Bords de mer

Quelques jours au soleil entre Perpignan et Collioure, l'occasion de longer la côte, escarpée entre Argelès et Collioure et de découvrir un peu la flore ; en fait de découverte, cette flore que je vois depuis des années...il s'agissait plutôt de mettre un nom sur les espèces en fleurs qui garnissent en ce moment le sommet des falaises .

 D'abord ces tapis de plantes grasses aux fleurs de plusieurs couleurs soit rose ou jaune ou blanche : la Griffe de Sorcière ou Croc ou Doigt de sorcière, Ficoïde comestible, Figue marine et figuier des Hottentots.

Originaire d'Afrique du Sud, la Griffe de sorcière ou Carpobrotus fait partie de la famille des Aizoacées. Il s'agit d'une plante grasse qu'on retrouve généralement dans les environs méditerranéens : le long des falaises, les milieux rocheux ou les dunes.(Source : Rustica) ; la plante donne des fruits comestibles, et selon les variétés, les fleurs sont soit rose soit jaune ou blanche ; c'est une plante tapissante qui recouvre des sols ingrats et secs.

Autre plante assez commune mais dont j'ignorais le nom : l'Arbre des Hottentots ou Pittosporum:

Cet arbre est faiblement rustique puisque originaire des îles du Pacifique et des régions chaudes d'Asie mais il résiste bien aux embruns et est souvent utilisé comme haie en bord de mer; ses fleurs d'un blanc éclatant dégagent un agréable parfum d'oranger, ses feuilles d'un vert foncé sont brillantes. 

 Comme pour la Griffe de sorcière, je passais depuis des années au cours de mes randonnées du bord de mer devant ces plantes sans les connaitre; depuis peu, j'ai installé sur mon téléphone (je devrais dire mon ordinateur portatif qui permet parfois de téléphoner) une des multiples applis (sic) de Playstore (re-sic) qui d'un coup de photo vous donne le nom vulgaire et scientifique du moindre brin d'herbe.

C'est utile tout de même et cela évite d'emporter sur soi un volume de 200 pages sur les plantes, les fleurs etc..quitte à vérifier une fois rentré à la maison.

J'utilise PlantNet mais il y en a bien d'autres.

Mais pourquoi l'arbre des "Hottentots" peuple d'Afrique australe ?  Les Khoïkhoï ou Khoï (dits péjorativement Hottentots) sont un peuple pastoral d'Afrique australe. Ils se dénomment eux-mêmes ainsi (littéralement « hommes des hommes »).

La griffe de sorcière, originaire d'Afrique du Sud)est nommée également  "figuier des Hottentots"...Je n'ai pas trouvé l'origine de cette appellation.

Le Grand Porte-queue

Drôle de nom , c'est celui du Papilio machaon Linnaeus, autrement dit le Machaon, un de nos plus grands papillons de jour , visible de mars à octobre :

Ici, il butine des fleurs de buddleia dont le nectar contiendrait une substance proche de la caféine , attirante pour les papillons. Cet arbuste est d'ailleurs surnommé "l'arbre à papillons"; le buddleia est une plante invasive : "Le Buddléia davidii, l’espèce-type, est une plante invasive, une EEE pour Espèce Exogène Envahissante. Elle va l'être préférentiellement sur dans des endroits détruits par l’Homme car c’est un arbuste qui apprécie les sols pauvres, caillouteux et un peu chamboulés (il est originaire des montagnes arides de Chine) : terrils, bord de chemins de fer, friche industrielle, vieux parking abandonné… mais aussi sur des milieux naturels particulièrement vulnérables par exemple les pelouses silicicoles de Normandie. C’est normal car c’est une espèce pionnière qui « prépare le terrain » pour que d’autres plantes puissent s’implanter par la suite. (source : le site marchand Promesses de fleurs".).

