Non, l'année ne commence pas par des épines mais par quelques photos de ce joli passereau qu se délecte des graines picorées sur les chardons .
Heureuse surprise lors d'une de mes premières sorties photos de l'année , une bande de chardonnerets en vadrouille d'un arbre à l'autre , l'occasion de quelques images colorées :
en fait, ils étaient une dizaine à se chamailler...
J'aime bien ce petit oiseau aux si belles couleurs , peu farouche , doté d'un beau chant - au point que de sombres crétins le piègent malgré l'interdiction pour en faire commerce auprès des amateurs d'oiseaux en cage -
Et puis , il y a toute cette symbolique chrétienne que les artistes ont exploité dans de nombreux tableaux , exemple parmi tant d'autres , de Raphaël Sanzio avec sa Madone au chardonneret conservé à la Galerie des Offices à Florence :
Récemment restauré , on voit Jean-Baptiste caressant un chardonneret devant l'enfant Jésus et sous le regard aimant mais emprunt de tristesse de la Vierge .
Car le chardonneret annonce , dans la symbolique des peintres de la Renaissance et du Moyen-Age , la Passion du Christ et son sacrifice .
Dans la symbolique chrétienne , le goût de cet oiseau pour le chardon rappelle la couronne d'épines et la légende veut que la tache rouge qu'il porte sur le front vient du sang du Christ: en voulant alléger les souffrances causées par la couronne d'épines en en retirant une du front de Jésus , le chardonneret a été éclaboussé par le sang du supplicié.
Moi, quand je vois ce bel oiseau, je ne pense pas qu'au Christ dans sa Passion mais à la mort lente de la nature qui nous entoure ; on voit de moins en moins de passereaux et je n'avais pas observé - dans ma région du moins - une bande d'une dizaine de chardonnerets depuis bien longtemps.
De son nom scientifique "Carduelis carduelis" au Goldfinch des anglo-saxons , je retiens son joli nom français :
le Chardonneret élégant.
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D'où vient il ? Combien de mers ou d'océans a t-il traversé ce bois inconnu, roulé par les vagues et poli par sa longue errance ?
