rencontre
Mais qu'est ce qu'elle fait ?


En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Mais qu'est ce qu'elle fait ?
Ceux qui n'ont pas eu la chance d'aller voir l'exposition des photos de Robert Frank du 20 janvier au 22 mars 2009 au Jeu de Paume à Paris pourront toujours s'offrir son ouvrage le plus célèbre et qui le fit connaître , ré-édité récemment par Delpire, "Les Américains". (publié en France en 1958), un livre de photos prises sur le vif dans toute l'Amérique
On doit à Robert Frank (photographe américain né en Suisse en 1924) d’avoir associé et fait dialoguer photographie et poésie, littérature et peinture, initiant un langage qui affirme sa subjectivité tout en intégrant l’héritage de la photographie documentaire.
Les photos de Frank semblent pour nos yeux contemporains, habitués au clichés léchés des appareils modernes , souvent déficientes techniquement : parfois un peu floues , aux lumières insuffisantes , cadrées bizarrement et marquées d'un grain important.
En fait, Frank accumule volontairement "les erreurs techniques" , comme une expression de sa liberté d'artiste :
le grain parce qu'il a recours à des films lents ( 125 asa au lieu du TRI-X de 400 asa):
l'appareil tenu verticalement qui donne une taille plus imposante au personnage
des lumières glauques:
Coney Island - 1958
un cadrage abaissé en tenant l'appareil au niveau de la hanche :
Paris - 1949
Son ouvrage est réédité chez Delpire à partir des tirages originaux et chez Steidl un éditeur allemand mais en anglais :
“Les Américains”, de Robert Frank.Ed.Delpire, 180 p., 39,50 €.
“The Americans”, de Robert Frank. Ed.Steidl, 180 p., 32 €.
Vous pouvez aussi jeter un oeil sur cette galerie nicéphorienne , manière de vous économiser une trentaine d'euros .
Les mannequins des magazines vous font pâlir d'envie ?
Pas de complexes à avoir quand on connait les miracles d'un bon maquillage et surtout les ressources qu'offre Photoshop pour retoucher ( = arranger) les photographies.
Démonstration ci après :
Kate , pourquoi ,
Je découvre le talent de John Rankin, photographe anglais de mode principalement et de célébrités aussi, que je ne connaissais que de nom .
Kate Moss est un de ses modèles préférés, voilà le pourquoi du titre:
"TITANESQUE" ...
C'est le titre de la page de couverture de "L'Equipe" aujourd'hui, avec photos à l'appui, évoquant le match de ce soir entre l'Olympique Lyonnais et le FC Barcelone en 8ème de finale aller du championnat d'Europe des clubs champions (autrement appelé par les aficionados et les latinistes distingués, la Champion's League).
Titanesque...le choc des mondes par dessus les Pyrénées , la résurgence des continents, que sais je encore , tout ça pour un match de football...
Mais qu'est ce qu'un Titan au juste ?
Dans la mythologie grecque, les Titans sont les divinités primordiales géantes qui ont précédé les Dieux de l'Olympe; selon Hésiode, le premier qui les ait évoqués, ils étaient 6 fils et 6 filles de la Terre (Gaia) et du Ciel (Ouranos).
L'un d'eux Cronos engendra Zeus et cinq autres divinités ; Zeus se révolta contre la tyrannie de son père et entra en lutte contre lui et les Titans qui lui étaient restés fidèles ;selon Hésiode, ce combat, la Titanomachie, fut terrible , les Titans arrachant de gigantesques rochers aux montagnes de Thessalie , mais Zeus aidé par les Cyclopes et d'autres Titans l'emporta finalement .
Je résume , c'est plus compliqué et les auteurs ne sont pas tous d'accord car les sources sont diverses et imprécises.
Un combat de Titans...le match méritait il cette comparaison ?
A vous de juger; évidemment , si les journalistes de l'Equipe vont l'illustrer avec de superbes photos, les artistes d'antan ont scuplté et peint:
Grand photographe de mode d'origine suisse, Michel Comte s'est illustré dans de nombreuses photos de publicité mais aussi dans celle de célébrités , comme bien d'autres, certes , mais il a su les montrer sous un jour inattendu ; vous saurez les reconnaitre, évidemment; on essaie quand même:
Pas convaincante cette équipe de France malgré sa victoire contre l'Ecosse.
Elle irait mieux s'il y avait plus de joueurs du Stade Toulousain dans ses rangs, c'est sûr !
Et à quoi ça rime de faire entrer un joueur à moins d'une minute de la fin du match (Julien Malzieu de Clermont qui aurait pu se raser avant, d'ailleurs , comme quelques autres ).
Mais que fait donc le gouvernement ?
Lu dans un journal du jour:
Onze lycéens entendus par les gendarmes après que leur professeur ait porté plainte.
Cela se passe quelque part en France en 2009. Mince , ils ont dû la cogner grave, la prof !
Ben oui, un de ces sauvageons lui a lancé un crayon pendant qu'elle écrivait au tableau et, tenez vous bien: il a refusé de se dénoncer; donc elle a porté plainte à la gendarmerie.
Heureusement le procureur de la République a mis un terme à la plaisanterie en renvoyant ces admirables pandores à la recherche des voleurs de poule qui écument la région.
Morale de l'histoire: je l'ai échappé belle quand j'étais potache parce que....j'en dirai pas plus
Rachida Dati envisage de se présenter aux élections municipales de 2014 à Paris afin de détrôner Bertrand Delanoé
Ce sera Dior ou Christian Lacroix pour son affiche électorale ? elle hésite encore.
Proposition de loi relative à l'hymne national tendant à imposer aux fédérations sportives d’édicter une Charte de bonne conduite qui obligerait les joueurs des équipes de France à entonner l'hymne national.
