Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

humeur(s) du jour - Page 26

  • La pédale dure


    Cette fois, pas question de l'avoir douce; regardez là haut, enfin, en dessous et là haut :

     

     

    medium_madeloc_legendee.jpg
    (photo L.Maraval) 

     

    Avec mon nouvel engin, je devrais monter sans peine :

     

     

    medium_1136_-_mon_nouveau_velo_2.jpg

     

     

     Cadre en carbone Orbéa, 3 plateaux , 10 vitesses , système Shimano 105 , bidon e.p.o etc...le pied quoi ! enfin...si le pied reste sur les pédales car, apparemment, l'engin ne monte pas tout seul.

     

     Et pourtant :

     

     

    medium_velo_chat.jpg

     

     

     

     

    Ca y est, j'y suis ! comme en apnée mais j'y suis...oxygène, por favor !

     

    medium_madeloc.jpg

     La tour Madeloc  domine à 656 mètres la plaine du Roussillon au-dessus de Collioure et de Port-Vendres; construite au 13éme siècle, elle fut édifiée pour surveiller la mer; aujourd'hui elle sert de relais pour la télévision, de but de promenade pour les touristes...de chemin de croix pour quelques cyclistes inconscients; les pros de tous âges, eux, font le Tourmalet.

    Tous les cols montent au ciel, d'ailleurs :

     

    medium_cyclisteverseau.jpg
     

     

     

     

  • L'avoir douce

    La pédale  bien sûr ! faut pas croire que l'amnistie vous guette :

     

     

     

    medium_jmlp_auto2.gif

     

  • Peire Godolin

    J'aime beaucoup le doux sourire de Peire Godolin, à Toulouse, place Wilson; par tous les temps, il reste imperturbable, serein, paisible au milieu de cette ville nerveuse et vive:

     

    medium_goudouly2.jpg

    sous la neige aussi :

    medium_goudouli_sous_la_neige_2.jpg

    bien vu...des photographes :

     

    medium_goudouly_sous_la_neige_et_photogarphie.jpg

     et aussi des pigeons :

     

    medium_3106_-_goudouly_2.jpg

     

    de tous les pigeons de la ville :

     

    medium_ami_des_pigeons_2.jpg

     

     son sourire résiste à tous les temps :

     

    medium_3106_-_goudouly_3.jpg

     

     

    Pierre Goudouli, Peire Godolin en occitan, était un poète occitan né à Toulouse en 1580 et mort en 1649;
    son oeuvre la plus connue est le Ramelet Moundi - le Bouquet toulousain - recueil de stances et d'odes écrites en occitan, de sonnets et de quatrains , de genres très divers .

    Hélas, je n'ai pas réussi à en trouver ni en occitan, ni en français...à votre bon coeur, belles lectrices qui ne manquez pas d'admirer les odes de ce "troubadour".

     

    On dit même qu'il eut l'honneur de réciter ses poèmes au jeune Molière de passage à Toulouse ...

    C'est en tout cas ce que nous montre Debat -Ponsan dans cette fresque qui orne un des panneaux de la salle du conseil municipal de  Toulouse, au Capitole :

     

    medium_Goudouli_recitant_ses_poemes_2.jpg

    Edouard Debat -Ponsan a orné plusieurs panneaux et plafond au Capitole; ne manquez pas de vous attarder dans la salle des Illustres - la galerie des glaces de l'hôtel de ville de la ville rose , amis de passage et vous aussi, amis toulousains qui n'avez peut être pas reconnu, au centre de la salle des Illustres , la patte de Debat-ponsan dans cette fresque :

     

