Brrrrr..!
Rien n'arrête les stakhanovistes de la baignade...ah ces nageurs !

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Rien n'arrête les stakhanovistes de la baignade...ah ces nageurs !

L'Epiphanie est une manifestation de Dieu aux hommes; et la visite des Rois mages au Christ né à Béthleem est célébré comme une épiphanie.
La date de l’Epiphanie a été fixée au 6 janvier c'est-à-dire qu’elle marque la fin d’un cycle de 12 jours, qui commence à Noël. Il faut d’ailleurs noter que pour les chrétiens d’Orient, ce 6 janvier est la fête principale.
Et, comme pour la nativité ou l'adoration des bergers, les artistes se sont emparés du sujet dès l'apparition des premières formes d'art avec l'avénement du christianisme ; je vous propose un tour d'horizon rapide dans le temps :


A l’origine les mages sont des astrologues de Perse ou de Babylonie qui étudient les étoiles et qu’on représente habillés à l’orientale comme l'ont fait Dürer ou Jérôme Bosch :

Albrecht Dürer (1471-1528) - l'adoration des rois mages (1504)

Jérôme Bosch - l'adoration des mages (entre 1470 et 1475) Met de New-York
Comme il y a trois présents, l'or, la myrrhe et l'encens, la tradition a fixé leur nombre à trois; on y voit alternativement et c'est selon, le symbôle des trois âges : la jeunesse , la maturité et la vieillesse (cf le tableau de Dûrer) ou des trois continents connus avant les grandes découvertes : Europe, Asie , Afrique ce qui explique d'ailleurs la présence systématique d'un mage de race noire encore que cela n'apparaisse pas toujours dans les représentations sculptées :

Oliveri Piero Paolo - l'adoration des mages (1599) - église Ste Prudence - Rome
Curieusement , un artiste italien du 14ème siècle, Bartolo di Fredi, en a ajouté un quatrième dans une de ses nativités, un importun que je vous laisse le soin de repérer dans le groupe ci dessous :

Bartolo di Fredi (1330-1410) - l'adoration des rois mages - 1380 - pinacothèque de Sienne
...et comme les astrologues n'étaient pas très bien vus, les mages savants sont devenus naturellement des rois puissants aux riches costumes chatoyants de couleurs comme les a peint Mantegna:

Mantegna (1431-1506)-rois-mages-adoration ( entre 1495 et 1050)- fondation Paul Getty
ou nimbés d'or et de brun dans le clair obscur de Rembrandt:

Rembrandt - 1606-1669 - l'adoration des mages (1632) musée de l'Ermitage St Pétersbourg
ou entourés de soldats et en habits d'apparat comme dans ce tableau de Rubens:

Pierre Paul Rubens - L'adoration des Mages-1618 huile sur toile- Musée des Beaux-arts, Lyon
Dans la tradition chrétienne occidentale, on "fête les Rois" et, à cette occasion, on déguste une galette comme cette modeste famille dans l'atmosphère contrite si particulière des toiles de Greuze (1725-1805)


Jacob Jordaens (1593-1678)- le roi boit (entre 1638 -1640)- le Louvre

Jordaens - le roi boit (1655) - Kunsthistorische museum - Vienne

Jordaens - le roi boit - musée royal des Beaux arts Bruxelles
A notre tour de boire (modérément) à la nouvelle année , boire peu mais bon et moins que le Roi en adressant nos voeux à tous ceux qui nous sont chers, ceux de votre humble serviteur à tous ses lecteurs, lectrices et autres visiteurs .