Pour en revenir au Machaon, notons qu'il partage le genre Papilioninae avec Iphiclides podalirius Le Flambé, un autre papillon porte-queue qui lui ressemble au point qu'on les confond facilement si l'on ne prête pas attention à quelques menus détails.

 Ce sera l'objet d'un prochain billet.

 

Il

Un peu de douceur

On la trouve sous le pont où je passe en vélo, oeuvre d'un graphiste non barbouilleur anonyme.

 

C'est bien vrai !

Misstic, la graphiste bien connue, parle d'évidence ; hélas, jamais l'art sous toutes ses formes n'a été montré autant et pourtant la bêtise ne cesse de gangrener notre monde en commençant par les lieux même où elle devrait être battue en brèche .

 Entre les élucubrations wokistes, les dérives des grandes universités , Sciences-po d'ici et là, vous n'avez, les Amis que l'embarras du choix.

Vive le vent !

Il ne fait pas beau partout; le vent qui nous gêne fait aussi le bonheur des amateurs de sport de glisse.

Kit-surf à St Cyprien ( Pyrénées Orientales)

le progrès en marche

Je lis dans les gazettes :

" L'Arabie saoudite choisie pour présider la Commission pour les droits des femmes à l'ONU".

Non, non, ce n'est pas un poisson d'avril, c'est vrai de vrai.

 D'ailleurs, en Arabie saoudite, nous rappelle la presse bien informée, les femmes peuvent désormais détenir un passeport, conduire une voiture ; même en France, c'est possible.

 Il y a trois ans, l'Iran a avait été élu membre également de cette commission pour quatre ans .

 Vous avez noté combien la condition de la Femme a progressé depuis.

De quoi elles se plaignent en Iran?

Je me sens rassuré

Inimaginable !

Oui, inimaginable la présence devant et dans l'église de ma paroisse de deux militaires armés pour assurer la sécurité des chrétiens pendant la messe de Pâques .

Présence discrète, certes, rassurante également mais finalement inquiétante : on en est là, aujourd'hui, dans notre pays chrétien, de devoir  être protégé pour aller célébrer son culte.

Le risque j'en conviens, est moins grand que celui qui pèse sur nos concitoyens de religion juive et ne concerne pas vraiment les petites bourgades de nos campagnes ; ici la ville est grande , les églises des quartiers rassemblent pour Pâques , de nombreux fidèles et on ne saurait reprocher au ministre de l'Intérieur d'avoir prescrit aux préfets de faire protéger les églises ce jour là autant que le sont les synagogues .

Même s'ils sont moins nombreux que les actes antisémites (quelle honte pour notre pays !), les actes dirigés contre les chrétiens en France ne sont plus l'apanage de certains autres pays du monde et sont en augmentation.

Comment ne pas s'interroger sur la passivité, l'aveuglement, le manque de courage de ceux qui, chargés de notre sécurité, ont laissé depuis des lustres la situation aller à vau-l'eau ?

Mais voyons, Nicéphore, pas de discrimination !

Ici, au moins, le printemps est arrivé.

Oui mais dans ce parc Vigipirate patrouille jour après jour...

 

Retour dehors

Je m'étais un peu calfeutré depuis le début de l'année! Des randonnées pour rester en forme mais sans l'appoint de mon appareil à faire des images .

 Mais j'ai repris mes pérégrinations naturalistes  et ornithologique avec la bonne surprise de ces deux beaux oiseaux , l'un qui a posé complaisamment pour moi, le Faucon crécerelle, un rapace très familier chez nous mais en diminution ( en France un déclin de -19% sur la période 2001-2018) et le Pouillot véloce, joli passereau, qui reste chez nous en hiver...

Grand consommateur de petits rongeurs, particulièrement de campagnols, il est un auxiliaire précieux en agriculture en limitant leurs populations; on le remarque lorsqu'il chasse en planant sur place comme suspendu à un fil: on dit qu'il fait"le Saint-Esprit".