     

    medium_La_couronne_de_Toulouse_Debat_Ponsan._2.jpg

    Le couronnement de Toulouse  - 1894 -

    medium_La_couronne_de_Toulouse_Debat_Ponsan.detail_2.jpg
    détail
    A l'occasion, faites vous introduire dans la salle du conseil - hors séance -vous y verrez au plafond l'Ariège et la Garonne, délicatement représentées dans une ovale bleue que j'ai escamotée par commodité:
    medium_L_Ariege_et_la_Garonne.2.jpg
    Pas mal, pour des grâces du 19ème siècle, elles rivalisent sans peine avec nos beautés modernes ,
    mais connaissez vous Edouard Debat-Ponsan (1847-1913), peintre qui eut son heure de gloire au 19ème siècle ?
    Vous connaisez forcément son tableau le plus célèbre, le Massage-scène de hammam :
    medium_debat-ponsan_le_massage.jpg
    huile sur toile 127 x 210 cm, 1883, musée des Augustins, Toulouse
    Nul besoin, n'est ce pas, d'aller chercher en Thaîlande, ce que nous offre le musée des Augustins .
    Bon, il en a fait d'autres, celle la, par exemple :
     
    medium_verite-puits.jpg
    "Nec mergitur" ou "la vérité sortant du puits"
    musée de l'hôtel de ville d'Amboise

     Républicain engagé, Edouard Debat-Ponsan prend parti pour Dreyfus en 1898; il offre alors cette toile à Emile Zola, tableau manifeste des défenseurs d'Alfred Dreyfus, position qui lui fera perdre, dit on, une grande partie de sa clientèle .

    Pour la petite histoire, ce peintre emblématique de la IIième république, bourgeois installé dans son milieu, aimait peindre les scènes de la vie rurale et provinciale; sa fille Jeanne Debat-Ponsan devait épouser le professeur Robert Debré; il fut donc le grand père de Michel Debré.

    Il faudrait que j'en reparle une autre fois, j'aime assez son oeuvre.

     

    Pour les curieux, un livre (que je n'ai pas lu mais peut être que pour la st nicéphore ...)  :

     

    medium_livre.2.jpg
    entre 35 et 39 € aux éditions Privat
    et pour les Toulousains, une visite, le nez en l'air au Capitole et les mains dans les poches au musée des Augustins s'impose.
    Tout cela nous éloigne fort de Peire Godolin, le bon Goudouli de la place Wilson ...et je n'ai toujours pas trouvé trois vers de lui.
    Si une bonne âme veut bien...

     

  • Emeraude

     Au hasard de mes lectures , ce n'est pas une histoire belge mais un poème que je vous propose ce soir, d'un poète belge , un peu oublié aujpurd'hui, à tort, sans doute:

    Regarde au fond de nous : nous sommes l'Emeraude

    Regarde au fond de nous : nous sommes l'Emeraude
    Eternelle, et feuillue, et qui semble une mer,
    Où rôdent des parfums à travers la nuit chaude,
    Où circule le flot des grands anges de l'air.

    Nous sommes la forêt énorme et murmurante,
    Pleine d'ombre éblouie et de sombre splendeur,
    Qui respire et qui vit, où mille oiseaux d'or chantent,
    Et dont la cime éclate en écumes de fleurs.

    Depuis le premier souffle et l'aurore première,
    D'un effort inlassable et d'un désir sans fin,
    Ensemble, nous montons des antres de la terre,
    Vers ce but merveilleux que toi seule as atteint.

    Ensemble, nous sa voix, nous son âme profonde,
    Dans ce feuillage immense, à jamais reverdi,
    Nous avons abrité tous les rêves du monde,
    Et c'est dans le soleil que nous avons grandi.

    Charles Van Lerberghe (1861-1907)

    ( La chanson d'Eve )

    medium_.VanLerberghe.jpeg
    Charles Van Lerberghe
    Né à Gand, docteur en lettres et en philosophie, il écrivit peu  essentiellement des pièces de théatre et deux recueils de poésie  : "Entrevisions" et "la chanson d'Eve" d'où est tiré ce poème , aux accents symbolistes marqués.
    Est ce le seul, me demanderez vous?
    Et bien non, vous n'avez pas appris, à l'école primaire , quelques vers du mélancolique Emile Verhaeren ?
    " En ce rugueux hiver où le soleil flottant
    S'échoue à l'horizon comme une lourde épave, 
    J'aime à dire ton nom au timbre lent et grave 
    Quand l'horloge résonne aux coups profonds du temps...."
    medium_verhaeren.jpeg
    (1855-1916)

     

    On le voit mais de dos (!!) sur le tableau de Théo Van Rysselberghe , autre Belge et aussi de grand talent:

    medium_Theo_van_Rysselberghe_The_Reading_1903.jpeg
    La Lecture - 1903 -
    où vous reconnaitrez  autour du poète  André Gide et Maurice Maeterlinck, notamment .
    A une prochaine fois, avec le peintre.

