Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

les humeurs de nicéphore - Page 50

  • Lumières

    louis 14.jpg

    la statue de Louis XIV place bellecour à Lyon

    Cette année encore la fête des lumières à Lyon a déployé ses fastes pendant quatre nuits autour du 8 décembre .

    Traditionnellement appelée fête du 8  décembre, fête religieuse spontanée pratiquée par les Lyonnais et les bourgades des environs depuis 1852, elle est devenue progressivement une fête publique depuis qu'en 1989 la municipalité de Michel Noir l'a accompagnée d'animations lumineuses de très grandes qualité .

    De fête locale, marquée par les illuminations des fenêtres par des lumignons dans des petits pots en verre , elle est devenue une fête touristique qui draine en quatre jours dans la cité des millions de visiteurs venant de l'Europe entière .

    D'année en année , les professionnels de l'illumination ainsi que les services techniques de la ville ont haussé la qualité des spectacles proposés et chaque année, la foule croissant, les pauvres amateurs de photos ont du mal à accéder aux endroits les plus appropriés pour installer leur matériel.

    Je vous propose quelques images que ce pauvre Nicéphore, au milieu d'une foule dense, frigorifié et sans même avoir le temps de prendre un vin chaud a essayé de mettre dans sa boite.

    Ah, il faut aimer la photo, surtout quand celles que les pros nous offrent sur le net sont 10 fois meilleures !

    Tant pis, je vous les inflige au cas où vous auriez eu la patience de me lire jusque là ..

    diaporama ici

    St Jean.jpg

    la primatiale  St Jean et la basilique de Fourvière


  • Futilités

    Je sais , ça circule partout sur le net, ça ne vaut pas un billet et même pas un clou mais on peut toujours en rigoler un peu, ceux qui nous gouvernent nous donnent assez d'occasions de faire la grimace !

    dsk dollars.jpg

  • Le bon Jean Baptiste

    Et non, il ne s'agira pas du Jean Baptiste du Nouveau Testament mais de ce bon vieux Jean Baptiste Rousseau dont je vous fis lire quelques épigrammes récemment.

    Pourquoi s'en priver en ce jour numérologiquement faste du 12/12/12 alors que la politique nous assomme , que les taxes nouvelles pleuvent comme à Gravelotte et  que le temps nous frigorifie ; autant se réchauffer un peu les sangs avec les bons moines de ses épigrammes si délicatement tournés :

    A deux genoux une gente pucelle

    Se confessait aux pieds d'un Cordelier,

    Et lui montrait par dessous sa dentelle

    L'échantillon d'un tétin régulier.

    Lors de la chair le Démon familier

    Se fit sentir. Par quoi l’homme d’Eglise

    Lui mit en mains son joyeux aiguillon.

    O qu’est ceci ? dit la fille surprise.

    Prenez, prenez, reprit le penaillon,

    C’est le cordon de saint François d’Assise.

    épigrame 2 dessin.jpg

     

    Certain Ministre instruisant la jeunesse

    D’une Nonnain qui venait d’abjurer :

    Approchez-moi le vase de liesse

    Dit-il, nature est prête d’opérer.

    Venez, Sarah, venez sans différer

    Faire un élu dans la Loi protestante,

    Pour me prouver votre conversion.

    Las ! non pas un, dit-elle, mais cinquante.

    Lors le Ministre : O fille de Sion,

    S’écria t-il, que la grâce est puissante !

    épigramme 1 dessin.jpg

    illustrations de Raymon Lep

     

    Jean Baptiste Rousseau, poète et dramaturge, vécut de 1670 à 1741; aucun lien de parenté avec Jean Jacques  (1712-1778) dont on a célébré cette année le tricentenaire de la naissance .

     Jean Baptiste Rousseau, élixir de jeunesse .....?

  • Des nouvelles

    Je vais faire un peu de mauvais esprit, ça soulage :

     - la lettre du président normal au tribunal correctionnel de Paris  saisi par Mme Treiweiler d'une plainte en diffamation.

    En fait, erreur , c'est le président anormal qui écrit aux juges pour donner un témoignange en faveur d'une plaignante, improprement qualifiée par la presse lèche- bottes de "première dame de France " et qui n'est même pas son épouse .

    Naïvement , je croyais que le Président de la République était le garant de l'indépendance de la l'autorité judiciaire  aux termes de l'article 64 de la Constitution.

