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Phoenicurus ochruros ou rouge queue noir
Joli nom pour ce joli petit oiseau qui a élu domicile au printemps sous le porche de la maison dans le nid que les hirondelles avaient construit l'an dernier
Mais vu leur activité principale, je doute de leurs chances.
Le rouge Queue noir a un cousin aux moeurs similaires, le rouge queue à front blanc :
Le rouge queue noir se nourrit principalement d'insectes, son habitat est européen et s'étage de la plaine et des villes à la montagne, son habitat d'origine:
La couvée s'agite, j'entends les cris d'alarme du mâle : "hi tec tec-hi tec tec..." un des chats a dû sortir de sa sieste, il est temps de faire un peu la police et de rappeler à l'ordre ces mangeurs de croquettes .
De passage à Sète sous un soleil d'été, comment empêcher les vers sublimes du cimetière marin de s'égrener en nous en même temps que le pas se fait lourd pour monter les pentes du mont St Clair?
Ce toit tranquille, où marchent des colombes,
Entre les pins palpite, entre les tombes;
Midi le juste y compose de feux
La mer, la mer, toujours recommencée
O récompense après une pensée
Qu'un long regard sur le calme des dieux!
Quel pur travail de fins éclairs consume
Maint diamant d'imperceptible écume,
Et quelle paix semble se concevoir!
Quand sur l'abîme un soleil se repose,
Ouvrages purs d'une éternelle cause,
Le temps scintille et le songe est savoir.
...............................
O pour moi seul, à moi seul, en moi-même,
Auprès d'un coeur, aux sources du poème,
Entre le vide et l'événement pur,
J'attends l'écho de ma grandeur interne,
Amère, sombre, et sonore citerne,
Sonnant dans l'âme un creux toujours futur!
................................................
Zénon! Cruel Zénon! Zénon d'Êlée!
M'as-tu percé de cette flèche ailée
Qui vibre, vole, et qui ne vole pas!
Le son m'enfante et la flèche me tue!
Ah! le soleil . . . Quelle ombre de tortue
Pour l'âme, Achille immobile à grands pas!
..........
Le vent se lève! . . . il faut tenter de vivre!
L'air immense ouvre et referme mon livre,
La vague en poudre ose jaillir des rocs!
Envolez-vous, pages tout éblouies!
Rompez, vagues! Rompez d'eaux réjouies
Ce toit tranquille où picoraient des focs!
Paul Valery
Je ne me lasse pas de lire et relire ces vers dont l'hermétisme n'a d'égal que la puissance évocatrice.
La Grèce avec ses Dieux antiques est là, à nos pieds, sous nos yeux; nul besoin d'y courir sous les chaleurs accablantes de ses saisons trop chaudes car
"...Une fraîcheur, de la mer exhalée,
Me rend mon âme . . . O puissance salée!
Courons à l'onde en rejaillir vivant. ..."et revenir, oui..revenir !
Vous pouvez l'arpenter ici ; le chemin est long, je n'en ai cité que quelques bornes
Non ce n'est pas un galop vers le monument aux morts pour célébrer l'armistice.
Le 8 mai 1904, E Eadweard J. Muybridge décédait à 74 ans; on ne se souvient plus tellement de lui; il fut pourtant un des pionniers de la photographie et un des précurseurs de la technique du cinématographe.
On lui doit, en particulier, la célèbre étude photographique du cheval au galop:
A l'époque une polémique existait sur la course du cheval, certains prétendant qu'au galop il avait toujours au moins un pied qui touchait le sol. Marey, un physiologiste français soutenait le contraire; aussi en 1878, un riche propriétaire de chevaux organisa un concours pour mettre fin au débat.
Muybridge au moyen de 24 appareils photo disposés le long de la piste de l'hippodrome réalise la série de photos ci dessus qui, en décomposant le mouvement, prouve que le cheval au galop est, pendant un temps, en complète suspension.
A la suite de cette première décomposition du mouvement, il entreprit une exploitation systématique de ce procédé. En 1881, il mit au point le zoopraxiscope, projecteur lui permettant de recomposer le mouvement à travers la vision rapide et successive de ces phases décomposées.
Jusque là, les artistes ne savaient pas représenter avec exactitude le mouvement des chevaux au galop :
Ne faites pas que le croire, chère Laure, l'histoire est truffée d'exemples qui confirment et illustrent ce que vous suggérez.