     

  • Dévotion

    Au croisement d'un vieux chemin et d'une petite route cette simple croix, très ancienne, sans doute du 14ème -15 ème siècle avec cette représentation naïve du Christ.

    Signe de la dévotion des populations au Moyen Age dans les campagnes.

    medium_2956_-_croix_du_velay_-_blavozy.jpg
     près du Puy en Velay - Haute Loire

     

    La Haute Loire - anciennement le Velay - compte plus de 4000 croix sur ses chemins, croix monumentales, on les trouve au carrefour des chemins, dans les cimetières , au coeur des villages ou d'un hameau, dans une vieille ferme, autant de signes tangibles d'un attachement profond des Hommes à leur terre et témoignages émouvants de leur dévotion religieuse.

    Parmi les plus anciennes, rares sont celles en fer forgées, la plupart sont en pierre ,dans un style qui va de l'art maîtrisé d'un sculpteur, produit d'un atelier, aux formes frustes, parfois à peine ébauchées quand la communauté ne pouvait mieux que confier l'ouvrage à l'artisan du village .

     

    medium_croix_de_l_eglise_-_Vielprat_-_detail.2.jpg
    Croix de l'église à Vielprat -détail

    On les rencontre partout sur les hauts plateaux du Velay, à pied, à cheval et même en voiture, il suffit de sillonner ce magnifique département; en voici quelques unes rencontrées au hasard de mes périgrinations pédestres, le nez au vent ou de mes sorties halieutiques ( à la pêche ne pas oublier sa canne, les appâts et l'appareil photo évidemment ) :

     

    medium_croix_de_l_eglise_-_Vielprat.2.jpg
    Croix de l'église à Vielprat
    medium_arlempdes_15eme_16eme_s.2.jpg
    croix d'Arlempdes -15-16ème siècle
    medium_arlempdes_detail.2.jpg
    croix d'Arlempdes  - détail
    medium_vielprat_-_croix_du_Mas_-_15eme-2.jpg
    croix du Mas à Vielprat -14 ou 15ème siècle  avant restauration
    medium_croix_vers_Boussoulet_2.jpg
    croix de chemin vers Boussoulet

     

     A ceux qui s'intéressent au sujet , je recommande l'étude d'un érudit local, ré-éditée en 2001 et que l'on trouve en rayon dans toutes les librairies du Puy en Velay; c'est l'occasion de visiter cette bonne ville  voire de prendre le chemin de St Jacques de Compostelle puisque c'est de la cathédrale que partait au Moyen Age le plus important chemin du pélerinage .

     

    medium_livre.jpg
    Jean Chaize
    éditions "société académique du Puy et de la Haute Loire"/Michel Gigant

    photos du billet : nicéphore

  • détresse - bonheur

    La détresse et le bonheur dans la même scène mais à deux moments différents , l'une pendant la guerre d'Espagne en 1936  par Chim ( David Seymour ) et l'autre, par Jean Dieuzaide en 1953 .

    La détresse et la crainte  (du lendemain ? d'une attaque aérienne ? ) de la mère qui allaite son bébé du peu de lait que sa maigreur peut lui donner :

     

    medium_seymour_-_Land_distribution_meeting._Estremadura_Spain_1936.jpg

    David Seymour  - Estremadure - 1936

     

    et l'autre - une gitane, à la maternité radieuse , le sein gonflé  que son enfant tête goulûment sous le regard amusé de sa grande soeur

     

    medium_Dieuzaude_-_gitane.jpg
    Jean Dieuzaide -La Gitane du Sacro Monte, Grenade, 1953
    Ces deux images sont très fortes , j'ai toujours été frappé par le contraste poignant qui surgit de leur rapprochement .
  • L'émeraude

    Salvador Dali

    ..................................................................