    Non, Nicéphore , ça c'était du temps de Sarkozy, quand la gauche lui reprochait vertement de méconnaitre ce stupide article 64 et lui volait dans les plumes quand il s'était porté partie civile

    - l'exil fiscal de Depardieu en Belgique

    Il a bien le droit si , comme moi, il adore la bière belge !

    Toute les biens pensants de la gauche bobo le fustigent  mais le vrai problème n'est pas là, seule une politique d'harmonisation fiscale européenne permettrait de limiter ces "exils" fiscaux.

    Si la fiscalité est confiscatoire dans un pays , il ne faut pas s'étonner que certains aillent voir dans le pays voisin.

    Il n'y a pas de "patriotisme" à clamer dans cette affaire, ce n'est pas le sujet  Quant à la fiscalité belge , beaucoup moins excessive qu'en France , elle ne semble pas porter préjudice  à ce pays qu'on raille si souvent  avec tant de légèreté .

    Savourons la 1ère page de Libération qui titre sous sa photo " il y a si longtemps que seul l'argent l'intéresse..." .

    Quel titre con ! et c'est mal de s'intéresser à l'argent ? Et puis  il y a si longtemps que Depardieu nous enchante au cinéma ....

    - le solde de l'affaire Diallo/ DSK

    Ouaf , ouaf ! et pourvu qu'il ne la ramène pas à présent dans la conduite des affaires !

    - Copé ou Fillon

    Et dire que ces deux là ont une ambition présidentielle ! Dieu ou le diable nous en préserve.


    Je vous épargne le reste , j'ai une gueuze lambic sous la main...

     

    poivrot.gif



  • Noël dans le Val d'Aran

    Un paysage de Noël avec de la neige et du givre et de beaux sapins tout blancs, c'était dans le val d'Aran au bord du lac de Bassibet  ( 2200m):

    _00014.jpg

    le prétexte était la pêche à la truite dans ce lac de montagne , mais c'était ...un 18 septembre ! Surprise !

    _00021.jpg

    Au fond , là bas , nicéphore en train de geler sur place ...

    _00013.jpg

    Nicéphore pas tout seul mais ce jour là, panier vide et doigts gelés .

    Mais quelle beauté dans ces montagnes revêtues de leur manteau d'hiver .

  • Quelques feuilles

    blog - feuilles de platane - P1010947.jpg

    Ces feuilles qui jonchent les rues et les chemins éveillent comme un écho ce poème de Lamartine " Pensée des morts" , à la naissance du romantisme que Georges Brassens a si magnifiquement mis en musique  au point que je ne m'en récite plus les premiers vers mais que je les fredonne, comme quoi c'est encore en musique que la poésie se dit le mieux et qu'au lieu de faire annonner les élèves au tableau, les maîtres pourraient les faire chantonner .

    "Voilà les feuilles sans sève
    qui tombent sur le gazon
    voilà le vent qui s'élève
    et gémit dans le vallon
    voilà l'errante hirondelle
    qui rase du bout de l'aile
    l'eau dormante des marais
    voilà l'enfant des chaumières
    qui glane sur les bruyères
    le bois tombé des forêts"

    .................................

     

    En fait , Georges Brassens n'a pas repris toutes les strophes du poème ; il n'a gardé essentiellement que les vers à connotation naturaliste et n'a pas repris celles aux références chrétiennes comme, par exemple , les deux ci dessous :

    Ils furent ce que nous sommes,
    Poussière, jouet du vent !
    Fragiles comme des hommes,
    Faibles comme le néant !
    Si leurs pieds souvent glissèrent,
    Si leurs lèvres transgressèrent
    Quelque lettre de ta loi,
    Ô Père ! ô Juge suprême !
    Ah ! ne les vois pas eux-même,
    Ne regarde en eux que toi !

    ........................


    Mais toi, Seigneur, tu possèdes
    Ta propre immortalité !
    Tout le bonheur que tu cèdes
    Accroît ta félicité !
    Tu dis au soleil d’éclore,
    Et le jour ruisselle encore !
    Tu dis au temps d’enfanter,
    Et l’éternité docile,
    Jetant les siècles par mille,
    Les répand sans les compter !