Bonne année à tous en souhaitant qu'elle vous soit favorable , que nous sachions donner autant que nous aimons recevoir et que ceux qui n'ont pas ne soient pas oubliés .
Je te donne
Les fleurs à inventer les jouets d'une comète
Les raisons d'être fou la folie dans ta tête
Des avions en allés vers tes désirs perdus
Et moi comme un radar à leurs ailes pendu
Des embruns dans tes yeux et la mer dans ton ventre
Un orgue dans ta voix chaque fois que je rentre
Des chagrins en couleur riant à ton chevet
Les lampes de mes yeux pour mieux les éclairer
Les parfums de la nuit quand ils montent d'Espagne
Les accessoires du dimanche sous ton pagne
Les larmes de la joie quand elle est à genoux
Le rire du soleil quand le soleil s'en fout
Les souvenirs de ceux qui n'ont plus de mémoire
L'avenir en pilules toi et moi pour y croire
Des passeports pour t'en aller t'Einsteiniser
Vers cet univers glauque où meurent nos idées
Des automates te parlant de mes problèmes
Et cette clef à remonter qui dit "je t'aime"
Un jardin dans ton coeur avec un jardinier
Qui va chez mon fleuriste et t'invite à dîner
Des comptes indécis chez ton marchand de rêves
Un sablier à ton poignet des murs qui lèvent
Des chagrins brodés main pour t'enchaîner à moi
Des armes surréelles pour me tuer cent fois
Cette chose qu'on pense être du feu de Dieu
Cette mer qui remonte au pied de ton vacarme
Ces portes de l'enfer devant quoi tu désarmes
Ces serments de la nuit qui peuplent nos aveux
Et cette joie qui fout le camp de ton collant
Ces silences perdus au bout d'une parole
Et ces ailes cassées chaque fois qu'on s'envole
Ce temps qui ne tient plus qu'à trois... deux... un... zéro
Léo Ferré
Un enfant de trois ans est mort à la suite de l'injection d'un produit qui n'était pas celui prescrit; c'est un drame affreux , chacun en mesure la portée tragique et les réactions de l'opinion publique ne se sont pas fait attendre. tant au sujet de ce décès insupportable que pour la mise en garde à vue de l'infirmière, mesure assez inhabituelle dans ce genre d'affaire.
Mais, au delà de l'émotion légitime, qu'en est il exactement et que faut il en penser?
Je vous renvoie à l'excellent et très pertinent billet de Maître Gilles Devers, avocat au barreau de Lyon que vous trouverez sous ce renvoi; il pose avec mesure et toute la précision d'un juriste averti les questions qui paraissent importantes; surtout il en pose plus qu'il ne donne de réponse et à ce stade de l'affaire , c'est la seule attitude de bon sens qui vaille.
Que les anges du ciel accueillent ce petit ange ....



Joyeux Noêl à vous tous qui me faites l'amitié de passer sur ce blog et de jeter un oeil sur les billets que j'égrène au fil des jours.
Noêl fête la naissance du Christ; quel sujet plus représenté par les peintres depuis Cimabue et Giotto? Pour cette année, j'ai choisi une nativité de Philippe de Champaigne exposée au musée des Beaux Arts de Lille :

Ce "célèbre peintre classique français du XVIIe siècle", est pourtant né à Bruxelles, en 1602. Il s'éteint à Paris 72 ans plus tard. C'est dans la capitale française qu'il se perfectionne auprès de Nicolas Poussin et qu'il participe à la décoration du Palais du Luxembourg. Parmi ses principaux mécènes figurent Marie de Médicis et Richelieu. En 1648, il est membre fondateur de l'Académie royale de peinture et de sculpture, il est nommé professeur quelques années plus tard. Héritier de la tradition flamande nourrie d'une profonde spiritualité, Champaigne conçoit, dans les genres du portrait, de la peinture religieuse mais aussi du paysage, un style qui concilie magistralement classicisme et réalisme.(citation)
d'autres que j'aime ...mais le choix est si grand! ainsi Domenico Ghirlandaio (1449-1494), peintre à Florence qui laisse une magnifique nativité assortie de l'adoration des Mages :







Toujours ce chat !