    "C'est pour ne pas laisser ces yeux les nôtres vides entre nous
    Qu'elle tend ses bras nus
    La fille sans bijoux la fille à la peau nue
    II faudrait bien par-ci par-là des rochers des vagues
    Des femmes pour nous distraire pour nous habiller
    Ou des cerises d'émeraude dans le lait de la rosée.

    Tant d'aubes brèves dans les mains
    Tant de gestes maniaques pour dissiper l'insomnie
    Sous la rebondissante nuit du linge
    Face à l'escalier dont chaque marche est le plateau d'une balance

    Face aux oiseaux dressés contre les torrents
    L'étoile lourde du beau temps s'ouvre les veines."

    Paul Eluard - 1932 - in " La Vie immédiate "

     

    medium_dali188.jpg
    Dali - " Ma femme nue regardant son propre corps se transformer en marches d'escalier, trois vertèbres d'une colonne, ciel et architecture"- 1945 

    Gala, la compagne puis l'épouse de Salvador Dali, était avant leur rencontre en 1929 , la femme de Paul Eluard, l'auteur du poème cité  (partiellement) ci dessus; dès 1929, elle ne quitta plus Dali et l'épousa en 1932 après son divorce avec Eluard.

    Gala , étude , 1945 :

    medium_dali_etude.jpg
    Cette sanguine montre que Dali était aussi un remarquable dessinateur .
    Mais qui en doute encore ?
  • abandon

    Une usine en ruine, abandonnée, ce qu'on appelle une friche industrielle; il y pousse souvent de très belles fleurs :

    medium_768-job-un_hall.jpg

     

    medium_1238.jpg
    medium_742.jpg
    medium_725.jpg
    medium_1233_-_job_-_gitane.jpg
    medium_1260_job.jpg
    medium_436-job-v.jpg
    medium_1212_-monstres_verts.jpg
  • le baiser du marin

    Encore, me direz vous !

    Dans le dernier billet sur le baiser , j'avais cité parmi mes deux images préférées celle d'Alfred Eisenstaedt prise ne 1945 à Times square montrant un marin embrassanr une jeune femme  le jour où fut annoncé la victoire des Alliés..

    Je viens de trouver quelque part sur le web un commentaire expliquant les circonstances de l'image; c'est amusant et en anglais mais facile à traduire ; je vous le livre...sous la photo :

     

    medium_eisenstaedt_-_v-day_1945.2.jpg

    "On August 14, 1945, the news of Japan’s surrender was announced in the United States, signaling the end of World War II. Riotous celebrations erupted in the streets, but perhaps none were more relieved than those in uniform. Although many of them had recently returned from victory in
    Europe, they faced the prospect of having to ship out yet again, this time to the bloody Pacific.

    Among the overjoyed masses gathered in Times Square that day was one of the most talented photojournalists of the 20th century, a German immigrant named Alfred Eisenstaedt. While snapping pictures of the celebration, he spotted a sailor "running along the street grabbing any and every girl in sight." He later explained that, "whether she was a grandmother, stout, thin, old, didn’t make any difference."

    Of course, a photo of the sailor planting a wet one on a senior citizen wouldn’t have made the cover of Life, but when he locked lips with an attractive nurse, the image was circulated in newspapers across the country. Needless to say, "V-J Day" didn’t capture a highly anticipated embrace by long-lost lovers, but it also wasn’t staged, as many critics have claimed. In any case, the image remains an enduring symbol of America’s exuberance at the end of a long struggle."

  • histoire d'ange

    Sur le linteau d'une porte ancienne, dans la rue qui monte à la cathédrale du Puy en Velay une tête, tête d'ange, de jeune homme ? peu importe.

     

    medium_ange-1.jpg
    l'original
    medium_ange_2.jpg
    il n' a pas la douceur qu'on imagine d'un ange...
    On distingue à gauche ce qui est sans doute la marque du sculpteur
    medium_ange_3.jpg
    medium_ange_4.jpg
    et  pour la fin :
    medium_ange_5.jpg
    Merveille de la retouche d'image.

