Une tendre amie
Avec elle , c'est reposant , sans paroles et sans gestes brusques , pas un caprice, le printemps tous les jours ...au Printemps
la voici, ma belle de ce matin:
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Avec elle , c'est reposant , sans paroles et sans gestes brusques , pas un caprice, le printemps tous les jours ...au Printemps
la voici, ma belle de ce matin:
On ne pouvait imaginer que Dubouillon n'apporte pas sa pierre à la construction philosophique de ce grand couillon de Ferry qui ne sait plus quoi inventer pour se montrer et exister .
Exister ...un vrai sujet, ça pour le bac de philo et même pour les étudiants de Ferry auxquels il ne donne plus de cours depuis septembre 2010; qu'est ce que cela a dü leur manquer !
J'ai déjà évoqué évoqué l'oeuvre de Robert Capa dans un précédent billet mais jamais celle d'Agusti Centelles i Osso; l'exposition qui lui est actuellement consacrée à Bordeaux jusqu'au 10 juillet après celle de l'Hôtel de Sully à Paris en 2009 est l'occasion de donner un aperçu de l'oeuvre de ce photographe majeur de la guerre civile espagnole dont il fut un des témoins les plus authentiques .
barricade dans le village de Belchite sur le front d'Aragon en 1937
A la différence de Robert Capa, Centelles (1909-1985 ) est resté longtemps complètement méconnu; son histoire est assez étonnante : photographe dans les rangs des Républicains espagnols , il participe à la Retirada, est interné d'abord à Argelès puis à Bram et c'est à Carcassonne qu'il cache la valise contenant tous ses clichés et ses négatifs ; il ne la récupérra qu'en 1976 après être rentré clandestinement en Espagne en 1944 sous Franco qui lui interdit de reprendre son activité de photographe de presse .
après le bombardement de Lerida (2/11/1937)
Picasso s'est inspiré de cette photo pour peindre "La Suppliante" le 18 décembre 1937
Picasso - "la Suppliante" -1937 - gouache 24 cmx19 - musée Picasso - Paris
Agusto Centelles n'est pas le Robert Capa espagnol ; d'abord , il est catalan alors que la plupart des autres photojournalistes sont étrangers ; ils ont pu exercer librement leur métier , pas lui qui faisait partie du camp républicain; ils ont bénéficié d'une immédiate notoriété internationale alors que les siennes sont restées longtemps confidentielles ; la vraie différence est sans doute qu'il a pris ses photos de l'intérieur d'un camp combattant d'où leur évidente authenticité .
1936 - départ pour le front d'Aragon
1937 - après le bombardement de Lerida
sur le front d'Aragon
Barcelone - morts sur la place de Catalogne 19 juillet 1936
Gardes de la Generalitat retranchés derrière des chevaux morts -Barcelone 1936
Comme Capa et David Seymour , Centelles utilisait un Leica , l'appareil le plus moderne de l'époque ; le sien datait de 1934:
Ce qui frappe dans ses photos, c'est la proximité de l'évènement , la pertinence du cadrage et la vérité crue de l'image .
On peut méditer à son sujet ce témoignage d'un des plus grands reporters de guerre , Don Mac Cullin:
c'est en 1679 que le propriétaire de l'immeuble fit installer la porte et l'imposte sur laquelle il fit graver cet extrait du "De Officiis" de Cicéron:
"Non domo dominus sed domino domus" .
mes belles lectrices, férues de belles lettres et de jardinage auront traduit aussitôt :
" Non pas le seigneur pour la maison mais la maison pour le seigneur".
ce qui ne nous avance à pas grand chose sauf que l'heureux propriétaire , en 1679, connaissait ses classiques .
Oserais je avouer que , dans ma prime jeunesse , si j'ai bien traduit maints passages du "De Viris Iillustribus" et quelques discours de Cicéron, je n'ai jamais consulté son "De officiis" ?
Comme quoi, se promener , même dans sa ville , le nez au vent ou le nez en l'air , ne laisse pas forcément l'esprit en repos ...
Un après midi , au bord de l'eau, tranquille...