Je viens de l'écouter par Léo Ferré:
La musique
La musique souvent me prend comme une mer !
Vers ma pâle étoile,
Sous un plafond de brume ou dans un vaste éther,Je mets à la voile ;
La poitrine en avant et les poumons gonflés
Comme de la toile,
J'escalade le dos des flots amoncelés
Que la nuit me voile ;
Je sens vibrer en moi toutes les passions
D'un vaisseau qui souffre ;
Le bon vent, la tempête et ses convulsions
Sur l'immense gouffre
Me bercent. D'autres fois, calme plat, grand miroir
De mon désespoir!
Charles Baudelaire ( Les Fleurs du Mal)
Divin !
La fête des lumières à Lyon, fête religieuse depuis 1852 en l'honneur de la Vierge Marie dont la statue domine la ville depuis la colline de Fourvière et devenue depuis quelques années , une fête des illuminations dans les trois jours qui précèdent, le 8 décembre restant celui des manifesations de dévotion des Lyonnais pour la Vierge Marie.
Quatre soirs de lumières dans toute la ville :



J'aime la photo; le chat aussi :


Tu es plaisir, avec chaque vague séparée de
ses suivantes.Enfin toutes à la fois chargent.
C'est la mer qui se fonde, qui s'invente.Tu es plaisir, corail de spasmes.
René Char ( Lettera amorosa )

Ben quoi, c'est vrai , la prison à 12 ans comme le suggère le rapport de la commission Varinard, c'est une mesure pleine de bon sens, d'ailleurs c'est notre bonne ministre des sceaux qui le dit :
" Les juges pour mineurs doivent pouvoir disposer d’une palette de réponses adaptées qui vont jusqu’à l’incarcération. » « Dire qu’un mineur d’aujourd’hui peut justifier une sanction pénale à partir de 12 ans me semble correspondre au bon sens ».
On peut la croire, elle s'y connait, en bon sens surtout, fallait la voir devant les députés répondre aux interpellations sur l'arrestation musclée du journaliste de Libération Nicolas de Filippis , annonant ses notes là où il eût été de mauvais goût d'improviser : et que je te tourne les feuilles dans tous les sens et que je te bafouille que la procédure avait été respectée, là où Christine Albanel, l'autre ministre de service, disait tout simplement son émotion.
Alors mettre en prison les enfants à partir de 12 ans...menottés, bien sûr, par des pandores respectueux de la procédure, qui les feront mettre tout nus pour leur inspecter le trou de balle , au cas où ils dissmueraient quelque chose (c'est la procédure, mon bon monsieur...)
Non, décidément, on a perdu tout sens quand on en est là, alors invoquer le "bon sens"...on a de quoi se faire du mauvais sang.
Bon j'arrête , ce soir, je suis en colère même si le dit rapport qui propose une refonte de la législation pénale pour les mineurs comporte aussi de nombreux points positifs .

Encore Irving Penn, cette fois dans le registre glamour et auteur involontaire d'une impardonnable offense pour notre Carla nationale; deux nus, l'un, de Gisèle Bundschen en 1999, le top modèle brésilien que tous les écoliers ont placardé en poster dans leur armoire et Carla Bruni que tous les patriotes ont placé en fond d'écran sur leur micro.les deux photographies ont été vendues aux enchères récemment et le même jour chez Christie's à New -York :


Quand les chevaux du temps s'arrêtent à ma porte.
J'hésite un peu toujours à les regarder boire
Puisque c'est de mon sang qu'ils étanchent leur soif.
Ils tournent vers ma face un oeil reconnaissant
Pendant que leurs long traits m'emplissent de faiblesse
Et me laissent si las, si seul et décevant
Qu'une nuit passagère envahit mes paupières
Et qu'il me faut soudain refaire en moi des forces
Pour qu'un jour où viendrait l'attelage assoiffé
Je puisse encore vivre et les désaltérer.
Jules SUPERVIELLE
(1884-1960)