     

     

     

  • Masats et les trois Grâces

    Ramon Masats, né en 1931, est un des plus grands photographes espagnols de l'après guerre; son oeuvre est marquée par la rupture avec la photographie traditionnelle; il a laissé, en particulier, une chronique très intéressante de l'Espagne des années 50-60 par des images qui croquent sur le vif des scènes simples de la vie quotidienne .

    Par exemple :

    medium_masats_-_Museo_del_Prado_Madrid_1961.jpeg.2.jpg
    musée du Prado - 1951
    La scène a lieu devant le célèbre tableau de Rubens (1577-1640) "les Trois Grâces" peint entre 1625-1630
     Les Grâces étaient les filles de Jupiter et de Eurinomi : Aglaé, Talía et Eufrosina. Les trois Grâces devaient leur propre beauté à Vénus. En plus d’accorder aux hommes les dons de leurs grâces comme la bonne humeur, les excellentes manières et la félicité, elles leur accordaient les vertus de l’éloquence, la liberté et le savoir.
    medium_trois-graces.2.jpg
    Rubens - Les trois Grâces -musée du Prado
    Rubens s’est inspiré d’un bas-relief de l'époque hellénistique ; les corps des femmes sont des corps opulents et massifs, tels que le peintre les représentait habituellement dans ses toiles mais la scène ne manque pas de charme ; la pose élégante, l'attitude sereine et paisible des trois femmes et la sensualité qui se dégage de leurs corps que le peintre souligne en les traitant avec une couleur fine et nacrée sont en harmonie avec l'atmosphère et l’ambiance du paysage ;même si nos canons actuels de la beauté féminine ne sont plus les mêmes, on admire la grâce ...des trois Grâces.
    Elles ont été beaucoup vénérées dans l'antiquité grecque et romaine et souvent représentées , notamment par les sculpteurs; on en trouve une fort belle interprétation au Louvre :
    medium_trois_graces_louvre.jpg
    Le Louvre - Aile Sully - Rez-de-chaussée - Section 17
    Cette oeuvre de l'époque romaine est sans doute une réplique d'une statue de l'époque héllénistique de la fin du IVème siècle avant JC; elle a été restaurée en 1609 par le sculpteur Nicolas Cordier .
    Est ce qu'on s'est éloigné de Ramon Masats et de sa scène croquée au musée du Prado? un détour par la beauté n'est jamais du chemin en trop.
  • le baiser...fin

    Il faut en terminer ! je vous avais promis de vous montrer mes images préférées du baiser...

     Voici, sur le thème du baiser, deux photos que j'aime particulièrement, la première au moins est célèbre, elle date de la Libération et a été prise dans un de ces moments d'euphorie bien naturelle, par Eisenstaedt à Time Square à Londres en 1945, elle fut publiée dans Life; il ne semble pas qu'elle ait été "montée" mais qu'il l'a bien saisie sur le vif ; il faut avoir l'oeil, si j'ose dire et du réflexe; je l'aime pour sa symbolique de joie et de délivrance même si on n'est pas certain que l'embrassée ait donné son consentement à l'embrasseur ; qu'importe, elle est entrée dans l'histoire et on ne saura jamais son prénom :

    medium_eisenstaedt_-_v-day_1945.jpg
    et l'autre, plus belle encore de Willy Ronis qui montre un soldat  rentré de captivité qui embrasse, gentiment, chastement , l'infirmière - peut être une religieuse , d'ailleurs - qui lui a prodigué des soins et son assistance. Toute la magie de cette image est dans la douceur du geste, dans le sourire doux et content de la jeune femme et aussi dans le visage du soldat que, justement , on ne voit pas :
    medium_ronis_baiser.jpg
    Finie , l'histoire du baiser en images ?
    Pour terminer , comme le dit la chanson : "...embrassez qui vous voudrez..."
    ....et pour ceux que ces billets auraient laissé de marbre, je leur dédie cette représentation...enflammée  de Brancusi :
    medium_brancusi.jpg
    c'est torride, non ?