Ainsi de notre bon roi Henri, encore de Navarre et en pleine conquête de son futur royaume qui manqua à plusieurs reprises d'exploiter des succès quasi acquis, non par défaut de clairvoyance militaire - il était fin stratège et le plus grand homme de guerre de son temps - mais tout bonnement par son penchant immodéré pour le beau sexe qu'il conquérait hardiment mais dont il eut à subir trop souvent la néfaste influence ( militairement parlant, mesdames , ne braquez pas derechef vos escopettes contre le pauvre nicéphore).
Ainsi de la calamiteuse suite de son éclatante victoire de Coutras en octobre 1587 sur les catholiques du duc de Joyeuse qui ,descendant à marches forcées vers le sud ouest, voulait empêcher le Béarnais de faire la jonction avec les troupes de ses alliés, les princes allemands; fort de 8000 hommes et de 2000 cavaliers, Joyeuse fut cependant défait , laissant plus de 3000 morts sur le terrain.
Que devait faire le Béarnais ? en toute logique militaire, remonter vers le nord où ses alliés allemands l'attendaient du côté de Montargis; le sort des armes lui était favorable et n'aurait pas manqué de lui donner la victoire et d'écraser les forces d'Henri III.
Et que croyez vous qu'il fit, chère amie ?
Rien, il congédia ses troupes pendant un mois pour filer à Nérac , plus au sud où l'attendait la belle Corisande.
Ainsi du siège de Chartres en 1591 qu'il entreprit pour céder aux caprice de la belle Gabrielle d'Estrées, une des grandes passions de sa vie dont il avait commencé la difficile conquête; Henri était le roi désigné par Henri III, le dernier des Valois, pour lui succéder ce qui ne laissait pas d'attiser l'intérêt de la famille d'Estrées dont la fille n'était rien mieux qu'un placement prometteur .
Henri III assassiné par Jacques Clément en 1589, encore fallait il conquérir le royaume.
L'intérêt du futur Henri IV était de créer en Normandie un couloir facilitant l'arrivée des renforts promis par l'Angleterre contre la ligue et les Guise; délaissant le siège de Paris, à cause de l'approche des Espagnols du duc de Parme, son intention était de s'emparer de Rouen.Il choisit de faire le siège de Chartres pour gagner - dit on - les faveurs de la famille d'Estrées .
Mme de Sourdis la tante de Gabrielle lui laissa entendre, dit la chronique - que la belle qui se faisait habilement désirer, serait toute à lui si M. de Sourdis, son oncle, retrouvait son gouvernorat de Chartres et si Antoine d'Estrées, le père, récupérait celui de la Fère dont les Ligueurs l'avaient évincé en 1589.
Chartres céda au bout de deux mois, en avril 1591, Gabrielle très peu de temps après (elle avait déjà cédé à tant d'autres!) quant à M.de Sourdis et à Antoine d'Estrées, ils retrouvèrent leur poste de gouverneur pendant que la logique des armes conduisait le roi à se diriger aussitôt sur Rouen .
Et que croyez vous qu'il fit ?
Il s'enferma pendant deux mois avec sa belle dans le chateau familial de Coeuvres au grand dam de ses généraux pour n'en sortir que pour aller faire le siège de Noyon en Picardie, à la demande de sa maîtresse qui voulait que la place soit donnée à son père, siège qui donna le temps aux Rouennais de se fortifier et de faire échouer son entreprise .
Et voilà comment la petite histoire aide parfois à écrire la grande; il n'est pas seulement bon, chère lectrice, de croire qu'une femme puisse avoir autant d'influence sur un homme, il est fondé de le croire.
Evidemment, je joue sur du velours car dans ce registre, choisir l'exemple du bon Roi Henri, c'est un peu tricher; loin de moi l'idée de comparer le comportement et l'influence de la première dame de France à celui de Corisande, de la belle Gabrielle ou encore de la délicieuse abbesse de Montmartre, Catherine de Beauvillier, qui fit les délices du Vert Galant pendant le siège de Paris.
Pour le salut de son âme, n'en doutons pas !
Comme le disait gentiment le philosophe Fontenelle (1657-1757 - eh oui, il mourut centenaire) : "la France doit tant aux femmes que pour les Français la galanterie est un véritable devoir de reconnaissance".
