Rencontres (suite)
Dans un récent billet , j'évoquais mes rencontres bucoliques en montagne, le plaisir d'observer la nature qui s'éveille,le calme ponctué uniquement par le glougloutement des petits torrents dans le vallon et la faune, une fois rassurée par le silence et l'immobilité de l'intrus, qui peu à peu se montre, l'observe et reprend le cours de ses activités .
Après le Traquet motteux, voici le Tarier des près et la mignonne et colorée Linotte mélodieuse . Oui, une tête de Linotte, ce n'est pas seulement l'apanage d'une étourdie, c'est aussi un des plus beaux passereaux de chez nous :
Tarier des prés mâle (Saxicola rubetra)
tarier des prés femelle
Linotte mélodieuse (Linaria cannabina)
Mais d'où vient l'expression "tête de Linotte" ?
Un article du Mag'des Animaux paru dans Ouest France nous en donne une origine fort documentée ici.
Pour résumer, la linotte a la fâcheuse tendance de mal dissimuler son nid comme si elle était insouciante des conséquences de cette négligence; en fait le sens de l'expression, fortement péjoratif jusqu'au 19 ème siècle, s'est atténué depuis et qualifie une personne inattentive.
On notera-et cet article non daté, hélas-l'explique avec clarté-que de nombreuses expressions qualifiant des comportements ou des caractères humains empruntent des allusions à des oiseaux : on dit grue ou bécasse d'une femme niaise ou saoul comme une grive d'un buveur ivre.
Mais à bien l'observer, le monde des oiseaux justifierait beaucoup plus d'expression positives que péjoratives .