    La chanson compte sept strophes , le poème en compte trente si j'ai bien compté

    Decaisne Henri - Alphonse de Lamartine.jpg

    J'aime depui toujours la poésie de Lamartine mais pas dans son intégralité ; autant il atteint parfois au sublime , autant  il est (le plus souvent hélas ) , interminablement assommant ; de lui, André Gide écrivait dans sa remarquable anthologie de la poésie fraçaise :

    " Il a des départs prestigieux et je ne connais rien qui puisse être comparé aux premiers vers du Lac ou du Vallon; mais son essor atteint aussitôt son plafond; hauteur où il plane ensuite inlassablement ( ou du moins ne lassant que le lecteur), sans sursauts,sans nouveaux coups d'ailes..."

    Mais Gide corrige ensuite en convenant que plus de rigueur , et en cédant moins à la facilité lamartine aurait pu rester sur les sommets : ."....et c'est dans ses poèmes de jeunesse que nous trouvons les plus beaux accents.Par la suite, il se répète sans cesse..."

    En effet et quoi de plus fastidieux que la lecture de l'interminable "Chute d'un Ange"...mais, bon, il y a le reste  les "Méditations poétiques" et  je ne me lasse pas de relire ses plus beaux poèmes avec autant de plaisir que j'aime à me promener dans ces vallons du Mâconnais , passant entre les vignes , arpentant les bosquets, dans ces paysages familiers où il puisait une grande partie de son inspiration.

    Dans son oeuvre immense, que de merveilles , ainsi les premiers vers du Soir:

    Le soir ramène le silence.
    Assis sur ces rochers déserts,
    Je suis, dans le vague des airs,
    Le char de la nuit qui s’avance.

    Vénus se lève à l’horizon ;
    À mes pieds l’étoile amoureuse
    De sa lueur mystérieuse
    Blanchit les tapis de gazon.

     

    Il était né à Mâcon en 1790 , il mourut à Paris en 1869 et repose près de son chateau de Saint Point  dans le Mâconnais .

    Gardons nous de nous arrêter au jugement d'André Gide ; l'oeuvre de Lamartine - considérable : 127 volumes - contient des chefs d'oeuvre de la poésie et ses Méditations poétiques ont  marqué une rupture dans la poésire française ,  ouvrant sur le romantisme et ont influencé nombre de poètes après lui .

    Ce qu'on connait moins de lui est son rôle politique , important entre la monarchie de juillet et le second empire et sa vision sociale très marquée et sincèrement assumée. En fait, le personnage , élégant , grand séducteur et cavalier émérite est d'une grande richesse humaine pour peu qu'on essaie de dépasser ce qu'on retient habituellement de lui le .."O temps suspends ton vol"  ou "un seul être vous manque et tout est dépeuplé...".

    Si l'interprétation de Georges Brassens vous tente, vous devriez la trouver sous ce lien.

     

    blog feuilles de platane - P1010946.jpg


     

  • Ras le...

     

    ça m'énerve.jpg


    UMP, UMP, on entend que ça sur les antennes à chaque flash d'information, et c'est l'un qui campe sur ses positions et c'est l'autre qui crée son groupe , ces deux guignols occultent tout le reste , désespèrent leurs militants, font le lit du FN et le jeu du PS qui, actuellement, jubile car il n'a plus d'opposition que dans ses rangs , de Mélenchon au PC .

    Je schématise un peu, il est vrai mais en gros , c'est bien ça .

    Et voilà deux types qui se battent non pour la présidence de leur parti mais pour assurer leurs chances à l'élection présidentielle de 2017.

    Et bien , mes beaux messieurs , autant vous dire que vous ne faites que vous disqualifier un peu plus chaque jour  car quand on est pas fichu de gérer son propre parti ou de s'y imposer , on est certainement pas capable de diriger un grand pays .

    Et zut, alors !

     

    médiocrité.gif


  • Sourions un peu

    Oui, et rien de mieux que les dessins de Duboullion et la vignette de l'excellent Bauer  dont tous les lecteurs du Progrès de Lyon se délectent , enfin , ceux au moins qui ne sont pas trop coincés .

    Pas coincés comme ces ambitieux de l'UMP et ces dogmatiques rancis du PS qui essaient de nous faire croire qu'ils sont les apôtres du dialogue alors qu'ils le verrouillent quand ça les arrange et ça les arrange souvent  - cf leur crispation "égalitaire" sur le mariage gay .

