Très drôle !
C'est assez drôle de voir la une de Libération s'en prendre à un patron milliardaire - et en l'injuriant au passage - stigmatiser une volonté d'exil fiscal que l'intéressé n'a jamais manifestée - quand on sait que ce journal a un autre milliardaire pour principal actionnaire , et que ce sont ses millions , il y a quelques années , qui l'ont empêché de disparaitre .
Le milliardaire en question est le baron Edouard de Rotschild; apparemment cette " une" ne le dérange pas , il a déclaré que c'était une excellente opération marketing qui a fait parler du journal.
Ce qu'on aime dans un journal est ce dont il parle pas qu'il fasse parler de lui...
Quant aux arrangements fiscaux qu'ils reprochent aux autres, les plumitifs de Libération ne devraient pas oublier que la presse bénéficie d'un régime particulièrement avantageux ( cela contribue à sa liberté : tant mieux ) et que les journalistes ont un régime fiscal de faveur.
Ce régime , instauré en 1934 accordait un majoration de la déduction de 10% pour frais professionnels à certaines professions : par exemple +5% aux ouvriers des cartonnages de la région de Nantua , idem pour les polisseurs de pipes de St Claude...30% pour les journalistes .
Une belle niche fiscale !
Alain Juppé a supprimé ces niches en 1996 mais le gouvernement Jospin s'est empressé de la rétablir ...pour les seuls journalistes mais pas pour les pauvres polisseurs de pipes de St Claude.
En fait, le régime rétabli est un peu atténué , ce n'est plus 30% mais un abattement forfaitaire de 7650 € , la loi interdisant à l'administration d'en demander la justification.
Alors un peu de retenue , SVP !
Cela dit , si cet avantage est indispensable pour que les journalistes puissent exercer en toute indépendance leur mission d'informer , condition essentielle d'une démocratie, je veux bien mais que cette mission soit exercée scrupuleusement .