J'ai déjà évoqué dans un billet la poétesse Louise Labé qui vécut au 16ème siècle à Lyon (1524-1566); fille d'un cordier , elle épousa (on lui fit épouser , il a 30 ans de plus qu'elle) un riche marchand...de cordage , ce qui n'explique que son surnom car elle est connue avant tout pour sa poésie, délicate , sensuelle, enflammée souvent, de petits chefs d'oeuvre de sentiments où la passion ne fait pas qu'affleurer , elle explose parfois comme dans ces quatrains , les plus connus sans doute:
Baise m'encor, rebaise moy et baise :
Donne m'en un de tes plus savoureus,
Donne m'en un de tes plus amoureus :
Je t'en rendray quatre plus chaus que braise.
Las, te pleins tu ? ça que ce mal j'apaise,
En t'en donnant dix autres doucereus.
Ainsi meslans nos baisers tant heureus
Jouissons nous l'un de I'autre à notre aise.
......................................
Avec ça , certains lui firent une réputation de courtisane , Calvin, depuis Genève, se répandit en horreurs sur elle mais elle fut admirée par les poètes de son temps , notamment Maurice Scève (1501-1564), Jean-Antoine de Baïf, Pontus de Tyard et Olivier Magny qui fut , semble t-il , un de ses amants et qui lui inspira certains de ses plus beaux vers.
Louise Labé était une femme accomplie , excellente cavalière , maniant parfaitement les armes , grande lectrice, tenant dans sa maison un salon réputé, parlant le latin et l'italien et soucieuse de la place des femmes dans la société : c'est elle qui priait " les vertueuses dames, d'élever un peu leur esprits par dessus leurs quenouilles et leurs fuseaux …".
Les outrances amoureuse s qui lui furent prêtées n'étaient que son désir de disposer de sa vie , elle ne s'en priva pas ; elle est la première femme à donner voix à l'expression féminine de la passion: une femme peut exprimer son désir sans attendre d'être désirée:
Tant que longs désirs place en moi tiendront,
Et tristes soupirs se feront un gitte :
Tant que sans tarir mes yeus se despitent,
Et que sang et chair d’eau se défayront ...
La ville de Lyon a honoré son souvenir mais de bien curieuse façon en lui donnant le nom d'une rue (quelle chance , mon bureau est rue Bellecordière...) ... qui n'est pas celle où se situe un des immeubles où elle vécut, rue bizarrement attribuée à un dénommé Louis Paufique , honorable ophtalmologiste du temps passé (1899-1941).
Courte vue , dirais je .
Belles lectrices , lisez quelques sonnets de Louise Labé ( son nom de plume "Labé" évoque évidemment le mot latin "labia" lèvre), elle qui fit de l'amour sa liberté et qui sut si bien en évoquer les affres :
Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie.
J'ai chaud extrême en endurant froidure :
La vie m'est et trop douce et trop dure.
J'ai grands chagrins entremêlés de joie :
En même temps je ris et je larmoie,
Et en plaisir maint durs tourments j’endure ;
Mon bonheur fuit, et à jamais il dure :
En même temps je sèche et je verdoie.
Ainsi Amour inconstamment me mène :
Et quand je pense voir douleur empirer,
Sans y penser je me trouve hors de peine.
Puis quand je crois ma joie être certaine
Et être au haut de l’instant désiré,
Il me remet en mon malheur premier.. - Sonnet VIII -
Vous aurez ici l'intégralité de ses sonnets dans la langue de son époque et avec une trancription en français moderne mais parler d'amour a t - il besoin de transcription ?
Comme il a l'air heureux cet atlante qui supporte un coin du balcon
...mais , à y regarder de plus près , il est hérissé de piques:
ce n'est pas un acupuncteur chinois fou qui les a implantées, ces aiguilles sont destinées à repousser les pigeons .
Atlante : élément d'architecture , analogue aux cariatides , désignant une statue d'homme qui soutient sur sa tête un entablement et remplace une colonne ou un pilier .
Il fait référence au géant Atlas qui, dans la mythologie grecque, soutenait la voute du ciel sur ses épaules.
