Commémoration
La commémoration en forme d'hommage aux victimes des attentats de janvier 2015 est une marque d'attention, un appel au souvenir et au recueillement qui sont justifiés et bienvenus .
Pour autant , on peut s'interroger pour savoir si le gouvernement a pris la mesure des menaces et entrepris des actions qui permettraient de les contenir à défaut de les supprimer complètement .
En clair , qu'en pensent le Français et quel est l'état de l'opinion sur ce sujet ?
C'est toute la question que le Figaro dans son édition du jour pose en forme de sondage à ses lecteurs ; notons d'emblée les limites de l'exercice ; le sondage n'est exercé qu'auprès d'un lectorat unique , celui du Figaro donc sans "piocher" dans un panel garantissant une diversité minimale d'opinion.
Néanmoins , son résultat interpelle :
La question : "Terrorisme : un an après Charlie, le gouvernement a-t-il tiré tous les enseignements des attentats de 2015 ? "
La réponse des 22 772 votants à l'heure où je la consulte ( 20h00)
oui : 5%
non : 95 %
C'est , me semble t il , un signe de l'état de l'opinion malgré les limites signalées ci dessus ; les Français n'ont pas confiance . d'ailleurs , nombre , dont je suis , ont perçu de manière aigüe que les lacunes ne peuvent être imputées au seuls gouvernement actuel : qu'ont fait les précédents , notamment entre 2007 et 2012 hormis des lois liberticides qui ne visaient même pas les terroristes ?
Quant aux "chicaïas" sur la déchéance de nationalité , elles montrent bien le niveau de préoccupation de ceux qui théorisent en se drapant dans leur idéologie au lieu de contribuer à une remise en ordre efficace de nos moyens de défense .
Cela dit , gardons nous des excès , du style prolongation de l'état d'urgence ou extension des pouvoirs de la police sans contrôle du juge sous prétexte de montrer qu'on a pris la mesure de la menace ; personnellement , je crois que ce n'est pas le cas .
Surtout quand l'horizon prégnant est , sans même qu'on s'en cache , la ré-élection du "leader maximo" ou le retour aux affaires du petit napoléon.