Paris Roubaix 2008 soit 260 km:
1er : Tom Boonen
2ème : Fabien Cancellara
3ème : Allessandro Ballan
Paris-Roubaix est l'une des plus anciennes courses cyclistes; créée en 1896 par Théodore Vienne après l'ouverture du nouveau vélodrome de Roubaix, elle est considérée comme la reine des classiques et également surnommée 'l"enfer du nord " avec sa cinquantaine de km de routes chaussées de pavés; en bref, elle figure au palmarès des plus grands champions depuis sa création.
Le vainqueur cette année est un belge, originaire des Fandres,Tom Boonen :
Vlaminck (1876 -1958) :
Maurice de Vlaminck est un des peintres dit "fauve", avec Matisse et Derain, les plus connus; ce mouvement qui en fait n'en est pas un, pas plus qu'il ne forme un groupe, ne durera que quelques années, en gros, de 1905 à 1907; ses tenants ne produiront pas de théorie et le terme de "Fauve" ne désigne pas précisément un style; on pourrait dire plutôt une révolte par la couleur.
Le Fauvisme est caractérisé par la pratique consistant à étaler la couleur brute telle qu'elle sort du tube, technique qui surprit et même choqua le public et la critique au début du vingtième siècle; lors du salon du 18 octobre 1905, une salle était réservée à des oeuvres de Marquet, Derain, Vlaminck, Matisse - dont la fameuse toile "la femme au chapeau"- entourant deux scupltures d'Albert Marquet ; cette exubérance de couleurs fit dire au critique Louis Vauxcelles "c'est Donatello chez les fauves "; reprenant le terme dans un article du journal Gil Blas , il consacrait ainsi le terme de fauvisme.
et Vlaminck :
Vlaminck devait subir plus tard, comme bien d'autres, l'influence de Cézanne sans pour autant aller jusqu'au cubisme:
Et Tom Boonen, dans tout ça ? Quel rapport entre Tom Boonen et Maurice de Vlaminck ?
Apparemment , aucun sauf que Tom Boonen en a un avec l'homonyme du peintre, Roger de Vlaeminck
Célébrer mai:
Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)
En barque sur le Rhin et ces dames qui "regardaient du haut de la montagne", comment ne pas pas penser à la Lorelei ?
Die Lorelei
Ich weiß nicht, was soll es bedeuten,
Dass ich so traurig bin ;
Ein Märchen aus alten Zeiten,
Das kommt mir aus dem Sinn.
Die Luft ist kühl und es dunkelt,
Und ruhig fließt der Rhein ;
Der Gipfel des Berges funkelt
Im Abendsonnenschein.
Die schöne Jungfrau sitzet
Dort oben wunderbar :
Ihr gold'nes Geschmeide blitzet,
Sie kämmt ihr goldenes Harr.
Sie kämmt es mit goldenem Kamme,
Und singt ein Lied dabei ;
Das hat eine wundersame,
Gewaltige Melodei.
Den Schiffer im kleinen Schiffe
Ergreift es mit wildem Weh ;
Er schaut nicht die Felsenriffe,
Er schaut nur hinauf in die Höh'.
Ich glaube, die Welten verschlingen
Am Ende Schiffer und Kahn ;
Und das hat mit ihren Singen
Die Loreley getan.
Heinrich HEINE (1799-1856)
Ce poème est des plus beaux de la langue allemande et Heine un de ses plus grands écrivains; pour les non germanophones , voici une traduction qui en rendra un peu de sa beauté mélancolique:
Aucune allusion dans ce qui suit au sujet de l'avant dernier billet (formi...formidable) où j'étais toute révérence pour notre Calife, non, juste le plaisir de partager une lecture illustrée par Marc Chagall dans une édition éblouissante des Fables de La Fontaine:
le rat et l'éléphant :
Se croire un personnage est fort commun en France.
On y fait l'homme d'importance,
Et l'on n'est souvent qu'un bourgeois :
C'est proprement le mal François.
La sotte vanité nous est particulière.
Les Espagnols sont vains, mais d'une autre manière.
Leur orgueil me semble en un mot
Beaucoup plus fou, mais pas si sot.
Donnons quelque image du nôtre
Qui sans doute en vaut bien un autre.
Un Rat des plus petits voyait un Eléphant
Des plus gros, et raillait le marcher un peu lent
De la bête de haut parage,
Qui marchait à gros équipage.
Sur l'animal à triple étage
Une Sultane de renom,
Son Chien, son Chat et sa Guenon,
Son Perroquet, sa vieille, et toute sa maison,
S'en allait en pèlerinage.
