Le rouge est mis
Mis devant la cathédrale St jean Baptiste de Perpignan, une belle routière rutilante :
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Mis devant la cathédrale St jean Baptiste de Perpignan, une belle routière rutilante :
Un bon passage :
"Comment exprimer cette foule de sensations fugitives que j'éprouvais dans mes promenades ? Les sons que rendent les passions dans le vide d’un cœur solitaire ressemblent au murmure que les vents et les eaux font entendre dans le silence d’un désert ; on en jouit, mais on ne peut les peindre.
L’automne me surprit au milieu de ces incertitudes : j’entrai avec ravissement dans le mois des tempêtes......
Orage sur Lyon au bord du Rhône
Une petite rue qui monte, des maisons fleuries et colorées, un bougainvillier éclatant de couleurs... Un dépaysement cet automne à Collioure :
Oui, contemplation, je suppose...enfin, je n'étais pas à sa place !
Un jeune bouvier bernois et un chien de berger ; il y avait tant à lire dans les yeux de ces deux amis de rencontre...je les ais observés longuement avant de les photographier, j'étais là comme si je n'existais pas pour eux.
Une petite scène familière...
les graines ne sont pas loin...
Une dentelle de verre des artistes de Murano :
Une évasion d'hiver en plein mois de janvier et qui m'avait permis de visiter longuement Venise ; la charge de touristes était encore supportable , à aucun moment je n'ai dû attendre pour la visite des principaux sites , du palais des Doges au musée de l'Academia.
C'était il y a 10 ans .
Est ce encore possible aujourd'hui ?
devant le palais des Doges - le recto
et verso...
Une petite fanfare en passant au centre ville pour dissiper un instant la morosité qui me gagne...
La saison des migrations bat son plein pour les oiseaux du nord qui vont chercher la chaleur en Afrique ou beaucoup lus loin.
Les passages les plus beaux sont en ce moment ceux des grues cendrées ; elles font étape tout au long du parcours, se nourrissent dans la journée dans les champs de maïs ou de céréales après la moisson et se rassemblent le soir en dortoirs ; le lac du Der Chantecocq dans la Marne est une des étapes les plus importantes sur ce long voyage : le spectacle, au lever du jour ou au crépuscule est d'une grande beauté .
Lever du soleil sur la quartier de La Part-Dieu à Lyon
Avenas est une petite commune du Rhône dans le Ht-Beaujolais ; en passant l'autre jour, je me suis arrêté devant le monument aux morts situé au bord de la route tout près de la belle petite église romane du cistercienne du XIIème siècle.
Un monument de proportion modeste, comme ce petit bout de territoire mais qui se remarque par son style et le buste doré du soldat qui semble nous regarder passer.
Ce monument accroche l'oeil.
Acroche l'oeil également, pour qui s'y arrête, le nombre de morts originaires de la commune: treize. Cela semble peu mais en 1911, Avenas comptait 228 habitants, en 2021, 195 et en 2016 120.
Cela donne une idée de la saignée que la grande Guerre a opéré dans les campagnes; ces 13 morts étaient autant de fermiers, de chefs de famille, autant dire que la commune ne s'est jamais relevée de cette hécatombe.
Il faut s'arrêter parfois dans ces petits villages de la France que l'on dit "profonde" et regarder la liste de ceux qui , voici plus d'un siècle à présent, sont partis et ne sont pas revenus et se murmurer ces incantations de Charles Péguy :
"Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle,
Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre.
Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre.
Heureux ceux qui sont morts d’une mort solennelle.
..............
Heureux ceux qui sont morts pour leur âtre et leur feu,
Et les pauvres honneurs des maisons paternelles."
Peu à peu, je le crains, ces monuments n'arrêteront plus les regards et n'évoqueront plus grand chose aux générations qui viennent ; on n'apprend plus l'Histoire de France dans nos écoles.
C'est ainsi qu'Ewa Juszkiewicz qualifie la reprise, à sa manière, d'un tableau datant de 1784 d'Elisabeth Vigée-Lebrun, (1755-1842), une des plus célèbres et délicates portraitistes de l'histoire de l'art, portraitiste officielle de Marie-Antoinette .
Elisabeth Vigée-lebrun -1784- portrait de Marie Gabrielle de Gramont Duchesse de Caderousse
Ewa Juszkiewicz
L'artiste justifie son oeuvre en arguant que "dans mon travail, j'adore briser les conventions visuelles et bousculer les représentations stéréotypées. Je fais référence à la tradition de la peinture pour construire ma propre narration...."
On peut adhérer ou pas mais le résultat est de grande qualité et j'ai beaucoup aimé ce tableau présenté en 2021 au Centre Pompidou de Metz.
Moments savoureux que nous font vivre nos très chers représentants ; la politique en France actuellement est un spectacle quotidien et gratuit, nos grandes voix du journalisme nous en régalent chaque jour Et pourtant, maque d'imagination ou plutôt déficience de culture car je n'ose pas les croire timorés (encore que...), aucun ne s'est encore référé au bon Gabriel Chevallier, auteur par trop oublié et que j'aime particulièrement , d'abord parce qu'il est un pur enfant de mon cher Beaujolais, parce qu'il est également l'auteur de "la Peur" un des plus formidables témoignage des horreurs de la guerre de 14 mais aussi, en l'occurrence , parce qu'il nous a régalé de l'hilarant "Clochemerle".
Clochemerle c'est le nom de son village d'origine, Vaux en Beaujolais, et le théatre de cet épatant vaudeville autour des pissotières.
Le village conserve son souvenir que voici et, y passant cet été, je n'ai pu m'empêcher de penser à notre feuilleton de l'été : la politique, en France, depuis la dissolution, c'est Clochermerle en 2024.
A votre santé messieurs dames!
La France n'est pas une pissotière
In vino veritas...à Clochemerle mais, ici, en France, je crains que ces messieurs à Paris nous fassent boire le calice jusqu'à la lie.