     

  • le baiser ...suite 2

    Le sujet est loin d'être épuisé, les photographes non plus et on en fera pas le tour mais comment se donne un baiser ?

     Zoé Valdès nous l'explique délicieusement dans  " la douleur du dollar" :

    medium_valdes.jpg

    ..."le baiser commença très maniéré, avec le petit jeu de se faire passer le glaçon d'une langue à l'aurtre; quand celui ci fut dessous, leurs langues s'entremêlèrent comme deux serpents, et l'ingénuitédevint pornographique.Il mordilla les lèvres de Cuquita jusqu'à les faire gonfler, elle lui rendit la pareille mais encore inhibée de timidité, peut être.Leur baiser dura trois longs boléros, l'un de quatre minutes, le secondde trois minutes vingt secondes et le troisième, de quatre minutes virgule trente trois secondes. Au total onze minutesvirgule cinquante trois secondes de suçotages et de coups de langues."

    Voilà, vous savez tout mais rien ne vous empêche d'y apporter des variantes personnelles ; naturellement, vous aurez pris soin, comme chaque année par les frimas cruels qui nous viennent du septentrion, d'enduire vos lèvres et celles de l'être aimé(e) de la pommade qui évite les gerçures .

    Au fond, le baiser est avant tout sensuel, qu'il soit de marbre ou en noir et blanc; ainsi :

    un baiser qui ne laisse pas de marbre ? Canova :

    medium_canova.jpg
    Psyché et Cupidon (1793 )

    ou de bronze ? Rodin :

    medium_baiser-rodin.jpg
    Rodin le baiser ( 1881-1898) jardin des Tuileries
    Plus près de nous et pour revenir à l'argentique, le choix est grand; au hasard de mes préférences  :
    Helmut Newton, évidemment, dans une version très particulière du baiser, avec le top modèle italien , Adriana Giotta :
    medium_newton_-_Adriana_Giotta.jpg
    ou celui ci de Joe Gantz :
    medium_gantz_-_baiser.jpg
    ou encore,un peu plus soyeux, ceux de Marino Parisotto :
    medium_parisotto_-_campagne_pour_corneliani_2.jpg
    medium_parisotto_marino_-14.jpg
    et pourquoi pas ce baiser la, également de Parisotto :
    medium_parisotto_marino_-13.2.jpg
    En définitive, rares sont les thèmes qui ont été autant représentés  que le baiser sous toutes ses formes et cette petite sélection ne peut en donner qu'une idée très sommaire à partir d'un choix arbitraire dans une galerie infinie de maîtres prestigieux et d'amateurs plus modestes.
     J'ai écarté les baisers célèbres du cinéma qui mériteraient une galerie entière. 
    Pour vous distraire, les sites sur le baiser ne manquent pas - merveille du web -du quasi médical - doctissimo - au presque littéraire  -lebaiser-ou encore l'Express du 9 février 2006 .....
    J'arrête les citations , vous trouverez bien sans moi si tant est qu'il vaille la peine d'explorer le web pour cela, surtout pendant les heures de bureau, n'est ce pas ?!
    Et  si vous voulez savoir quelle(s) image(s) du baiser je préfère....voyez le billet suivant .
  • Le baiser...suite 1

    Pourquoi des baisers très parisiens dans ce billet ?

    De nombreux photographes ont croqué des scènes à Paris et pas seulement Doisneau avec son célèbrissime " baiser de l'hôtel de ville" dont la chronique s'est récemment fait l'écho quand plusieurs prétendus modèles ont soudainement fait valoir leur "droit à l'image" avec autant d'appétit que l'héroïne de la photo semblait en montrer dans son élan :

