 

la pipe du ridicule

Vous vous rappelez de cette affiche  sur laquelle on avait remplacé la pipe de M. Hulot par un petit moulin à vent afin de ne pas "se mettre en infraction" avec la loi Evin contre le tabagisme ? et ce timbre poste où l'éternelle cigarette de Malraux avait été gommée ou cette photo de Sartre sur un catalogue de'exposition à la bibliothèque nationale où la pipe avait disparu ?

 

En son temps, l'Eglise avait imposé, au nom des bonnes moeurs, à Michel-Ange de rhabiller les anges qu'il avait peints nus sur les plafonds de la chapelle Sixtine.

Ouf ! les députés ont décidé, mercredi 19 janvier en commission, d'exclure le patrimoine culturel d'une application trop littérale de la loi Evin interdisant toute propagande, directe ou indirecte, en faveur du tabac.

Et à ceux qui, auparavant, avaient applaudi ces effacements , qu'est ce qu'on dit ?

 

Fume , c'est du belge !!

Tristes?

Je vous sens tristes ce soir , non ?

Parce que vous avez dû annuler vos vacances en Tunisie ?

 

  lui aussi, pffffffftttt , parti ....

 

 

chaos...

La Demeure du chaos vit toukours à St Romain au Mont d'OR.

 

J'ai déjà évoqué cet ancien relais de poste  transformé en happening artistique , ferraille , graphes et vieilles carcasses en tous genres.... au grand dam de la municipalité de ce bourg très résidentiel des bords de Saône en amont de Lyon.

 

Les murs se renouvellent ; quand je passe , je clique :

devinez qui c'est !

 

Si vous vous voulez voir de plus près , plongez là dans ce chaos .

 

 

brouillard

Brouillard sur la Saône dimanche matin:

 

 

 

sans voix

 

Rembrandt - "La Fiancée juive" - 1667 - ( 121,5x166,5 cm) -Risjksmuseum - Amsterdam

"La Fiancée juive"me laisse sans voix  à chaque fois que mes yeux s'y  posent .

Heureusement , une banquette est posée juste devant , on ne la voit pas sur la photo, et pour cause , j'y reprenais mon souffle .

Somptuosité des costumes, explosion d'or et de rouge ,  dans un halo brun doré  qui baigne toute la toile et renforce cette atmosphère de paix et de sérénité de cette scène intime , où la tendresse est dans chaque geste .

On ne sait qui est ce couple ; on a pensé longtemps au fils du peintre  mais des recherches récentes auraient identifiés le poète Daniel de Barrios , un ami du peintre et sa femme, Abigaêl de Pina.

Qu'importe, eux ou d'autres , c'est vous, moi, avec l'être aimé , dans une attitude intemporelle de communion intense .

Lui, debout, dans une posture somme toute très masculine , laisse une main légère sur l'épaule qu'il entoure d'un bras protecteur , l'autre main est posée délicatement sur le coeur , comme pour en suivre les battements, une caresse silencieuse , je suis là, je te garde...

 

Son regard ne la regarde pas , il glisse sur elle et l'enveloppe, il la voit par le seul contact de son bras et de sa main posée.

Elle, elle a le regard un peu absent comme pour mieux sentir la douceur qui l'enveloppe et, prodigieux génie de Rembrandt, cette main qui remonte à la rencontre, du bout des doigts seulement, de la main de son compagnon...oui, je sais que tu m'aimes , tu es là et tu me protèges semble t - elle nous dire.

Pas de sourire ou à peine esquissé, le moment est au delà de l'indicible.

 

Ce geste, la tendresse infinie qui imprègne l'atmosphère de cette scène sont proprement bouleversants.

Tout le génie de Rembrandt est là , dans cette spiritualité qui inonde la toile et éclipse les apparences que capte le premier regard, la somptuosité des étoffes , la richesse des couleurs, on ne voit plus rien d'autre que ce couple qui s'aime tendrement , vous vous voyez peut être, nous nous voyons aussi; on sent ces doigts qui effleurent votre main comme aujourd'hui encore peut être , vous sentez ce bras posé sur votre épaule .

Heureusement  disais je , une banquette permet de s'asseoir, devant, juste devant.

Reste à donner des coups de pied à ces importuns qui viennent se planter devant vous .

