Après l'assaut
Les commentaires fusent dans tous les organes de presse , sur toutes les radios et déjà des questions se posent .
Je retiens que la conduite de l'opération, dès le départ, m'avait parue bizarre : comment être repéré quand on approche d'un immeuble bien identifié à 3h du matin ? une approche plus discrète n'était elle pas possible et n'aurait il pas mieux valu attendre qu'il sorte ?.
Je note aussi les interrogations du commandant Prouteau, le fondateur du GIGN (et pour lequel je n'ai pas la moindre sympathie : cf.son rôle sous Miterrand dans les cellules d'écoute élyséennes et dans l'affaire des Irlandais de Vincennes ...) sur la conduite de l'opération. On ne peut lui refuser qu'il connait son sujet et il ne cache pas ses critiques .
Mais plus encore , je m'interroge ,sur le rôle des autorités sur place : était ce bien à Guéant de conduire l'opération alors qu'institutionnellement c'est le rôle du procureur de la République en charge de l'affaire ; c'était bien la peine de déplacer de Paris le proc spécialisé dans les dossiers de terrorisme !
Ce qui montre bien le degré ( zéro) d'indépendance du Parquet .
Et puis on peut s'interroger sur la perspicacité des responsables de la surveillance des radicaux djihadistes et la pertinence des actions du Parquet; pour preuve , l'histoire récente de Merah comme l'a raconté au journal" Le Télégramme de Brest" une mère de famille dont les enfants ont été menacés et roués de coup par ce sauvage au motif qu'ils refusaient l'embrigadement : toutes ses démarches , sa plainte classée sans suite : où le procureur de Toulouse avait la tête ? à la recherche des voleurs de pomme ou des étrangers qui traversent en dehors des clous ? des associaux ceux là, hein ?
Même pas mis en garde à vue alors que récemment encore on vous y collait pour un simple dépassement de limitation de vitesse ou pour destéléchargements illégaux.
Lisez ce billet du 232 mars , c'est édifiant !.
On vous rappellera à l'occasion que la loi que le Président veut faire passer est pour partie inutile car le code pénal réprime déjà le délit d'association de malfaiteurs en liaison avec une entreprise terroriste .