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Ca y est, je reprends l'entrainement et sérieusement :
Même dans la France profonde, la langue française est en recul; je vois le long de la voie du tram un slogan pour notre président mais en anglais !
Tout de même...
Perfide Albion qui vient jusque dans nos bras égorger écorcher notre belle langue française!
Dans une rue du Puy en Velay, rue Chamarlenc dans la vieille ville, on voit encore la Maison des Cornards, une bâtisse du 17ème siècle - 1689 exactement - curieusement ornée de deux mascarons (1) grotesques affublés chacun des cornes des cocus.
(1) : En architecture, un mascaron est un ornement représentant généralement une figure humaine parfois effrayante dont la fonction était, à l'origine, d'éloigner les mauvais esprits afin qu'ils ne pénètrent pas dans la demeure..
A ne pas confondre, gourmandes que vous êtes, avec le macaron : le macaron est un petit gâteau granuleux et moelleux à la forme arrondie, d'environ 3 ou 5 cm de diamètre, spécialité deLorraine ( Nancy et Boulay ) qui ne doit pas être confondu avec les patisseries de Saint Léonard de Noblat en limousin ( le pays de Raymond Poulidor), appelées massepain .Dérivé de la meringue il est fabriqué à partir de poudre d'amande, de sucre glace, de sucre et de blancs d'œufs. La pâte ainsi préparée est déposée sur une plaque de four et cuite. Ceci lui donne sa forme particulière d'une pâte figée et dorée à la cuisson. Les recettes exactes des macarons lorrains et miauletous (de Saint-Léonard-de-Noblat) sont tenues secrètes.
Pour être franc, j'ai "piqué" cette définition directement dans wikipédia, mon immense culture n'englobant pas la patisserie .
Vous passez et il vous regarde à peine; vous n'êtes rien d'autre qu'un de plus pour lui qui est là depuis toujours:
et lui vous tire la langue ! encore un mascaron mal élevé et pourtant qui vous toise de haut depuis le haut de cette vieille porte qui en a vu passer tant d'autres que vous:
Ah, non ! cette fois, c'est pas moi, c'est Dubouillon, non mais ...
Sans surprise, ici le soleil ne perce pas à cette époque de l'année et si j'écoutais Baudelaire:
"Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits;"
............................... Spleen - Les Fleurs du Mal
... je resterai calfeutré tout l'hiver mais il faut un peu d'air (pollué, hélas) pour rester alerte et vif.
Rien n'y fait, le jour est triste, les paysages aussi , et les mégapixels plus photoshop et tous ses artifices ne ramènent pas le soleil.
Voici donc la moisson du jour :
Un bombage sur un mur n'est pas forcément un tag, honni par les édiles, à juste titre d'ailleurs; quand il représente une scène lisible c'est un graphe et certains sont de petits chefs d'oeuvre.
Il suffit de se promener en certains lieux , le nez en l'air (mettez un casque si vous êtes en vélo, j'en connais qui font encore du vtt sans casque !) , l'appareil photo en main et vous ferez provision de belles images.En ces temps de noêl, par exemple, en voici une qui pourrait servir de carte postale:
Et comme c'est la fin de l'année et que vous avez le temps, je vous en livre quelques unes , glanées ça et là au cours de mes périgrinations urbaines .Mais comme certaines manquent parfois de ..."nuances" , je vous renvoie à cette petite galerie, interdite aux mineurs, aux coincés, aux pudibonds de tous poils, aux thuriféraires politiques , aux grenouilles de bénitiers et à tous les austères.
ps : afficher la galerie en "plein écran" (cf "affichage/plein écran etc...)
Avant goût pour vous montrer que ces graphes sont bien des"murs":
Et comme nicéphore est tout plein d'attention pour ses lecteurs que l'art de la rue et des friches choquerait par sa crudité et son réalisme (j'espère qu'ils sont rares de cette espèce) , il leur réserve une prochaine galerie de peintres dits "académiques".
Vous ne serez pas déçus, rien de moins habillées que les toiles de Bouguereau et consorts mais puisqu'il le faut....
Je vous ai montré hier quelques images (une ne s'affiche pas, passez à la suivante en cliquant dans la colonne de gauche, avant que je répare...), et j'évoquais la fuite en Egypte, épisode bien connu du Nouveau Testament, la Sainte Famille fuyant Hérode et ses massacres d'innocents.