Un exemple dans un hôtel particulier du vieux Toulouse :
Mmmm! que c'est bon dit le chat à la dame dans le parc....
le soir sur ma ville
A défaut d'avoir la main verte...
vous n'en avez jamais vu d'aussi verte d'aussi près :
j'aime les chaussures des basketteurs, chacun son pied!
Qu'est ce que c'est ?
c'est la fenêtre de contrôle d'un des fours d'une grande usine d'incinération d'ordures ménagères.
Suite de la visite ....
C'est quelque part dans le sud de la France ; je ne montre pas l'autre côté , gigantesque, là où les camions déversent les ordure ménagères , la lumière était insuffisante pour mon appareil de l'époque .
...la vie , tout simplement....
et pas de second plan.
Marc Chagall (1887-1985) - céramique
Chagall a réalisé plus de 220 céramiques entre 1949 et 1972; les photos du billet sont tirées de l'exposition que le Musée d'Art Moderne de Céret lui a consacré en 2008: "la Terre est si lumineuse ".
Chagall au travail
Alliot Marie
Vu dans Le Monde cette déclaration de MAM:
"Se taire pendant un certain temps, c'est toujours intéressant." C'est ainsi que Michèle Alliot-Marie présente les choses, alors qu'elle sort volontairement de trois mois de silence.
Bonté divine , mais qu'elle y reste !
Les frégates de Taîwan :
Thalès et l'Etat condamnés à verser 630 millions d'€ à Taïwan pour ces commissions indument versées en 1991 à des bénéficiaires toujours non identifiés puisque le gouvernement continue à opposer le secret défense (ouh, c'est pas net, ça !) .
Et vous , chers lecteurs et moi aussi, vous allez contribuer par vos impôts au paiement des 460 millions que l'Etat prend à sa charge .
Bravo, nos politiques !
Le grand hamster d'Alsace :
La Cour de Justice Européenne a condamné la France pour n'avoir pas pris des mesures suffisantes pour protéger le grand hamster d'Alsace et lui infligera des pénalités si elle ne se conforme pas dans les délais aux mesures de protection préconisées dans son arrêt.
Franchement, on est pas bon ! mais je veux bien payer pour ces mignons petits hamsters alors que pour les corrompus des frégates , franchement , ça me fait mal quelque part.
Cesare Battisti :
Scandaleux , n'est ce pas ? Ces Brésiliens , quand même !
Sauf qu'en 1985 Battisti et ses comparses, condamnés pour meurtres et attentats terroristes en Italie avaient trouvé refuge en France et que le Président de la République de l'époque avait interdit leur extradition.
La France , terre d'asile....
DSK, la vérité, enfin ?
Ce soir encore , je vous épargnerai la saga bettencourienne ; par contre , vous me permettrez d'effleurer ( le mot est il adéquat ? ) le drame DSKaïen en vous livrant ce scandaleux dessin d'une infâme gazette anglo saxonne ; pour ceux qui ne parlent que le latin, la dame dit "attention, ça glisse..."
Je vous laisse donner libre cours à votre indignation....
d'après le Canard Enchainé , le sémillant dénonciateur d'anciens ministres pédophiles "mais je dirai pas qui.." et également prof de philo à Paris , n'aurait pas assuré ses cours alors qu'il y était tenu depuis le 30 septembre 2010.
Le Canard doit se tromper, voyons, un ancien ministre !
Christine Lagarde
En tournée pour sa désignation au FMI à la place de DSK, elle semble avoir de bonnes chances ; il est clair que ses compétences la désignent assez nettement mais ... le mais , c'est l'affaire de l'arbitrage rendu au profit de Bernard Tapie , dans lequel la ministre a eu un rôle ; un rôle institutionnel qui donne lieu à de fortes critiques, notamment d'abus d'autorité, au point que le Procureur Général de la Cour de Cassation a saisi la commission des requêtes pour statuer sur l'éventuel déféré de Mme Lagarde devant la Cour de Justice de la République .
