Tilleuls

 

Au hasard d'une promenade :

Un des trois tilleuls "de Sully" devant la belle église romane du XIème siècle du petit hameau de Chateauvieux, quelque part en France.

Et pourquoi "de Sully", des tilleul de Sully, on en rencontre encore beaucoup en France, souvent devant de vieilles églises, là où l'urbanisation n'a pas gagné sur le village; ainsi à St Cirgues dans le lot, à Planay en Côte d'Or  et bien d'autres..

Vers 1600, Henri IV , soucieux de limiter la surexploitation des forêts, fit planter sur tout le territoire, contre rétribution , des tilleuls qui furent dit de Sully, son ministre des finances , assurément mieux connu que nos argentiers qui se sont succédés au poste depuis la libération, Pinay et Giscard mis à part.

Les Celtes affirmaient que sous son ombre la vérité se faisait jour. Le tilleul était  un bois sacré au Moyen Age, on l'utilisait pour sculpter les statues de saints ; pour des raisons tenant plus à ses qualités physiques , les peintres de l'époque, avant la généralisation de la toile, s'en servaient comme support :

Albrecht Dürer (1471-1528) autoportrait à la fourrure (1500)

Alte Pinacotekh Münich  huile sur panneau de tilleul

Les tilleuls de Chateauvieux (il y en a trois, creux tous les trois ) datent ils d'henri IV, je ne saurais le dire mais j'aime à le croire.

En cherchant bien , vous en trouverez de plus vénérables encore, tels celui de Bergheim en Alsace, planté aux alentours de l'an 1300:

ou celui de Bracon (Jura) dont le tour de taille avoisine les 17 mètres ...

Bon, il se fait tard, pas besoin de tisane , ces tilleuls m'endorment .

 

Mille excuses

la nouvelle date un peu mais comme on y aura droit à nouveau, ce n'est pas du réchauffé : elle s'excuse  et lui s'en f...!

 

Réprimande

La lourde sanction infligée à ce pauvre juge Burgaud ne vous aura pas échappée; il réclamait qu'on lui rende son honneur (à défaut qu'on rende la vie au pauvre accusé qu'il ne voulait pas entendre et qui s'est suicidé en prison) .

Et bien ces sauvages du Conseil supérieur de la magistrature lui ont infligé une , une  - j'hésite...une réprimande (=pan pan cucul pour les petits).

Compatissons !

Bon, c'est un peu moins simple car derrière le fait, il y a le droit et son application et pour se faire une opinion, mieux vaut prendre connaissance des motivations du CSM; pour autant, vous verrez que les raisons de ne pas s'en satisfaire sont nombreuses .

A chacun d'apprécier ; je vous renvoie à l'analyse critique de Gilles Devers dans son blog "Actualités du droit" déjà cité et à la lecture de la décision chez Eolas .

Et ne pas oublier tous ses éminents collègues - procureur, magistrats de la chambre d'accusation (l'instance d'appel des décisions d'un juge d'instruction) - qui eux n'ont rien vu, rien dit et n'encourent , en conséquence , aucune réprimande : pas de pan pan c...c...pour ces braves gens .

Non mais !

Pollen

je butine

Regard...en friche

Une friche au bord de la Garonne :

un regard que personne ne voit...

tant pis

rencontre

Mais qu'est ce qu'elle fait ?

...elle en met du temps pour faire ses courses!!

...et pendant ce temps, j'attends dehors !

Les Américains

Ceux qui n'ont pas eu la chance d'aller voir l'exposition des photos de Robert Frank du 20 janvier au 22 mars 2009 au Jeu de Paume à Paris pourront toujours s'offrir son ouvrage le plus célèbre et qui le fit connaître , ré-édité récemment par Delpire, "Les Américains". (publié en France en 1958), un livre de photos prises sur le vif dans toute l'Amérique

On doit à Robert Frank (photographe américain né en Suisse en 1924) d’avoir associé et fait dialoguer photographie et poésie, littérature et peinture, initiant un langage qui affirme sa subjectivité tout en intégrant l’héritage de la photographie documentaire.

Les photos de Frank semblent pour nos yeux contemporains, habitués au clichés léchés des appareils modernes , souvent déficientes techniquement : parfois un peu floues , aux lumières insuffisantes , cadrées bizarrement et marquées d'un grain important.
En fait, Frank accumule volontairement "les erreurs techniques" , comme une expression de sa liberté d'artiste :

 

le grain parce qu'il a recours à des films lents ( 125 asa au lieu du TRI-X de 400 asa):

porte de Clignancourt - 1952

l'appareil tenu verticalement  qui donne une taille plus imposante au personnage

des lumières glauques:

Coney Island - 1958

un cadrage abaissé en tenant l'appareil au niveau de la hanche :

Paris - 1949

Son ouvrage est réédité chez Delpire à partir des tirages originaux et chez Steidl un éditeur allemand mais en anglais :

“Les Américains”, de Robert Frank.Ed.Delpire, 180 p., 39,50 €.

“The Americans”, de Robert Frank. Ed.Steidl, 180 p., 32 €.

Vous pouvez aussi jeter un oeil sur cette galerie nicéphorienne , manière de vous économiser une trentaine d'euros .