Et non, il ne s'agira pas du Jean Baptiste du Nouveau Testament mais de ce bon vieux Jean Baptiste Rousseau dont je vous fis lire quelques épigrammes récemment.
Pourquoi s'en priver en ce jour numérologiquement faste du 12/12/12 alors que la politique nous assomme , que les taxes nouvelles pleuvent comme à Gravelotte et que le temps nous frigorifie ; autant se réchauffer un peu les sangs avec les bons moines de ses épigrammes si délicatement tournés :
A deux genoux une gente pucelle
Se confessait aux pieds d'un Cordelier,
Et lui montrait par dessous sa dentelle
L'échantillon d'un tétin régulier.
Lors de la chair le Démon familier
Se fit sentir. Par quoi l’homme d’Eglise
Lui mit en mains son joyeux aiguillon.
O qu’est ceci ? dit la fille surprise.
Prenez, prenez, reprit le penaillon,
C’est le cordon de saint François d’Assise.
Certain Ministre instruisant la jeunesse
D’une Nonnain qui venait d’abjurer :
Approchez-moi le vase de liesse
Dit-il, nature est prête d’opérer.
Venez, Sarah, venez sans différer
Faire un élu dans la Loi protestante,
Pour me prouver votre conversion.
Las ! non pas un, dit-elle, mais cinquante.
Lors le Ministre : O fille de Sion,
S’écria t-il, que la grâce est puissante !
illustrations de Raymon Lep
Jean Baptiste Rousseau, poète et dramaturge, vécut de 1670 à 1741; aucun lien de parenté avec Jean Jacques (1712-1778) dont on a célébré cette année le tricentenaire de la naissance .
Jean Baptiste Rousseau, élixir de jeunesse .....?