    L'UMP d'abord , les meilleurs alliés actuels de la politique du PS qu'ils occultent complètement avec leurs histoires à la Iznogoud !

    bauer et ump.jpg

    ouais , ben faut en vouloir pour suivre...

    dubouillon ump.jpg

    on peut pas s'en passer du Nicolas , on dirait!

    le PS ensuite

    dubouillon gay.jpg

    L'audition des réprésentants des quatre grandes religions par le rapporteur du projet de loi a été un grand moment parait il: charge en règle contre l'Eglise catholique aux relents de ce vieil anticléricalisme du début du siècle précédent , attention distraite à l'argumentaire fouillé du représentant de la confession musulmane , écoute attentive par contre du représentant de la confession juive (tiens , tiens , on craindrait quelque chose à le fustiger comme on se l'est permis avec Mgr Vingt Trois ? ) ; bref , du grand style dans le dialogue !

    Lamentable !

    Enfin, ce que j'en dit ...je n'y étais pas  et seuls quelques échos ont filtré dans notre très courageuse presse nationale .

    Bon, il neige , je vais sortir les graines pour les passereaux du jardin, et je vous invite à en faire autant ,moi ça me passe les nerfs .

     

  • lamentable!

    Lamentable cette presse , vraiment !

    Vous avez lu la retranscription des conversations téléphoniques des frères Karabatic et de leur entourage , conversations résultant des écoutes ordonnées par le juge d'instruction ?

    Non, et bien, Libération , journal bien pensant qui fait dans la morale , les met à votre disposition...

    C'est affligeant! Quel conception de la presse a t -on là, cela sent le caniveau et l'on fustige habituellemnt les tabloïds britanniques ...

    bart2.gif

  • Harmonie du soir

    Le soir qui tombe sur la ville , simplement ...

    blog -crépuscule  9757.jpg

  • A première vue

    Je ne sais pas si vous écoutez parfois la chronique de Patrice Bertin sur France info à 19h50; elle s'intitule "à première vue " et n'est pas piquée des vers la plupart du temps : ton incisif , humour grinçant , phrases ciselées , en phase avec l'actualité , un brin moralisatrice mais à la mode cinglante, Patrice bertin, comme on dit , ne l'envoie pas dire .

    Essayez , vous vous régalerez, entre deux cuillères de soupe ou en buvant une tisane pour ceux et celles qui se couchent tôt .

    Si j'en parle c'est pour revenir à la politique qui nous comble envce moment et que fuyais hier car son petit billet de ce soir était un petit bijou ; la meilleure preuve en le lisant même si c'est mieux encore en l'écoutant ; je cite :

    Un allié objectif

    "A première vue , et pour paraphraser Winston Churchill, "jamais autant d'hommes de droite n'auront entendu autant d'idioties proférées par si peu d'entre eux "

    Au 11e jour de la crise qui secoue l'UMP, cette vieille dame de 10 ans seulement saisie par la débauche des ambitions et des magouilles, les mots, les simples mots prononcés par les uns et les autres, Fillonnistes frustrés ou Copéiste arrogants se sont gravés dans les mémoires des pauvres militants de base.

    Incroyable catalogue d'amabilités. "Mafia", "ultimatum", "fort Chabrol", "fraude industrielle". Ils se sont tout dit. Et pas au creux de l'oreille : devant tout le monde. Pardon de porter un jugement de valeur somme toute assez simpliste mais une telle diarrhée verbale est assez éloignée de la finesse et du sang froid qu'on est en droit d'attendre, toutes idéologies confondues, de la part de deux ténors qui prétendent à la qualité d'hommes d'Etat puisque Fillon et Copé pensent déjà à la présidentielle de 2017. Ils ne pensent même qu'à cela, et ceci explique cela.

    Les seules ambitions personnelles nourrissent l'incroyable psychodrame qui depuis le dimanche 18 novembre tient en haleine, mauvaise haleine, les auditeurs et téléspectateurs des chaines d'info en continue, pour lesquelles la guerre des droites a le même attrait que le salon de la moquette pour les acariens.

    Une véritable hystérie médiatique dont les retombées politiques n'ont pas fini de se faire sentir. Sarkozy obligé de revenir aux affaires. La gauche autorisée à gouverner sans que personne ne la regarde. Le centre et le Front National empressés d'accueillir les militants écœurés de la droite républicaine.

    Depuis 11 jours, cette droite-là s'est muée en "allié objectif" de ses pires ennemis. En langage marxiste orthodoxe, "allié objectif" signifie "compagnon transitoire de route". Reste à savoir combien de temps durera la transition et ou mènera la route.  " fin de citation

    A la relire , j'en ris encore .

    Ce n'est pas si souvent qu'on peut en écoutant les nouvelles .

