Couleurs
Couleurs et abeilles , le printemps est là !
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Couleurs et abeilles , le printemps est là !
Petite halte à Perpignan.
La capitale du Roussillon est riche de vieux quartiers symboles de sa prospérité ancienne ; on s'y promène entre les vielles bâtisses et les anciens hôtels particuliers, à l'ombre dans ses ruelles étroites le plus souvent ; de plus en plus de façades ont été restaurées et leurs couleurs vives et éclatantes illuminent les passages .
Ce qui retient l'oeil est le souci de les agrémenter de verdure ; le procédé est simple : depuis longtemps des protections métalliques permettent de faire pousser des plantes remontantes , souvent du chèvrefeuille et, en mai, certaines ruelles sont particulièrement fleuries .Les Perpignanais en prennent soin:
Un plaisir pour le badaud...
Un rêve de tout d'ornithologue amateur, la rencontre avec un des plus farouches et des plus rares oiseaux de proie, le Grand-duc d'Europe, le plus grand des rapaces nocturnes .
La femelle du Grand-duc
Difficile à observer , d'abord parce qu'il vit la nuit, qu'il est rare (moins de 50 couples dans mon département ) et qu'il se loge habituellement en des lieux peu accessibles , souvent dans des anfractuosités de hautes falaises.
D'une envergure jusqu'à 1m90, c'est le plus redoutable des chasseurs, de nuit, dans un vol totalement silencieux; il se nourrit de tout, aussi bien de petites proies tels des coléoptères que de gibiers plus imposants : lapins , faons de cervidés, hérissons et toutes sortes d'oiseaux.
Le couple est uni la vie entière et se retrouve au début de l'hiver; la ponte est de 2 à 4 oeufs; par chance, cette année encore, il a eu deux poussins qui se laissent observer (mais de très loin, grosses jumelles obligatoires...) de plus en plus au fur et à mesure de leur croissance.
On aperçoit les deux petits poussins blottis derrière la mère
Ils ont grandi et déjà leur regard farouche....
Le duvet laisse peu à peu la place aux plumes
A 7 semaines les poussins commencent à voleter ; les parents les nourriront encore pendant 20 à 24 semaines puis ils prendront leur indépendance entre septembre et novembre, d'eux-mêmes ou "poussés" hors du nid par leurs parents.
En fait, un rare privilège pour un amoureux de la nature sauvage.
Celle du Tarin des aulnes , ce joli passereau, très coloré, qui, en hiver fait sa provende des graines contenues dans les faines des aulnes ; l'aulne est un arbre de petite taille qui pousse principalement près de l'eau.
Il se nourrit également sur les bouleaux et les résineux; de la famille des Fringillidés, c'est un oiseau du nord de l'Europe et des montagnes du sud qui hiverne en France; il fréquente principalement les forêts de résineux mais, en hiver, se retrouve en groupe nombreux dans les aulnaies .Peu farouche, il se distingue par l'éclat de ses couleurs, un jaune vif pour le mâle et par ses petits cris en bande de plusieurs individus. D'une taille moyenne, il est plus petit que le Chardonneret, un autre granivore commun chez nous; un acrobate qui picore les graines dans toutes les positions.
le mâle sur un aulne
Un acrobate comme les mésanges bleues
la femelle du tarin, au plumage plus pâle, la tête striée de noir.
La population du Tarin des aulnes est donnée comme non menacée et même en expansion dans certains pays d'Europe.
Très discret pendant la période de nidification au point qu'une vieille légende germanique dit qu'il dissimule dans son nid une pierre magique qui le rend invisible.
Une pensée pour le célèbre poème de Goethe Der Erlkönig - le Roi des aulnes - :
Wer reitet so spät durch Nacht und Wind?
Es ist der Vater mit seinem Kind.
Er hat den Knaben wohl in dem Arm,
Er fasst ihn sicher, er hält ihn warm.
Qui chevauche si tard à travers la nuit et le vent ?
C'est le père avec son enfant.
Il porte l'enfant dans ses bras,
Il le tient ferme, il le réchauffe
Mein Sohn, was birgst du so bang dein Gesicht? –
Siehst Vater, du den Erlkönig nicht!
Den Erlenkönig mit Kron' und Schweif? –
Mein Sohn, es ist ein Nebelstreif. –
« Mon fils, pourquoi cette peur, pourquoi te cacher ainsi le visage ?
Père, ne vois-tu pas le roi des Aulnes,
Le roi des Aulnes, avec sa couronne et ses longs cheveux ?
— Mon fils, c'est un brouillard qui traîne.
............................................
Du liebes Kind, komm geh' mit mir!
Gar schöne Spiele, spiel ich mit dir,
Manch bunte Blumen sind an dem Strand,
Meine Mutter hat manch gülden Gewand.“
Cher enfant, viens, pars avec moi !
Je jouerai à de très beaux jeux avec toi,
Il y a de nombreuses fleurs de toutes les couleurs sur le rivage,
Et ma mère possède de nombreux habits d'or.
Mein Vater, mein Vater, und siehst du nicht dort
Erlkönigs Töchter am düsteren Ort? –
Mein Sohn, mein Sohn, ich seh’ es genau,
Es scheinen die alten Weiden so grau. –
Mon père, mon père, et ne vois-tu pas là-bas
Les filles du Roi des Aulnes dans ce lieu sombre ?
— Mon fils, mon fils, je vois bien :
Ce sont les vieux saules qui paraissent si gris.
........................................