Je vous cite quelques attendus de ce projet présenté par M.Guibal et quelques autres députés UMP :
« Le fait de siffler l’hymne national est un délit. Mais davantage que la répression, c’est l’exemple qui importe..... C’est pourquoi il importe que l’honneur de jouer en équipe nationale entraîne, en contrepartie, certaines obligations morales de la part des joueurs sélectionnés....
« Je propose donc que chaque fédération délégataire rédige une Charte relative aux droits et aux devoirs des joueurs sélectionnés en équipe nationale, dont le non respect entraînerait l’exclusion. Au nombre des obligations qui y figureraient, serait inscrite celle de chanter l’hymne national. »
J'adore le début :« Le fait de siffler l’hymne national est un délit".. moi, je le siffle , parfois je le sifflote, dans mes bons jours je le fredonne aussi, je siffle itou l'Hymne à la Joie, la marche de Radzetsky, le Veni Creator et même l'Ave Maria ( de Gounod plutôt que de Schubert, non mais , on est patriote, hein !) et, j'ose à peine l'avouer, "les filles de Camaret", si, si...
C'est terrible d'être gouvernés par des faiseurs de loi illétrés !
Et les joueurs enroués, alors, y seront exclus ?
Changeons d'oiseau, après le vaillant martin pêcheur, la cigogne, à présent.
Dans un billet récent, j'évoquais les représentants les plus célèbres de l'école vénitienne au rang desquels le mystérieux et rare Giorgione (1477-1530 ).
Giorgione est, avec Giovanni Bellini, le peintre vénitien le plus important du tournant du XVIe siècle. Son activité est très brève (1500-1510), mais son œuvre symbolise le renouveau de l’art à Venise, qui trouvera son apogée avec le Titien.
Mystérieux, Giorgione, car on sait peu de chose de son origine, de son patronyme (Giorgione est un surnom ), de sa formation et, mort jeune de la peste -à 32 ans -il a peu produit; seules une dizaines d'oeuvre lui sont attribuées de façon à peu près certaine - il ne signait pas ses toiles mais son apport dans l'art italien est majeur, il introduit le paysage comme sujet et non plus comme décor, il donne par sa technique de petites touches une sorte de voile qui confère à sa peinture une lumière particulière.
Mystérieux aussi par le sens de certains de ses tableaux dont la signification symbolique n'a toujours pas été vraiment percée; " la Tempête", encore appelée "l'Orage", en est le plus connu et le plus célèbre ; réalisée vers 1505 ou 1510 ? c'est une huile sur toile de 83x72 cm, un des fleurons de la Galleria dell'Accademia de Venise .
Et alors , le cigogne; j'y viens :
On voit un homme armé d'un bâton - guerrier? pélerin? berger? on ne sait , et en face, de l'autre côté du ruisseau, une femme à demi nue qui allaite un enfant - sa femme ? une vierge à l'enfant , on ne sait pas non plus - et au fond une cité imposante sous un ciel d'orage et cette lumière étrange qui précède le déchainement du ciel; la ville est déserte alors que les peintres , italiens comme flamands , s'ingénient toujours à y insérer quelques personnages minuscules.
Et la cigogne ?
La voyez vous? je connais ce tableau depuis longtemps et je n'aurais jamais remarqué que Giorgione avait placé un volatile sur un toit, si au hasard d'une lecture , le critique d'art n'en avait pas parlé; la voici :
Quatre photos trouvées sur le web , trop époustouflantes pour que je les laisse filer ; hélas , je n'en connais pas l'auteur mais je rends hommage à son talent autant qu'à celui de l'acteur concerné : un brave martin-pêcheur qui, même en hiver, doit se nourrir pour survivre :
Chez le coiffeur, l'autre jour ...j'ouvre une gazette pendant que la shampouineuse me met en mousse; pub sur Venise et le carnaval qui approche et, en illustration, le palais Labia avec une reproduction d'une fresque de Tiepolo.
Giovanni Battista Tiepolo (1696-1770) que je prenais pour un artiste mineur , voire trop maniériste et que je redécouvre, comme quoi les idées reçues....!
La fresque "le festin de Cléopâtre", commandée par la riche famille Labia, représente Cléopâtre (à droite de la scène) la dernière reine d'Egypte, dînant avec Marc Antoine (au bord opposé) , le général romain venu pour piller le pays; Cléopâtre lui a fait un pari, celui de pouvoir manger en un seul repas pour cent fois mille sesterces.
Au delà de l'anecdote, rapportée par Pline l'Ancien, la fresque représente la rencontre de l'Orient (le turban du serviteur, les costumes chamarrés , comme à l'opéra, l'obélisque au fond...) et de l'Occident (Rome, ses uniformes, les colonnades ...), en pratique , un décor d'opéra dans lequel les riches invités des Labia devaient avoir l'impression que le général romain et la reine d'Egypte les honoraient de leur présence.
Tiepolo est à cette époque un des peintres les plus célèbres en Europe - et des plus chers; essentiellement vénitien, il se représente parfois dans ses oeuvres comme ici :
Giovanni Bellini -St Christophe, St Jérôme et St Louis - église San Giovanni Crisostomo - 1513
.
Vous avez aimé le téléfilm sur l'abolition de la peine de mort illustrant le combat de Robert Badinter et son rôle dans le procès Buffet-Bontemps en 1972 ?
Un deuxième épisode est programmé mardi prochain, cette fois, toujours avec le même avocat (bien campé par Charles Berling) sur le procès de Patrick Henry dont il sauva la tête.
En attendant, et si le personnage vous intéresse, jetez un oeil sur le billet de Gilles Devers du 29 janvier dans son excellent blog "Actualités du Droit" .
Gilles Devers est avocat lui aussi .
Ca décoiffe, vous verrez !