Le Pouillot véloce ( véloce car il est sans cesse en mouvement) est un  passereau de chez nous des plus familiers;  insectivore, ils e nourrit en explorant les feuillages, son chant est facile à reconnaitre  : tsiep-tsap; ce chant particulier a valu à l'oiseau le surnom de "compteur d'écus" car en l'entendant, on peut imaginer entendre des pièces d'argent tombant dans une bourse. 

 Certainement l'oiseau préféré de mon percepteur ...enfin avant que tous les paiements soient numérisés et que les perceptions aient disparu du paysage .

A bientôt d'autres rencontres !

 

 

 

Bonne année 2024

Oserons nous espérer pour la nouvelle année le calme, la paix , la lumière de cette nature immaculée où aurons nous encore une, deux ...plongée dans les ténèbres?

A tous mes lecteurs et lectrices qui me font l'amitié d'une visite - imméritée, moi qui suis si souvent "absent"- j'adresse mes meilleurs voeux de bonheur et de santé, d'épanouissement et de joie .

promenade dans le massif du Grand Colombier dans l'Ain

Au jardin

Avant que l'année ne s'achève, je fais, comme souvent, une plongée dans mes archives photographiques comme si de voir se pointer un an de plus, il fallait illustrer le temps qui passe !

Et le temps a passé depuis cette image prise au début de mes pérégrinations photographiques avec mon modeste appareil Agfa Silette...une antiquité, ma foi.

 

Qui est cette beauté qui, à Versailles, borde le Grand Canal ? Peut-être cette Diane, la nièce de Cassandre, qui avait envoûté Agrippa d'Aubigné (1522-1630) au point de susciter sa célèbre complainte dont voici la dernière strophe:

"Mon coeur a trop voulu, ô superbe entreprise,
Ma bouche d’un baiser à la vostre s’est prise,
Ma main a bien osé toucher à vostre sein,
Qu’eust -il après laissé ce grand coeur d ‘entreprendre,
Ma bouche vouloit l’ame à vostre bouche rendre,
Ma main sechoit mon coeur au lieu de vostre sein."

Une Complainte à sa Dame" qui commençait par une mise en garde qui se lit comme une tendre et ardente invitation :

"Ne lisez pas ces vers, si mieux vous n’aimez lire
Les escrits de mon coeur, les feux de mon martyre :
Non, ne les lisez pas, mais regardez aux Cieux,
voyez comme ils ont joint leurs larmes à mes larmes,
Oyez comme les vents pour moy levent les armes,
A ce sacré papier ne refusez vos yeux."

Agrippa d'Aubigné (Stances)

 

Charadrius alexandrinus

C'est le nom scientifique de ce petit oiseau: le Gravelot à collier interrompu :

Ce n'est pas un poussin, c'est sa taille normale et il ne lui manque pas une patte, elle est repliée sous lui et cachée dans son plumage.

Le gravelot à collier interrompu est une espèce côtière migratrice ou sédentaire qui se distingue par son collier blanc et demi-collier noir s'interrompant sur la poitrine. Il fréquente les vasières des étangs et lagunes côtières, les marais salants, les plages de sable et les cours d'eau et se nourrit des vers et autres invertébrés qu'il détecte dans la vase.

Je l'ai photographié au bord de l'étang de Canet en Roussillon avec ses congénères ; j'aime observer ces petits oiseaux nerveux, toujours en mouvement, ils se déplacent à vive allure en courant sur le sable ou la vase, avec de brusques arrêts .

Le gravelot à collier interrompu niche sur le pourtour du bassin méditerranéen, c'est une espèce du sud de l'Europe, hélas en difficulté et dont la population diminue en raison des déplacements humains et de l'aménagement des côtes.

 

Migrations

Je suis très favorable aux migrations, elles sont un signe de vitalité incroyable.