Ces accusations ne peuvent pas être prises à la légère; on voit mal comment Mme Lagarde pourrait diriger le FMI si elle était prise dans cet imbroglio judiciaire .
Après les démêlés de DSK, est ce bien raisonnable d'exposer la France à une nouvelle claque internationale si, d'aventure , la Cour de Justice était saisie et Mme Lagarde engagée dans une procédure judiciaire ?
Jacques Chirac
L'ancien président vient de publier le tome 2 de ses mémoires ; des extraits que j'ai lus, c'est bien écrit avec un certain art de l'acidité critique bien tournée ; je vous en livre un passage :
"...Alors que, de l'avis général, je peine encore, un mois après ma déclaration de candidature, à retrouver le souffle et l'inspiration de ma campagne victorieuse de 1995, voici que mon principal adversaire, toujours un peu hargneux à mon égard et ne cherchant plus désormais à dissimuler ses sentiments, se laisse aller, le 10 mars, en parlant avec des journalistes dans un avion qui le ramène de l'île de La Réunion à Paris, à me déclarer quasiment grabataire : "Chirac, leur dit-il, a perdu beaucoup de son énergie et de sa force. Il est fatigué, vieilli, victime d'une certaine usure du pouvoir. Il est marqué par une certaine passivité". De l'art de réveiller les morts ou présumés tels… Je ne l'ai pas mal pris, doutant que l'usure fût exactement de mon côté. Mais en soi le propos m'a paru, disons, peu convenable, venant d'un homme qui aspire aux plus hautes fonctions de l'État...."
Vous avez reconnu dans le non nommé l'ineffable Jospin...c'est lui qui avait bonne mine après le 1er tour de 2002 !
Je laisse de côté le reste de l'actualité , on en a les oreiles rebattues de toutes façons; je vous épargnerai même un commentaire sur le drame bettencourien , manière d'épargner les coeurs sensibles touchés par le drame qui frappe cette famille .
ces deux là s'adorent manifestement
Je ne passe jamais devant ces ruines , en plein centre de ma ville, sans avoir de la musique plein la tête , quelques airs de La Flûte Enchantée, les notes d'une sonate , un air de symphonie , j'évite le Requiem....
Je vous explique : ces deux reste d'arcades sont les vestiges du couvent des Carmes édifié au tout début du 14ème siècle au pied de la Croix Rousse et tout près de la Saône; il a été détruit peu après la Révolution ainsi que la grande église gothique que les moines avaient construite en 1495; cette église dans laquelle le jeune Mozart, de passage à Lyon avec son père en 1766, avait entendu une messe qui, selon la chronique , aurait produit sur lui une profonde impression: interprétée par 20 chanteurs, 12 instrumentistes dont un duo de cors de chasse .
L'histoire ne dit pas de qui était la partition.
Mozart est resté à Lyon pendant 4 semaines, avec son père et sa sœur Nannerl, venant de Paris et Dijon, avant de regagner Salzbourg, via Genève et la Suisse, au terme d'une tournée commencée en 1763 qui devait le conduire dans toutes les Cours d'Europe ; à Lyon, il avait 10 ans .
Mozart à 7 ans au début de sa tournée en 1763
Ce voyage nous est connu par deux lettres : l’une écrite de Lyon en date du 16 août 1766 par Léopold Mozart, père du prodige ("Ne vous effrayez pas que je vous écrive de Lyon: lorsque vous recevrez la présente, nous saurons depuis longtemps, avec l'aide de Dieu, à quoi ressemble Genève et les montres genevoises; car dans deux ou trois jours, nous y partirons"), l’autre par Wolfgang, datée du 30 novembre 1771.
Alors quand je passe ici, à pied ou en vélo, je laisse la mélodie s'installer , un air d'opéra, le finale du concerto pour violon n° 5 et même le "madamina " de Don Giovanni, sans me prendre pour Leporello et encore moins pour le grand José Van Dam qui l'interpète dans le film de Losey
"Madamina, il catalogo è questo
Delle belle che amò il padron mio;
un catalogo egli è che ho fatt'io;
Osservate, leggete con me...."
...la vie en rose pour quelques instants trop vite passés...