    Robert Doisneau :

    medium_doisneau_bhv.jpg
    le baiser de l'hôtel de ville (1950)
    ou une des ses variantes que je préfère à la précédente archi trop connue:
    medium_doisneau_-_amoureux_a_paris_1950.jpg
    Amoureux à Paris (1950)
    mais aussi Horvat :
    medium_horvat_-_paris_couple1955_bg.jpg
    Paris - 1955
    dans les jardins avec Edouard Boubat  :
    medium_boubat_-_Luxembourg1955.jpg
    jardin du Luxembourg - 1955
    et même sous les ponts avec Maurice Chanu :
    medium_chanu_maurice_-_paris_1948.jpg
    Paris - 1948
    ou bien au Louvre - auteur ? :
    medium_anonyme_-_le_baiser_du_louvre.jpg
    et bien sûr, au dessus de la Seine avec Willy Ronis :
    medium_Ronis_willy_-_passerelle_des_Arts_-_Paris_1986._2jpg.jpg
    Paris  - passerelle des Arts - 1986
    On peut embrasser de toutes les façons sous toutes les latitudes mais donner un baiser à paris, quand même, c'est tellement mieux ; même le triporteur est admis :
    medium_doisneau-Baiser-Blotto-1950-V2.jpg
    Robert Doisneau - 1950
    Mais comment se donne un baiser, un baiser sensuel voire amoureux ? Un peu de patience, j'y arrive, ou plutôt la note suivante vous en dira un peu plus, en images, car pour le reste ....
  • le baiser

    J'avais promis cet été de parler du baiser; en fait, de l'illustrer par quelques images célèbres ou moins connues en me limitant à ceux que se donnent, chastement ou pas des adultes, le propos n'étant pas le tendre baiser maternel dans l'acception filiale du terme .

    Qu'est ce qu'un baiser ?

    C'est ça :

    medium_carolus_duran.jpg
    le baiser par Carolus Duran ( 1837-1917)
     pour le Larousse, le baiser se définit ainsi : " appliquer , poser ses lèvres sur..."
    c'est un peu ... sec, on préfèrera la manière dont  Cyrano  l'explique à Roxane :
    Cyrano : " Un baiser, mais à tout prendre, qu'est-ce ?
    Un serment fait d'un peu plus près, une promesse
    Plus précise, un aveu qui veut se confirmer,
    Un point rose qu'on met sur l'i du verbe aimer ;
    C'est un secret qui prend la bouche pour oreille,
    Un instant d'infini qui fait un bruit d'abeille,
    Une communication ayant un goût de fleur,
    Une façon d'un peu se respirer le coeur,
    Et d'un peu se goûter, au bord des lèvres, l'âme ! "
    D'ailleurs, Roxane comprend vite:
    Roxane : " Eh bien ! montez cueillir cette fleur sans pareille...
    .....................................
    Ce goût de coeur..."

    On ne le dira jamais mieux  !

    Par l'image, les  genres sont divers, chez le même auteur parfois, on rencontre

    le baiser "quartier latin"  - Cartier -Bresson :

    medium_Cartier-bresson_-_bd_diderot_-_1969.jpg

    le baiser "qui a fait ses preuves" - Cartier - Bresson :

     

    medium_cartier_bresson_-1.jpg

    le baiser du soir à harlem -Zimbel - 1951 :

     

    medium_zimbel_-_baiser_du_soir_harlem_1951.jpg

     

    le baiser de la mariée - Elliot Erwitt - 1955 :

     

    medium_elliot_erwitt_-_NY_weddingkiss.1955.jpg
    et,toujours d'Elliott Erwitt, cet autre baiser , célèbre et tendre :
    medium_erwitt_-_California_USA._1955.jpg
    Elliot Erwit - californie - 1955 
    Il peut être sportif à la Hulton Getty :
    medium_Un_bacio_della_famosa_serie_di_Hulton_Getty.2.2.jpg
    et mouillé, bien sûr ...
    medium_Un_bacio_della_famosa_serie_di_Hulton_Getty_3.jpg


    et même le baiser cycliste :

    medium_ated_white.2.jpg

    La variété des baisers est infinie et encore, je m'en tiens à la photographie, j'exclus le cinéma  - pourtant que de baisers célèbres - et les arts plastiques où Rodin, Canova auraient une place de choix , évidemment .

    Dans le prochain billet, je vous proposerai quelques baisers très parisiens, certains plus champêtres  ou insolites . Patience !