 Pas de panique, je parle de la migration de nos amis à plumes qui chaque année, une fois dans un sens et une autre fois dans l'autre, traversent les continents, mers et océans pour se rendre soit sur des sites d'hivernage - au soleil évidemment - soit pour retourner sur leurs sites de nidification.

 En ce moment et depuis le mi-août au moins, c'est la grande descente vers l'Afrique et des millions d'oiseaux traversent la France.

Un des passages les plus emblématiques est celui des grues cendrées, magnifique échassier de grande taille, très photogénique et qu'on peut observer en de nombreux endroits chez nous, sites de repos provisoire sur le chemin de la migration.

Ci-dessus deux grues cendrées (Grus grus ) en grande conversation, photographiées en novembre 2022 près du lac du Der dans la Marne.

Le lac du Der-Chantecocq est une retenue artificielle créée en 1974 sur la Marne pour réguler son débit et limiter les risques d'inondation de la Seine à Paris; devenu base de loisirs, il a l'avantage également de fournir aux migrateurs venant de l'Est et du Nord une halte de repos et de nourrissage. C'est ainsi que les vols de grues cendrées , en automne pour la descente et en avril pour la remontée , s'y arrêtent en très grand nombre.

Les amateurs de photos animalière s'y retrouvent également en très grand nombre pour saisir des images ou pour observer les grues ainsi que de nombreuses espèces de passage.

 Depuis 25 ans, un festival de la photo animalière est organisé à la mi-novembre à Montier-en-Der, festival de renommée internationale. En novembre, les photographes se pressent autour du lac sur la digue aménagée pour voir passer les vols de grues qui, tôt le matin,quittent leur dortoir pour aller se nourrir dans les champs de maïs et reviennent à la tombée du jour pour se regrouper sur les rives .

 Les passages sont spectaculaires, bruyants et beaux ; en voici que j'ai saisis un soir de novembre pendant le festival l'an dernier:

Par chance , l'effectif de grues cendrées dans le monde est en augmentation ce qui fait classer l'espèce en « préoccupation mineure ».

La migration est suivie au jour le jour par la LPO, vous pouvez la suivre sur leur site ici  .

Ou encore sur cette carte

 

Kit-surf

Le temps maussade et une mer houleuse n'arrêtent pas les amateurs, bien au contraire !

Le peintre de Mesdames

Mesdames étaient le nom donné aux petites-filles de Louis XV ; elles furent maintes fois représentées par les artistes de l'époque  comme, ci-dessous, par exemple :

Madame Elisabeth  par Adélaïde Labille-Guiard (1749-1803).

Adélaïde Labille épouse Guiard, se fit un nom par son talent dans le pastel, élève de Quentin de la Tour puis dans la peinture à l'huile; son talent établit rapidement sa notoriété  et lui permit d'être une des rares femmes, avec Elisabeth Vigée-Lebrun, à être admise à l'Académie . Son talent de peintre (non, je n'écrirai pas peintreuse, ni peintresse pas plus que je ne supporte que George Sand soit une autrice malgré son talent, grrrrr....) donc son talent de peintre reconnu, elle fut sollicitée par la Cour  d'où ce très beau portrait d'une des petites-filles de Louis XV, Madame Elisabeth (1764-1794) qui apporta un soutien indéfectible à son frère Louis XVI et le suivit sur la guillotine. Adélaïde Labille, quoique aussi talentueuse que sa contemporaine Elisabeth Vigée-Lebrun  n'a pas bénéficié jusqu'à nos jours de la même notoriété et a été un peu oubliée sauf des amateurs d'art avertis. J'avoue à ma grande confusion que je n'ai découvert son talent que tout récemment à l'occasion d'une belle exposition sur Hyacinthe Rigaud dans le très beau musée consacré à ce dernier à Perpignan.

Son autoportrait avec deux de ses élèves.

Un arbre

Promenade d'automne la rencontre avec un arbre original, un peuplier qui fait son âge :