Le Rat s'étonnait que les gens
Fussent touchés de voir cette pesante masse :
Comme si d'occuper ou plus ou moins de place
Nous rendait, disait-il, plus ou moins importants.
Mais qu'admirez-vous tant en lui vous autres hommes ?
Serait-ce ce grand corps qui fait peur aux enfants ?
Nous ne nous prisons pas, tout petits que nous sommes,
D'un grain moins que les Eléphants.
Il en aurait dit davantage ;
Mais le Chat sortant de sa cage,
Lui fit voir en moins d'un instant
Qu'un Rat n'est pas un Eléphant.
Et voici l'illustration de Marc Chagall:
ensuite Jean-Ignace-Isidore Gérard, dit J.J. Grandville (1803-1847)
Grandville c'est lui, il mourut fou à 44 ans :
et enfin Gustave Doré (1832-1883)
J'ai une affinité particulière pour lui car nombre de mes lectures, au temps de l'adolescence , en histoire ou en poésie , étaient illustrées par ses gravures: la Bible, les contes de Perrault , les Travailleurs de la mer de Victor Hugo et, bien sûr, les Fables de La Fontaine .
Ah, apprendre le Corbeau et le Renard dans un texte illustré par Gustave Doré, c'était du déjà su par coeur avant même d'être arrivé à la fin! est ce à lui que je dois tous mes 10 sur 10 en récitation ?
le voici :
Vous ne serez pas surpris: je hurle : BRAVO LE STADE TOULOUSAIN
....qui s'est qualifié pour la finale de la coupe d'Europe en battant cet après midi les London Irish par 21 à15.
Il a été formidable , hein ?
Puisque Carla le dit, après tout....
Et par Saint Georges , vive la Cavalerie !
ainsi se termine le toast des cavaliers mais souffrez, gentilles lectrices, que je ne vous en livre point les premiers termes un peu trop...cavaliers !
Demain, 23avril, on fête la Saint Georges, le patron des cavaliers .
Moi qui en suis et eu même l'honneur de servir au 9ème Hussards, je ne vous laisserai pas aller faire vos dévotions sans vous dire un mot de ce saint vénéré...dont l'existence est d'ailleurs pour le moins douteuse mais qu'importe, on va faire comme si et honni soit qui mal y pense !
Plus tard, Georges est victime des persécutions antichrétiennes de l'empereur Dioclétien. Il subit en Palestine un martyre effroyable : livré à de nombreux supplices (brûlé, ébouillanté, broyé sous une roue, etc.), il survit miraculeusement et finit par être décapité.( réf. wikipédia).
Un de mes poèmes préférés, que j'aime à me réciter quand...
vous comprendrez en le lisant...
Paul Jean Toulet n'a pas eu la notoriété que la qualité de ses vers méritait, sans doute parce que leur originalité, ses aphorismes, la sobriété de ses poèmes quoiqu'ils fussent finement ciselés, ne s'inscrivaient pas dans les tendances littéraires de son époque .
Comme je lui levais sa jupe, curieux
De voir son bas plus rose où le jarret l'affleure,
"Fumez plutôt, mon cher.Fleurter, ce n'est pas l'heure",
Me dit elle immobile, "et soyons sérieux".
Je ne me lasse pas de relire les Contrerimes de Paul Jean Toulet (publiées en 1920), les Chansons , les Dizains; la puissance évocatrice de ses vers , l'originalité de ses rimes et cet air de ne pas être sérieux tout en distillant une douce mélancolie ou une franche allégresse me charment à chaque lecture.
Pour rester dans cette veine,faites un tour sur le site...d'Aliscan qui m'honore de temps à autre d'aimables commentaires; c'est tout simple: clic sur le lien côté gauche de ce billet et vous vous retrouverez sur "Qui a le temps a la vie" blog "sur le temps et la mélancolie";vous serez, j'en suis sûr, sensibles au charme et à la poésie de son contenu, outre qu'il est fort élégamment présenté, ce qui vous changera du côté rustique des fenêtres nicéphoriennes.
Et Bella ?
A Londres je connus Bella,
Princesse moins lointaine
Que son mari le capitaine
Qui n'était jamais là.
Et peut-être aimait-il la mangue ;
Mais Bella, les Français
Tels qu'on le parle : c'est assez
Pour qui ne prend que langue ;
Et la tienne vaut un talbin.
Mais quoi ? Rester rebelle,
Bella, quand te montre si belle
Le désordre du bain ?
Quand je vous disais que Paul Jean Toulet n'était jamais insipide !