     

    gif-humour-cynisme.gif


    On retrouve ses "à première vue " de chaque soir sur le site de France info ,; celle du 27 parle de Sarko , pas mal,  celle du 26 est , elle, d'une excellente tenue .

    Allez y !

     
  • de l'air !

    Ou plutôt de la couleur pour nous aérer un peu des miasmes de la politique spectacle qui nous est servie en ce moment .

    Place aux artistes du graphe et de l'art mural ; en l'occurrence des graphes sur les palplanches qui bordaient le canal des Deux Mers à Toulouse ; c'était en février 2005; depuis , j'imagine que d'autres les ont remplacé , le graphe est une oeuvre éphémère :

    graphe 1.jpg

    graphe 3.jpg

    graphe 2.jpg

    graphe 4.jpg

  • Langue d'acier

    La dernière du ministre du redressement productif ou la réthorique du matamore : " nous ne voulons plus de Mittal en France".

    Bravo ! c'est sans doute sa dernière trouvaille pour donner envie aux industriels européens de venir investir en France .

    Après le discours de celui qui n'aime pas les riches , voilà qui nous pose en eden de l'investissemnt productif.

    coluche 1.jpg


    M Montebourg a tort et est, une fois de plus,  particulièrement maladroit.

    D'abord ,il oublie qu'il est ministre de la République et que les effets de manche de sa carrière d'avocat ne sont plus de mise ; ensuite de deux choses l'une : ou Mittal a commis de sirrégularités et c'est à la justice de trancher ou il n'a pas respecté ses accords et ce n'est pas l'exclusion ou l'interdit qui permettra de corriger la démarche ; de plus , ce groupe agit en industriel implanté au niveau mondial , il fait des choix stratégiques de survie dans une conjoncture de surproduction de l'acier ; c'est fâcheux pour les travailleurs de Florange mais cela ne justifie pas l'anathème de Montebourg.

    Certes , il a corrigé le tir peu après devant l'émotion suscitée par ses propos  (et peut être une remontée de bretelles du président normal ) mais le dit est dit : le ton est donné , cela résonne au delà de nos frontières ; de quoi avons nous l'air ?

    Sa proposition de nationalisation "transitoire" n'a pas plus de consistance ; si on nationalise , il faut indemniser : est ce qu'on en a les moyens ou est ce qu'il faudra instituer une taxe non plus sur la bière mais sur les vis et les boulons vendus en grande surface ?

    C'est évident, le budget actuel de l'Etat ne peut pas se permettre cette charge supplémentaire.

    De plus , une fois la nationalisation décrétée, l'Etat , propriétaire  sera confronté aux mêmes problèmes que ceux qui conduisent Mittal à fermerlle site. Alors qui supportera les pertes  ? ....le conrtribuable .

    Cette nationalisation pourrait être une solution s'il s'agissait de restructurer l'entreprise , voire la filière acier en France mais ce n'est aps le cas .

    Donc un coup pour rien.

    Pour rien?  pas sûr car l'effet de ces propos, mêmes atténués ensuite , s'ajoutant à d'autres,  ne va pas dans le sens qui devrait être justement celui de la mission assignée au  ministère du redressement productif , attirer les investissements dans une économie malade des ses délocalisations et de la décomposition de son tissu industriel depuis des lustres .

    coluche rigolo.jpg

    Cela dit , la question de Florange avait déjà été traitée pendant la présidence précédente et le gouvernement de l'époque, en fin de compte, s'était laissé manoeuvrer par M. Mittal qui est loin d'être un capitaliste naïf.

  • incendie

    De passage en ville , hier , au crépuscule , je sors du magasin de matériel photo de la grande place de la presqueîle.

    Je sors au moment  fugitif où le jour, avant de basculer,  nous offre  un incendie dans le ciel, une symphonie d'or et de rouge et de toutes les nuances entre les deux .

    Mince , j'ai oublié mon appareil photo !

    Et puis , dans la foule qui passe , nombreux sont ceux qui, saisis également par la beauté du ciel , se sont arrêtés et brandissent leur smartphone ...

    Mais oui, j'en ai au fond de ma poche  .