Z'ont rien compris , ceux là !

roues

Vus à Amsterdam :

 

 

 

non, ça , c'est le mien !

 

 

 

désordre et beauté

 

 

..."Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté....  "               Baudelaire (l'invitation au voyage)

 

Ex usine Job  - Toulouse - 2003 - un grapheur au travail

 

Bon appétit

Après les fêtes, je me suis au régime, le médicastre de mon quartier m'a dit "mangez moins, riez plus ".

Bon, facile à dire mais Dubouillon tardant à sortir ses derniers dessins , je me suis rabattu sur le Chat, philosophe pragmatique aux sentences duquel je m'abreuve avec toujours la même délectation.

Fi, plus de cassoulet !

les pauvres gens ...

 

et du foie gras,  parcimonieusement 

 

 

 

c'est mal vu à Toulouse , à Bruxelles ça passerait peut être?

et si ce n'est pas drôle , voyez donc...

 

ben , non  ce soir , c'est pas moi, hé, hé ...

 

 

Morphée

8 janvier - 23h42

Comme ma chatte , je vais dormir , j'ai sommeil...

 

 

Le sommeil de Leïlah

Charles Marie Leconte de Lisle (1818-1894)

Ni bruits d’aile, ni sons d’eau vive, ni murmures ;
La cendre du soleil nage sur l’herbe en fleur,
Et de son bec furtif le bengali siffleur
Boit, comme un sang doré, le jus des mangues mûres.

Dans le verger royal où rougissent les mûres,
Sous le ciel clair qui brûle et n’a plus de couleur,
Leïlah, languissante et rose de chaleur,
Clôt ses yeux aux longs cils à l’ombre des ramures.

Son front ceint de rubis presse son bras charmant ;
L’ambre de son pied nu colore doucement
Le treillis emperlé de l’étroite babouche.

Elle rit et sommeille et songe au bien-aimé,
Telle qu’un fruit de pourpre, ardent et parfumé,
Qui rafraîchit le coeur en altérant la bouche..

  

Recueil : "Poèmes barbares"

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Leconte de Lisle passa son enfance à l’île Bourbon et en Bretagne. En 1845, il se fixa à Paris.

Son œuvre est dominée par trois recueils de poésie, les « Poèmes antiques » (1852), les « Poèmes barbares » (1862) et les « Poèmes tragiques » (1884), ainsi que par ses traductions d’auteurs anciens. Il est considéré comme le chef de file du mouvement parnassien, autant par l’autorité que lui a conférée son œuvre poétique propre que par des préfaces dans lesquelles il a exprimé un certain nombre de principes auxquels se sont ralliés les poètes d’une génération – entre la période romantique et le symbolisme – regroupés sous le vocable de parnassiens à partir de 1866

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Le nom Parnasse est, à l'origine, celui d'un massif montagneux de Grèce. Dans la mythologie grecque, ce massif était, comme Delphes, consacré à Apollon et il était considéré comme la montagne des Muses, le lieu sacré des poètes. Le Parnasse devenu le séjour symbolique des poètes, fut finalement assimilé à l'ensemble des poètes, puis à la poésie elle-même.(Wikipedia)

Les parnassiens sont partisans de l'Art pour l'Art. Ils reprochent aux Romantiques d'avoir fait prévaloir le contenu (le sentimentalisme, l'engagement social et politique) sur la forme (la beauté et la perfection de la langue). Ils se reconnaissent dans la doctrine professée par Gautier dans la Préface de Mademoiselle de Maupin : "Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien; tout ce qui est utile est laid". En conséquence de quoi ils recherchent par dessus tout la qualité formelle, la virtuosité technique dans la composition du poème et la facture du vers.(cit. Abardel)

Quelques Parnassiens : Sully Prudhomme, José Maria de Hérédia, François Coppée , Catulle Mendès...

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...Rêvons , c'est l'heure....

 

Unique

... "Et dans le vent, la part féminine du vent"

Patrice de la Tour du Pin (1911-1975)

 

J'aime le vers unique .

2011

Nicéphore vous remercie pour vos visites et vous souhaite une très bonne année , empreinte de joie et de sérénité  , une forme de bonheur en quelque sorte et que les jours coulent pour chacun de vous aussi paisiblement que l'eau de cette fontaine.

 

 

Lyon - fête des Lumières 2010 - la fontaine de l'Hôtel de Ville