Voici comment Nicolas Poussin l'a traitée dans une oeuvre magistrale sur la fin de sa vie :
La Fuite en Egypte (1657-1658) appartient à la dernière période de Nicolas Poussin, juste avant le cycle des Quatre Saisons; le tableau vient d'être acquis par l'Etat - le Louvre - pour un prix de 17 millions d'euros grâce à l'appui de mécènes qui ont financé l'esentiel de l'acquisition.
La ville de Lyon dont le superbe Musée des Beaux Arts en sera le dépositaire, a pour sa part, versé 1 million d'euros;le tableau, actuellement exposé au Louvre, sera officiellement remis et installé à Lyon en février ; j'aurais l'occasion de vous en reparler plus en détail .
En attendant , continuez à profiter, chères lectrices et amis lecteurs, de cette période de trêve.
Evidemment, vous avez lu ça ce matin dans vos gazettes qui croient vous livrer un scoop et vous croyez que c'en est un.
Point du tout, Dubouillon l'avait senti venir, la preuve :
Georges Bush aussi, d'ailleurs :
et vous ? vous l'aviez pas senti venir ?
Mais Dubouillon, comme moi, n'est pas sectaire pour deux euros, Barbara-Jeanne d'Arc vibre aussi sous son crayon génial :
L'humeur du jour est lumineuse, évidemment.
Quelques images de ces quatre soirées dédiées aux illuminations de la ville de Lyon, autour de la fête mariale traditionnelle du 8 décembre.
Pourquoi Lyon s'illumine le 8 décembre? c'est une longue histoire et pour faire court j'ai "pompé" sur un site, les explications sommaires que voici:
"Les illuminations sont liées au culte de la Vierge Marie, dont la colline de Fourvière est le haut-lieu. Chapelle et basilique s’y sont succédées depuis le Moyen Age. Les Lyonnais y implorèrent le secours de Marie dans les calamités publiques et donnèrent une grande solennité à la fête de la naissance de la Vierge, le 8 septembre.
En 1852, on achevait à Lyon la reconstruction du clocher de la vieille chapelle de Fourvière. Au sommet de l’édifice, on avait placé une statue de la Vierge Marie en bronze doré. Elle devait être inaugurée le 8 septembre, mais une inondation dans l’atelier du fondeur retarda la cérémonie au 8 décembre, autre fête de la Vierge, celle de l’Immaculée Conception.
Ce jour-là, des feux d’artifice étaient prévus mais une pluie torrentielle s’abattit sur la ville. A la tombée de la nuit, le ciel s’éclaircit et la pluie s’arrêta. "Tout à coup apparaissent à quelques fenêtres inconnues des lignes de feu... La ville s’était embrasée en un instant."
Pendant des lustres les lyonnais et tous les environs éclairaient ce soir là des petites bougies dans des pots de verre disposés sur leurs fenêtres.
La ferveur religieuse s'est estompée au profit d'un plan d'illumination de la presque île ; un conseil, si vous y venez un jour, évitez le samedi et le dimanche, vous ne verrez que les têtes de la foule qui vous enferme .
"Le colonel Khadafi doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les piedsdu sang de ses forfaits ".
Rama Yade
J'aime assez la couverture de Charlie Hebdo du 5 décembre :
Entre ça et le beaujolais nouveau, c'est dit, je préfère me convertir à l'eau claire, enfin, l'eau gazeuse et pétillante .
Pas la peine de vous commenter le titre du billet, le dessin de Bauer suffit :
Je chantonne mezzo voce: " il pleut sur Nantes, donne moi la main...."
Mon voisin, lui, sifflote une chanson de Brel :
"Ma mère voici le temps venu
D'aller prier pour mon salut
Mathilde est revenue
Bougnat tu peux garder ton vin
Ce soir je boirai mon chagrin
Mathilde est revenue..."
Les gens sont méchants !
Bonne lecture
Dans le val d'Aran sur le lac de Bacibet ; funeste mois de septembre pour les pêcheurs: il neige et il gèle et on se gèle dans le brouillard d'où émerge le vieux solitaire :