    Et voilà, je n'y avais pas pensé , tellement habitué à ne fonctionner qu'avec un appareil qui ne téléphone ni ne "essémesse " !

    place Bellecour -24 11 2012 - 389.jpg

    Place Bellecour -24 11 2012 -391.jpg

    Comme l'instamatic en son temps (lointain) puis le compact numérique plus récemment , le smartphone a amené à la photo des gens qui n'en ont jamais appris les bases , qui ne recherchent même pas l'esthétique de l'image ni sa qualité mais qui veulent avoir une image comme si la sensation de l'instant , l'émotion ou le plaisir que donne ce que l'on voit à un moment donné , ne pouvait subsister en eux , enclencher l'émotion qu'à la condition d'être inscrite dans un support  -ici la carte mémoire et l'écran de vision pour après .

    Mais qu'importe , ce n'est pas critiquable après tout, la"démocratisation" de la photographie n'a pas à suivre nécessairement les voies de l'esthétisme et tant mieux si le simple clic sur un smartphone peut ouvrir la voie à des sensibilités enfouies .

    Bref , remis de ma déconvenue ayant suffisamment "smartphoné", je pensais aux toiles de William Turner (1775-1851), ce précurseur de l'impressionisme :

    turner William (1777-1851) - le Téméraire voguant vers le chantier de démolition.jpg

    Le Téméraire  voguant vers le chantier de démolition - 1838

    ou à Claude Gellée dit Le Lorrain (1600-1682), pour ses somptueux couchers de soleil .

    Le Lorrain - port de mer au crépuscule.jpg

    Claude Gellée dit Le Lorrain - port de mer au crépuscule - 1639

     

    A côté , mes photos au smartphone .....! mais qu'importe , j'ai eu l'émotion d'un beau soir

  • Rousseau, un peu

    Allez , pour vous sortir des miasmes de la politique , un peu de fantaisie  empruntée à Rousseau qui excellait aussi dans des petits épigrammes , de nos jours , hélas fort oubliés et, je gage, jamais proposés dans les récitations du collège:

     Epigramme
    Un moine ayant (c'était un sous prieur)
    D'une nonnain vérifier le sexe
    Las d'encenser le Temple antérieur
    Voulut aussi visiter son annexe.
    O vanité ! dit la nonne perplexe
    Qu'en son état l'homme se connait mal !
    Que vers le bien sa route est circonflexe !
    Ub sous prieur trancher du Cardinal !

    Rousseau JB 2.jpg

    Epigramme

    Qui fait l'enfant dans l'amoureux débat?
    Disait Agnès à sa dame prudente.
    Est ce celui qui sous l'autre s'abat?
    Ou bien l'agent qui dessus instrumente?
    La dame alors lui dit: Pauvre innocente,
    L'enfant se fait par ceux qui sont dessous.
    Dieu soit béni, répliqua la servante,
    J'en ai fait un à Monsieur votre époux.

     

    Rousseau JB 1.jpg

    illustrations Raymond Lep -éd. des Gémeaux - Paris

    Vous avez bien lu, Rousseau avait la plume verte !

    Et vous ne le connaissiez pas sous ce jour , n'est ce pas ...et pour cause puisqu'il s'agit de son homonyme , Jean Baptiste Rousseau ( 1670-1741), poète et dramaturge, considéré de son temps comme "le prince des poètes lyriques"  mais tombé assez vite dans les oubliettes de la littérature .

    Sainte Beuve nen pensait pas grand bien ; s'il convient que dans ses épigrammes il montrait un réel talent , il qualifiait ses poésiees lyriques de "belles mécaniques glacées , qui tenten de dissimuler leur vacuité sous l'abus de la mythologie et la pompe d'une réthorique aussi convenue que creuse ".

    C'est envoyé  !

     JB Rousseau était un personnage ambivalent : il s'est fait connaitre très tôt dans le grand monde par des cantates et des odes religieuses mais rédigeait en secret et diffusait dans des cercles très privés de la noblesse des épigrammes licencieuses .Et pourtant, il fut à ses débuts  sous la protection de Boileau

    Son esprit vindicatif , son goût pour les pamphlets injurieux lui valurent d'être banni du royaume à 42 ans ; il finit ses jours à Bruxelles.

    En définitive , la littérature a retenu de lui l'ode que Lefranc de Pompignan () lui dédia à sa mort , une ode fort bien tournée , sans doute le seul chef d'oeuvre de ce pauvre Pompignan, auteur dont Voltaire se moquât férocement :

       " César n’a point d’asile où son ombre repose,

        Et l’ami Pompignan pense être quelque chose."

     

    Mais de Lefranc , je vous reparlerai en passant par Pompignan.,