Dem Vater grauset's, er reitet geschwind,
Er hält in den Armen das ächzende Kind,
Erreicht den Hof mit Mühe und Not,
In seinen Armen das Kind war tot.
Le père frissonne d'horreur, il galope à vive allure,
Il tient dans ses bras l'enfant gémissant,
Il arrive à grand-peine à son port ;
Dans ses bras l'enfant était mort.
Je lis dans les gazettes :
Retraites : François Hollande regrette un «formidable gâchis» à l'Assemblée.
Hé, hé ! Et son quinquennat, il n'a pas été un "formidable gâchis"également ?
...Les gens sont méchants!
Non, il ne s'agit pas d'Aristide Aristide Bruant (1851-1925), le chanteur populaire , illustré par la célèbre affiche de Toulouse-Lautrec
mais ce joli passereau que j'ai observé dans une roselière où, en hiver, il se nourrit des graines de roseaux
.
Il s'agit du Bruant des roseaux -Emberiza schoeniclus - ici une femelle
Je suis soulagé, les signes d'un redressement se confirment :
- on trouve à nouveau de la moutarde de Dijon dans les magasins;
- la pénurie de vinaigrette en bouteille a pris fin;
-les chasseurs n'auront plus le droit de chasser s'ils sont sous l'emprise de l'alcool.
Jusque là, nous étions protégés contre les automoblises ou les camionneurs , contre les cyclistes et les trotinnettistes et même contre les badauds car il était strictement interdit de conduire ou de se balader en état d'ivresse .
Manquaient les chasseurs .
La France se redresse; restent quand même deux ou trois petites questions mais sans qu'il faille s'en alarmer: trouver un médecin généraliste quand le votre a pris sa retraite, attendre moins d'une demi-journée aux urgences quand vous pissez le sang (je me suis planté mon couteau dans la jambe en chutant cet été, je n'ai attendu qu'une heure ouf!); obtenir votre correspondant d'un service public en moins de 5 ou 6 appels ( pas d'attente quand j'appelle mon percepteur, voilà une administration qui performe !) , ou trouver un conseiller accessible auprès de votre banque ; bon, je suis un peu exigeant sans doute mais y a du progrès; tiens , on parviens même à expulser les imams indésirables , il suffit de les laisser filer en Belgique et nos amis belges vous règlent rapidement le problème et sans frais .
Quel manoeuvrier ce Darmanin! L'Europe nous l'envie ...
Bref, le moral remonte....je vous laisse, faut que j'aille faire le plein d'essence vu que Hernandez (pas plutôt Martinez?) nous annonce des blaqueoute de raffineries pour bientôt.
Le Rhône à Seyssel
A gauche c'est Seyssel dans l'Ain et à droite Seyssel en Hte Savoie.
Quelle chance ont les Lyonnais d'avoir un maire lucide et éclairé, sensible aux soubresauts de notre monde actuel !
Reprise de mes déambulations ornithologiques au gré des chemins pour observer et photographier la faune de nos villes et de nos campagnes .
Aujourd'hui deux rencontres familières : l'étourneau sansonnet dans son habit de gala et le rouge-gorge familier qui s'égosille de son chant flûté et mélodieux, un des seuls passereaux chanteurs en cette saison mais ce n'est pas pour attirer sa belle mais plutôt pour marquer son territoire.
Plaisir de les voir, de les observer et de prendre un grand bol d'air.
Une année nouvelle qui commence en laissant discerner un horizon tourmenté et nimbé d'incertitudes..Autant placer mes voeux sous le signe de la nature, belle, colorée et vivante.
A toutes mes lectrices et lecteurs également, mes meilleurs voeux vont à vous en bourdonnant joyeusement:
Demain, le 11 novembre en hommage et pour la mémoire de tous les soldats morts au cours de la Grande Guerre .
Dans les pays anglo-saxons, cette commémoration est symbolisée par le coquelicot .
Voici le mien, pour eux:
Quai de La Mulatière à Lyon
L'origine de cet usage a plusieurs sources mais se réfère en particulier au champs de bataille des Flandres où cette jolie fleur poussait dans les terrains ravagés par les bombardements. Cette fleur qui pousse sur toutes sortes de terrains et qui semblait leur dire :
"dans la boue,la vie continue".
Elle est devenue mythique grâce au poème célèbre et poignant du lieutenant-colonel canadien John McCrae écrit en 1915 :
"In Flander's fields"
Un passereau des plus familiers , pas très farouche et qui se laisse photographier sans être trop loin.
Elle sautille souvent près des pièces d'eau et y cherche sa nourriture composée d'insectes , de vers , de petits mollusques.De la famille des Motacillidae dans l'ordre des Passériformes , Motacilla alba - c'est son nom savant- ne peut-être confondu avec aucun autre passereau.
Présente dans toute l'Europe, elle est sédentaire chez nous dans la quasi totalité du territoire, c'est un de mes oiseaux préférés.
L'entremetteuse de Jan van Bylert (1598-1671) - Musée des Beaux-Arts de Lyon
Jan van Bylert est un peintre du siècle d'or hollandais , principalement installé à Utrecht; sa peinture dénote une influence de l'oeuvre du Caravage et de ses élèves .
Il peignit surtout des scènes religieuses et mythologiques , des scènes de genre et des portraits mais pas de paysages, une des grandes spécialités des maîtres hollandais du Siècle d'Or.
Ma photo préférée pour cette année; le Faucon crécerelle, un des plus élégants rapaces de nos régions, m'a laissé l'approcher (en rampant, certes...) et j'ai eu tout loisir de le photographier sous tous les angles .