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Souvenir

Avenas est une petite commune du Rhône dans le Ht-Beaujolais ; en passant l'autre jour, je me suis arrêté devant le monument aux morts situé au bord de la route tout près de la belle petite église romane du cistercienne du XIIème siècle.

Un monument de proportion modeste, comme ce petit bout de territoire mais qui se remarque par son style et le buste doré du soldat qui semble nous regarder passer.

Ce monument accroche l'oeil.

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 Acroche l'oeil également, pour qui s'y arrête, le nombre de morts originaires de la commune: treize. Cela semble peu mais en 1911, Avenas comptait 228 habitants, en 2021, 195 et en 2016 120.

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 Cela donne une idée de la saignée que la grande Guerre a opéré dans les campagnes; ces 13 morts étaient autant de fermiers, de chefs de famille, autant dire que la commune ne s'est jamais relevée de cette hécatombe.

Il faut s'arrêter parfois dans ces petits villages de la France que l'on dit "profonde" et regarder la liste de ceux qui , voici plus d'un siècle à présent, sont partis et ne sont pas revenus et se murmurer ces incantations de Charles Péguy :

"Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle,
Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre.
Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre.
Heureux ceux qui sont morts d’une mort solennelle.

..............

Heureux ceux qui sont morts pour leur âtre et leur feu,
Et les pauvres honneurs des maisons paternelles."

Peu à peu, je le crains, ces monuments n'arrêteront plus les regards et n'évoqueront plus grand chose aux générations qui viennent ; on n'apprend plus l'Histoire de France dans nos écoles.

Commentaires

  • Ces monuments dureront, j'en suis certaine. Quant à en parler aux jeunes générations au fur et à mesure des années, c'est le travail de l'école, du collège et des lycées. Bon après midi.

  • Hum, je suis moins optimiste, on s'acharne depuis des lustres à déconstruire l'enseignement de l'Histoire ; l'abandon du suivi chronologique au profit de thèmes "au gré du vent"ou des humeurs dans les instructions officielles décourage bien des maîtres. En outre, la tendance à tout idéologiser de la part de certains politiques vient de plus en plus brouiller les cartes.

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